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Equipe de France : Lucas Hernandez galère… mais Deschamps n'a jamais eu une réserve aussi dense

Vincent Bregevin

Mis à jour 06/07/2020 à 18:44 GMT+2

EQUIPE DE FRANCE - Lucas Hernandez a connu une première saison délicate au Bayern Munich. De quoi s'inquiéter pour le côté gauche de la défense des Bleus ? Pas forcément. De Ferland Mendy à Théo Hernandez en passant par Benjamin Mendy et Lucas Digne, la France a rarement eu autant de joueurs aussi performants au poste de latéral gauche qu'en ce moment.

Lucas Hernandez cède sa place à Benjamin Mendy lors de France - Pays-Bas

Crédit: Getty Images

Normalement, c'est loin d'être le secteur le plus fourni. Au contraire. Les latéraux ont régulièrement été pointés du doigt comme le talon d'Achille de l'équipe de France. Lucas Hernandez avait balayé cette impression. Défenseur central de formation, celui qui faisait alors le bonheur de l'Atlético de Madrid s'était imposé comme le meilleur latéral gauche de la Coupe du monde 2018. Cela avait convaincu le Bayern Munich de miser 80 millions d'euros sur le Français l'été dernier. Un record pour le club bavarois. Mais plutôt un flop jusqu'ici.
Les difficultés rencontrées par Lucas Hernandez ont de quoi inquiéter Deschamps, même s'il reste du temps avant le prochain rendez-vous des Bleus en septembre. Déjà parce que le défenseur du club bavarois est l'un des maillons forts de son équipe. Aussi parce que les solutions de repli venaient trop régulièrement à manquer. Le constat était clair mais il est beaucoup moins net aujourd'hui. Sur la saison en générale, et depuis la reprise en particulier, plusieurs joueurs français sont montés en puissance à ce poste d'arrière gauche. Ils offrent ainsi un éventail de choix dont le sélectionneur tricolore n'avait vraiment disposé jusqu'à maintenant.

Ferland Mendy (Real Madrid)

Il avait un sacré défi à relever. Parce qu'il a signé au Real Madrid pour la somme rondelette de 48 millions d'euros et que cela limitait fatalement sa marge d'erreur. Parce qu'il arrivait dans un club où Marcelo, considéré comme l'une des références au poste, était installé comme l'arrière gauche titulaire depuis des années. Et plus globalement, malgré des saisons abouties à Lyon, parce qu'il lui fallait impérativement hausser son niveau de jeu dans une institution où les exigences sont poussées à l'extrême. Ferland Mendy avait de gros obstacles à surmonter. Il l'a fait de manière remarquable.
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Zidane : "Ferland Mendy montre qu'il a faim... mais il doit se mettre à l'espagnol !"

Didier Deschamps ne peut pas être insensible quand un joueur fait son trou dans un club comme le Real Madrid. Les éloges de Zinedine Zidane envers son joueur vont dans ce sens. "Il a beaucoup de qualités défensives et offensives, avait souligné l'entraîneur madrilène en février. Il aime la compétition, les duels, et il le prouve. Il vient d'arriver et sait que peu à peu il s'imprègne de ce qu'est le Real Madrid. Son intégration a été très bonne." Au-delà de sa capacité à donner de la largeur au jeu, c'est bien dans le domaine défensif que Ferland Mendy a convaincu son monde en Espagne. Devenu complet, l'ancien Lyonnais a tout pour séduire Deschamps définitivement.

Benjamin Mendy (Manchester City)

Ce n'est pas encore le Benjamin Mendy de Monaco. Mais au moins, il joue. C'est déjà beaucoup pour un joueur qui a passé l'essentiel de son temps à l'infirmerie depuis qu'il a rejoint Manchester City. Surtout, l'ancien Marseillais retrouve ses sensations petit à petit. C'était déjà le cas sur la première moitié de la saison. Encore plus depuis le "restart". Sa prestation face à Arsenal (3-0) avait été saluée par Josep Guardiola. "Il a une qualité particulière avec son énergie, avait souligné l'entraîneur de Manchester City. Il est revenu en pleine forme, mais c'est un match. Espérons qu'il pourra jouer régulièrement."
Guardiola ne croyait pas si bien dire. Le match suivant,
face à Chelsea (2-1). Mais il s'est admirablement rattrapé avec un match XXL lors du carton passé à Liverpool (4-0). Deschamps, qui avait pris le risque de l'emmener en Russie en 2018 alors que Mendy revenait à peine de blessure, n'est certainement pas insensible à son retour en forme. Il l'avait déjà convoqué en novembre dernier, lui offrant même une titularisation face à l'Albanie (0-2), sa première depuis juin 2018. La latéral de City restera l'une de ses premières options. Tant qu'il ne sera pas blessé.

Lucas Digne (Everton)

On pouvait éventuellement douter de sa capacité à s'imposer en Premier League. Lucas Digne semblait parfois manquer d'épaisseur physique pour un championnat aussi rugueux. En deux saisons, il a mis tout le monde d'accord. Il y a les stats qui se voient : 4 buts et 4 passes décisives en 2018-19 et 6 passes décisives cette saison. Mais il y a aussi celles qui ne se voient pas et parlent pourtant davantage. De tous les latéraux de Premier League, et il y en a des bons, le Français est celui qui créé le plus d'occasions de but depuis deux ans. Cela en dit suffisamment long sur son niveau et sa régularité.
Jouer à Everton, même s'il y est compétitif, n'est pas vraiment un avantage pour monter en grade chez les Bleus. Les Toffees ne participent pas à la Ligue des champions, une compétition que Deschamps considère comme le meilleur étalon pour juger le niveau de ses hommes. Mais les performances de Digne ont attiré l'œil de Manchester City et Manchester United. Si son entraîneur Carlo Ancelotti a écarté l'idée d'un transfert, le Français est quand même susceptible de partir pour tenter de s'imposer dans un plus grand club. Et il semble mieux armé pour réussir ce pari que quand il a quitté le PSG pour Barcelone.

Théo Hernandez (AC Milan)

C'est probablement le plus éloigné d'un statut de titulaire en équipe de France. Mais c'est aussi celui qui réalise la saison la plus aboutie. Arrivé du Real Madrid l'été dernier pour 20 millions d'euros, le frère de Lucas a bluffé tout le monde dès sa première saison en Serie A. Irréprochable en défense, il se distingue surtout par un apport offensif remarquable avec 5 buts et 4 passes décisives en championnat. Mais c'est aussi la régularité qui doit être mise en avant concernant un joueur considéré comme le meilleur Milanais cette saison, à 22 ans.
Stefano Pioli avait déjà plaidé sa cause auprès de Didier Deschamps en janvier. "Théo Hernandez peut devenir l'un des plus forts du monde, s'il joue ainsi, il ne peut pas passer inaperçu d'un point de vue national", avait affirmé l'entraîneur milanais. Depuis Théo Henrandez n'a pas levé le pied et figure parmi les meilleurs joueurs de Serie A à son poste. Un championnat que le sélectionneur français, passé par la Juventus Turin en tant que joueur puis comme entraîneur, a toujours estimé. S'y imposer, comme Hernandez est en train de le faire, c'est le meilleur moyen d'attirer le regard de Deschamps.
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