Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue des champions / Avant Chelsea-Salzbourg : Graham Potter, la révolution en douceur

Raphaël Brosse

Mis à jour 25/10/2022 à 16:29 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Premier de son groupe, Chelsea peut valider son billet pour les huitièmes de finale en cas de victoire à Salzbourg, ce mardi (18h45). Les Blues sont d'ailleurs invaincus depuis début septembre, et ils le doivent en grande partie à Graham Potter. Le successeur de Thomas Tuchel sur le banc londonien a vite imposé sa patte, entre choix assumés et pragmatisme.

Graham Potter (Chelsea) / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

"Je suppose que c'est mieux que l'on parle de ça plutôt que je sois sous pression, que mon poste soit menacé, ou ce genre de choses." C'est avec un sourire en coin que Graham Potter a commenté, dans un entretien à Football Daily, un sujet qui n'est pas passé inaperçu outre-Manche : son "glow up", autrement dit l'évolution positive de son look. Autrefois rasé de près et vêtu d'un survêtement aux couleurs de son club, l'entraîneur de 47 ans se présente désormais les jours de match avec une barbe finement taillée et un col roulé sobre et élégant. Le nouveau coach de Chelsea a donc progressivement changé d'apparence. Il a aussi changé son équipe, et c'est sans doute bien moins futile.

Avec Potter, les Blues sont toujours invaincus

L'entraîneur anglais a été intronisé quelques heures seulement après le limogeage de Thomas Tuchel. Il faut dire que le vainqueur de la Ligue des champions de 2021 était sur la corde raide depuis quelque temps, la faute à des résultats décevants et à des divergences de vues avec le nouveau propriétaire du club, l'Américain Todd Boehly. Le piteux revers concédé chez le Dinamo Zagreb (1-0), en ouverture de la phase de groupes de C1, a donc été celui de trop pour l'Allemand. Depuis que son successeur a pris les choses en main, les Blues n'ont plus perdu.
Toutes compétitions confondues, les partenaires de Kai Havertz restent en effet sur une série de huit matches sans défaite (cinq victoires, trois nuls). Après un démarrage chaotique, ils se sont replacés en Premier League (cinquièmes, avec un match en moins) et ont pris la tête de leur poule de Ligue des champions grâce à deux succès probants contre l'AC Milan (3-0 à Londres, 0-2 à San Siro). Une victoire à Salzbourg, ce mardi (18h45), leur ouvrirait les portes des huitièmes de finale avant même la dernière journée. Mais comment expliquer un tel redressement ?
picture

Graham Potter, Manager of Chelsea looks on prior to the Premier League match between Crystal Palace and Chelsea FC at Selhurst Park on October 01, 2022 in London, England.

Crédit: Getty Images

Solidité retrouvée, Kepa ressuscité

Potter a pris son poste le 8 septembre, c'est-à-dire le jour du décès de la reine Elizabeth II. Cet événement a engendré le report de deux matches de Chelsea, ce qui lui a donné du temps et la possibilité de discuter avec chacun de ses joueurs, en tête-à-tête, afin de prendre la température du vestiaire et d'exposer sa philosophie de jeu. Jusque-là habitué à diriger des plus petites cylindrées (Swansea, Brighton), le manager originaire des Midlands était attendu au tournant sur sa capacité à tirer le meilleur d'un effectif constellé de stars. Pour y parvenir, il a d'abord insisté sur l'essentiel, à savoir la solidité défensive.
Sous ses ordres, l'arrière-garde londonienne est redevenue imperméable (3 buts encaissés et 5 clean-sheets en 8 matches), ce qui avait justement fait sa force lors de la conquête du titre continental en 2021. Sauf hécatombe, Tuchel s'accrochait à sa défense à trois axiaux. Potter, lui, est plus flexible, changeant de schéma en fonction des forces en présence et de l'adversaire. Il a également pris une décision forte en relançant Kepa Arrizabalaga. Le gardien le plus cher du monde (80 millions d'euros, en 2018) était barré par Édouard Mendy. Ces dernières semaines, il a multiplié les prestations de haut vol et n'est pas pour rien dans le redressement des Blues.
picture

Kepa Arrizabalaga en feu depuis quelques matches avec Chelsea

Crédit: Getty Images

À ce moment de la saison, le calendrier est impitoyable
L'ancien entraîneur des Seagulls n'hésite pas, non plus, à vite revoir ses plans s'il s'aperçoit qu'il fait fausse route. Samedi, face à Manchester United, il a remplacé Marc Cucurella par Mateo Kovacic dès la 36e minute de jeu, afin de densifier le milieu de terrain. "Nous étions légèrement dominés au milieu de terrain, nous avions besoin d'un joueur supplémentaire pour mettre un peu plus de pression, pour les empêcher de construire leurs attaques", a justifié celui qui, en tant que joueur, évoluait au poste de défenseur.
Choix assumés et pragmatisme, tels sont donc les deux piliers sur lesquels Potter s'est appuyé pour mener sa petite révolution à Chelsea. Une révolution de velours, qui porte pour l'instant ses fruits, même si les récents résultats - deux nuls, à Brentford (0-0) et contre Manchester United (1-1) - préviennent de tout excès d'optimisme. L'enchaînement des rencontres jusqu'à la Coupe du monde sera un vrai test pour le nouvel homme fort des Londoniens et ses troupes. "À ce moment de la saison, le calendrier est impitoyable", a reconnu l'intéressé, qui continuera d'être scruté de très près. Et pas uniquement en raison de son look.
picture

"Ça ne surprend personne que MU joue mieux sans Cristiano Ronaldo"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité