LIGUE DES CHAMPIONS - Des cadors à la sauce PSG, pendant que les "surprises" régalent toujours avant la C1

Le Bayern Munich est encore en tête de la Bundesliga, avec un point d’avance sur l’Union Berlin. Mais dire que le club bavarois n'est pas reparti comme espéré est un doux euphémisme. Avant de retrouver le PSG au Parc des Princes en huitième de finale aller de la Ligue des champions, le géant bavarois a dû attendre ce weekend pour signer une première victoire en Bundesliga en 2023 (ndlr : à Wolfsburg 4-2). Avant cela ? Trois tristes nuls conclus sur le score de un partout (ndlr : contre Leipzig, Cologne et Francfort) sont venus accompagner le début d’année des coéquipiers de Benjamin Pavard.

Ce weekend, Julian Nagelsmann a dû faire son onze sans de nombreux absents (Dayot Upamecano, Eric Maxim Choupo-Moting, Ryan Gravenberch), qui se sont ajoutés aux blessés de longue durée (Manuel Neuer, Lucas Hernandez, Sadio Mané, Noussair Mazraoui). Pas idéal donc pour préparer le PSG. Et pour ne rien arranger, les derniers jours ont été agités en coulisses. Il y a d’abord eu le remontage de bretelles de Serge Gnabry qui a effectué un aller-retour express à Paris pour assister à la Fashion Week. Et ensuite, la sortie médiatique fracassante de Manuel Neuer après le limogeage de l'entraîneur des gardiens, Toni Tapalovic, a secoué la Bavière.

Mais que se passe-t-il à Liverpool ? Jürgen Klopp semble avoir perdu les clefs. Ses Reds ne tournent plus rond. Et n’en finissent pas de sombrer depuis le début de l’année 2023. Déjà dans le dur en début de saison, le club de la Mersey vient d'enchaîner quatre désillusions en Premier League (ndlr : trois revers et un nul). Corrigé par Wolverhampton (3-0) samedi, il pointe à une indigne 10e place, bien loin du podium (13 points) et de la course au titre bien entendu (21 points de retard sur Arsenal).

Dans le lot, il faut en plus ajouter le revers contre Brighton en FA Cup (2-1), fin janvier. Entre l’attaque qui affiche une stérilité perturbante, la défense qui prend trop souvent l'eau et un collectif aux abonnés absents, Jürgen Klopp a des raisons de fulminer et de s’inquiéter à quelques jours d’un duel face au Real Madrid.

Si solide en début de saison, le Real Madrid, qui avait déjà connu un passage délicat fin octobre-début novembre, ne vit pas une reprise idyllique depuis la Coupe du monde. Le revers de dimanche contre Majorque (1-0) est déjà le deuxième en Liga en 2023, sachant que les Merengue ont aussi concédé un nul face à la Real Sociedad fin janvier (0-0). Ça fait beaucoup de points laissés en route pour une équipe comme le Real, qui n’a gagné que quatre rencontres depuis huit journées en championnat. Pendant ce temps-là, le FC Barcelone ne s’est évidemment pas fait prier pour en profiter et creuser l'écart en tête du classement, comptant désormais huit points d'avance.

A ce bilan, il faut en plus ajouter le revers en finale de la Supercoupe d’Espagne mi-janvier face au rival catalan (1-3) qui a provoqué quelques remous. Privé de nombreux joueurs blessés dont Karim Benzema et Thibaut Courtois, le club merengue n’a cependant pas le temps de se reposer et doit maintenant s’envoler pour la Coupe du monde des clubs. Si tout se passe bien au Maroc, le Real pourrait alors encore avoir quatre matches à disputer (trois en cas de revers contre Al-Ahly en demie) avant le 21 février et le huitième de finale décisif de Ligue des champions contre Liverpool. Un calendrier surchargé qui pourrait laisser des traces.

2023 ne sourit décidément pas à Pep Guardiola jusqu’à présent. Battu ce weekend sur un but du redoutable Harry Kane (1-0), Manchester City a déjà concédé trois revers depuis le début de cette année civile. Un en League Cup contre Southampton (2-0) et deux en Premier League face à Manchester United dans le derby (2-1) et donc contre les Spurs. City se retrouve ainsi deuxième du championnat à cinq points d’Arsenal avec un match en plus que les Gunners et a vu United, son voisin, revenir dans ses rétroviseurs. Désemparé ce weekend face aux Spurs, Pep Guardiola, qui a laissé Joao Cancelo filer au Bayern Munich sous forme de prêt cet hiver, a du pain sur la planche pour refaire de son équipe une machine à succès.

Pour le moment, les nuages ne cessent de s’accumuler. Ces derniers jours, des doutes sur l’utilisation d’Erling Haaland et son apport au collectif sont même apparus malgré ses buts à foison (25 buts et 3 passes décisives en 20 matches de Premier League). Et City s’est surtout retrouvé dans l’œil du cyclone alors que la Premier League accuse le champion en titre d'avoir enfreint le règlement financier plusieurs dizaines de fois entre les saisons 2009/2010 et 2017/2018. Voilà beaucoup de remous alors que la C1 – l’obsession des Skyblues et de Guardiola - revient…

Les matches s’enchaînent et Milan continue de creuser en prenant l’eau. Ce dimanche, l’AC Milan a subi la loi de l’Inter dans le derby (1-0). Une défaite logique qui n’a surpris personne dans la Botte tant les Rossoneri ne répondent plus depuis quelques semaines. Ce revers marque le cinquième match sans succès des Lombards en Serie A. Et en ajoutant la claque contre l'Inter en Supercoupe d'Italie (3-0), les déroutes s’accumulent (ndlr : Lazio Rome 4-0 et Sassuolo 5-2 en championnat).

Alors que son équipe est en plein doute et sombre, Stefano Pioli a pourtant tenté de stopper l'hémorragie de buts encaissés (ndlr : dix-huit lors des sept matches avant le derby depuis la reprise début janvier) avec une équipe très défensive ce dimanche. Mais les partenaires d’un Olivier Giroud dans le dur, tout comme Théo Hernandez et Rafael Leão, ont encore cédé. La confiance s’est effritée, l’identité des Lombards s’est envolée et les leaders sont absents : en clair, la machine milanaise est complètement enrayée en ce début d'année.

Les billets ont coulé à flots cet hiver avec plus de 300 millions investis. Et pas moins de sept joueurs sont arrivés. Mais pour le moment et en toute logique étant donné le délai (Fernandez n’est arrivé que la semaine passée pour rappel), le résultat se fait attendre. Seulement neuvième de Premier League à 12 points du podium et à 10 longueurs des places qualificatives pour la Ligue des champions, Chelsea reste sur deux nuls en championnat (0-0). Et surtout, une seule victoire sur ses sept dernières sorties toutes compétitions confondues.

Alors que les Blues n’ont pu inscrire que trois recrues (Enzo Fernandez, Mykhailo Mudryk et Joao Felix) pour la suite de la Ligue des champions cette saison, ils disposent encore d’une rencontre - face à West Ham le weekend prochain – pour essayer de monter en régime, créer un collectif et accélérer l’intégration de leurs renforts, notamment leurs deux recrues les plus coûteuses, Enzo Fernandez et Mykhailo Mudryk. Mais c’est très court. Trop ?

Tottenham n’a pas encore trouvé un rythme de croisière. Mais les Londoniens restent en embuscade pour le podium de la Premier League, à trois points de Manchester United (avec un match cependant en plus). Avec trois revers, un nul et trois succès en Premier League, les coéquipiers d’Hugo Lloris tardent à enchaîner et à signer une série de victoires. Les trois points décrochés face à Manchester City ce weekend (1-0) peuvent-ils être le déclic attendu, alors que les joueurs d’Antonio Conte affichent trois succès de rang en ajoutant la victoire en FA Cup contre Preston (0-3) ? Harry Kane and co ont en tout cas plus de raisons de positiver que Milan à l’heure actuelle.

Il y a eu deux fausses notes en ce début d’année 2023. Une en Coupe d’Italie contre Cremonese (défaite aux tirs au but). Et surtout, une contre l’Inter Milan le 4 janvier (défaite 1-0). Mais sinon, Naples continue de séduire et d’impressionner. Auteur d’une campagne détonante en Ligue des champions, le Napoli accumule les succès comme des perles en Serie A. Les hommes de Luciano Spalletti restent sur cinq victoires de rang pour 14 buts inscrits et deux encaissés. Victor Osimhen affiche un réalisme clinique (16 buts en 17 matches de championnat), la défense est hermétique et la confiance est à son paroxysme : le Napoli, qui compte 13 points d’avance en tête du championnat, est clairement prêt pour le retour de la Ligue des champions. Et justement, Spalletti l’a déjà annoncé ce weekend : les Napolitains ne vont pas se contenter du Scudetto, ils veulent aussi la C1.

Enzo Fernandez a filé à Chelsea contre un très joli chèque. Et il faudra voir quel sera l’impact du départ du champion du monde argentin sur les performances de Benfica. La dynamique est pour le moment toujours là pour les pensionnaires de l’Estádio da Luz. Si la reprise après la Coupe du monde a été marquée par un couac contre Braga (0-3) – leur première défaite de la saison toutes compétitions confondues -, les joueurs de l'Allemand Roger Schmidt ont repris leur rythme de croisière. Invaincus en première phase de la Ligue des champions et premiers du groupe devant le PSG, ils restent avant de défier Bruges en C1 sur quatre succès en championnat sans prendre de but et caracolent toujours en tête du championnat avec huit d’avance sur Porto, qui tient pourtant le rythme en 2023.