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L'antisèche de Marseille - Eintracht Francfort (0-1) : L'OM a manqué de tout… et même de cœur

Vincent Bregevin

Mis à jour 14/09/2022 à 07:50 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Marseille n'a jamais su se mettre à la hauteur de l'événement face à l'Eintracht Francfort, concédant une défaite logique face au club allemand mardi au Vélodrome (0-1). L'OM a affiché des lacunes dans tous les secteurs, livrant sa plus mauvaise prestation de la saison au plus mauvais des moments. Aussi parce qu'il n'a jamais su enflammer un public qui n'attendait que ça.

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Le jeu : L'OM était en-dessous

Marseille a trop longtemps été transparent. Trop timorés, incapables d'emballer le match, dominés tactiquement, les Marseillais n'ont jamais su imposer leur jeu. Aussi, peut-être même surtout, parce qu'ils ont affiché un niveau technique insuffisant pour un match de Ligue des champions. L'Eintracht Francfort a trop facilement dominé les débats dans un Vélodrome amorphe, exploitant notamment la profondeur dans le dos de la défense olympienne, et a logiquement pris l'avantage au tableau d'affichage. Il y a eu du mieux à l'OM après le coaching d'Igor Tudor à l'heure de jeu, et enfin un semblant de pression sur le but allemand. Mais Francfort a finalement eu davantage d'occasions de se mettre à l'abri. Et sa victoire est incontestable.

Les joueurs : Le fantôme de Payet

Il était enfin titulaire et attendu pour faire la différence. Mais Dimitri Payet n'a jamais rayonné, multipliant les mauvais choix comme rarement. Même si son manque de rythme n'y est certainement pas étranger. Il est loin d'être la seule individualité marseillaise à avoir été hors-sujet. De Gerson à Valentin Rongier en passant par Jonathan Clauss ou un Alexis Sanchez isolé, aucun Olympien n'a eu son rendement du début de saison. Seul Pau Lopez a tenu son rang, comme son alter ego de l'Eintracht, Kevin Trapp, décisif sur la dernière demi-heure. Côté allemand, l'excellent Daichi Kamada a incarné la domination de Francfort dans l'entrejeu.
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Payet fantomatique... mais ce n'est pas un hasard

Le facteur X : Une action, deux erreurs, c'est trop

La Ligue des champions ne pardonne pas la moindre erreur. Marseille en a commis deux sur l'action qui amène le but de l'Eintracht. D'abord un contrôle manqué d'Eric Bailly qui a permis à l'Eintracht de récupérer un ballon haut, aux abords de la surface marseillaise. Puis une mauvaise inspiration de Valentin Rongier, qui a malencontreusement remis le ballon dans les pieds de Jesper Lindstrom, seul face à Pau Lopez. C'était trop pour que la sanction ne tombe pas.

La stat : 13

C'est un nombre qui symbolise Marseille. Mais en l'occurrence, il illustre ses limites confirmées en Ligue des champions. Les Olympiens ont désormais perdu 13 de leurs 14 derniers matches en phase de poules de la C1. Le succès face à l'Olympiakos en 2020-21 reste encore une exception qui confirme la règle, plus que jamais.

La décla : Jordan Veretout (milieu de l'OM)

Je pense qu'on n'est pas loin, mais c'est insuffisant, il faut marquer des buts pour exister en Ligue des champions.

La question : Comment l'OM a-t-il pu passer autant à côté de son sujet ?

Il y avait quand même un peu d'espoir malgré la défaite inaugurale à Tottenham. L'impression que l'OM avait surtout été pénalisé par un fait de jeu après avoir fait plutôt bonne figure à Londres. Un résultat positif contre une équipe de Francfort à la peine en championnat, avec une modeste 11e place et surtout une moyenne de deux buts encaissés par match, était envisageable. Ce qui l'était moins, c'était de voir Marseille livrer sa pire prestation de la saison sur un rendez-vous d'une telle importance.
Les choix d'Igor Tudor n'ont pas été payants, c'est peu de le dire. L'entraîneur marseillais a voulu injecter de la créativité dans son secteur offensif, mais l'OM est resté désespérément inoffensif pendant une heure. Il a perdu au passage cette cohésion collective qui faisait sa force depuis le début de la saison. Techniquement, tactiquement, même physiquement, Marseille n'a pas non plus su tenir la comparaison avec le club allemand. Il a affiché trop de lacunes pour espérer une autre issue.
Mais c'est aussi dans l'attitude que Marseille est passé à côté de son sujet. Son seul moyen d'atténuer ses limites, c'est de les compenser par son cœur. Surtout dans un Vélodrome prêt à s'enflammer à la moindre occasion. Les Marseillais sont restés trop longtemps dans la crainte, presque paralysés par l'enjeu, au lieu de saisir l'opportunité de se transcender pour emmener leur public derrière eux et faire vaciller les Allemands. Ils n'ont su le faire qu'un gros quart d'heure en seconde période et cela a failli suffire. Au bout du compte, cela ne leur donne que plus de regrets.
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