Le trou noir de l'AC Milan face à l'Inter Milan : "Deux buts en 15 minutes, c'est un coup dans les dents..."
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ParCyril Morin
Mis à jour 11/05/2023 à 08:07 GMT+2
Dépassé par l'intensité de l'Inter Milan ce mercredi lors de la demi-finale aller (0-2), l'AC Milan n'a pu que constater les dégâts et peut presque s'estimer heureuse de la maladresse adverse. Après coup, les coéquipiers d'Olivier Giroud semblaient bien incapables d'expliquer ce début de match cauchemardesque, avec ces deux buts encaissés dès le premier quart d'heure.
Théo Hernandez, Olivier Giroud et Sandro Tonali, dépassés par l'intensité de l'Inter en demi-finale aller de C1
Crédit: Getty Images
La fête fut de courte durée. Ce mercredi, à San Siro, les Nerazzurri ont su casser l'ambiance d'entrée dans un stade très largement acquis à la cause de leurs rivaux. Arrivés avec le couteau entre les dents et le pied sur l'accélérateur, les hommes de Simone Inzaghi ont pris à la gorge une équipe de l'AC Milan complètement perdue.
Conséquence : en onze minutes, l'issue de cette demi-finale avait déjà pris un virage radical et pour le moins inattendu. Edin Dzeko (8e) et Henrikh Mkhitaryan (11e) ont sanctionné des errements défensifs ahurissants à ce niveau de compétition. "L'Inter a mis davantage de qualité et d'efficacité offensive en première période et on a fait trop d'erreurs, a reconnu Stefano Pioli après coup. Sur son premier corner, l'Inter a marqué, et on devait être plus attentif sur le deuxième but. Le match s'est compliqué énormément, c'est sûr, en prenant deux buts en douze minutes".
Pioli s'est raté
Vu comme ça, forcément. Aligné en charnière centrale, Fikayo Tomori a souffert le martyre face à la complicité du duo Dzeko-Lautaro. "On est franchement déçus, a avoué l'Anglais. La façon dont on a commencé le match… Prendre deux buts aussi tôt comme ceux-là… Forcément, c'est difficile quand vous êtes menés de deux buts au bout d'un quart d'heure. C'est un coup dans les dents".
Et un coup sur la tête. Par la suite, l'arrière-garde milanaise fut transpercée par de simples mouvements adverses, avec un milieu en retard dans l'agressivité et complètement dépassé tactiquement. Sans un excellent Mike Maignan, l'addition aurait pu être bien plus lourde. «Ça a pris du temps pour qu'on puisse revenir dans le match, a encore analysé Tomori. Il y avait un peu d'anxiété dans l'équipe, ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver dans ce genre de match".
L'Inter a eu tout bon
"On voulait être intense, compact et agressif, mais on n'y est pas parvenu, a soufflé Pioli, battu à plate couture par Inzaghi sur le coup. L'Inter a eu tout bon : dans des duels, mentalement et tactiquement. En deuxième mi-temps, cependant, j'ai vu une belle réaction. Et c'est ce que nous devrons faire le 16 mai". Et réussir à défendre autrement qu’en exposant sa défense aux quatre vents…
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