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L’antisèche de France - Croatie : Le système a changé, pas les Bleus

Maxime Dupuis

Mis à jour 09/09/2020 à 08:36 GMT+2

EQUIPE DE FRANCE – Les Bleus ont dominé la Croatie (4-2), mardi au Stade de France en Ligue des Nations. Après une entame plus que compliquée, les joueurs de Didier Deschamps se sont imposés en marquant quatre fois. C'est bien payé mais les Tricolores ont une nouvelle fois fait preuve de réalisme dans un système qu'ils ne maîtrisent pas encore. Et qui devra être travaillé. Loin d'être anormal.

Les Bleus, vainqueurs de la Croatie

Crédit: Getty Images

Le jeu : Longs à la détente

Trois jours après un Suède - France (0-1) dont le souvenir sera aussi périssable que cette année 2020, Didier Deschamps avait décidé de changer les hommes pour retrouver la Croatie, deux ans le triomphe de Moscou. Jonglant avec le temps de jeu de chacun, les écarts de forme et un contrôle positif au Covid-19, celui de Kylian Mbappé, le sélectionneur des Bleus a lancé sept nouveaux dans l'arène vide du Stade de France. Seuls Lloris, 116e cape mardi soir, Upamecano, Kanté et Griezmann ont été reconduits au cœur d'un 3-5-2 qui a eu une autre chance face aux vice-champions du monde.
On ne peut pas dire qu'il l'ait complètement saisie, pas beaucoup aidé par des acteurs amorphes durant l’essentiel de la première période. Titularisés sur les côtés, Ferland Mendy et Moussa Sissoko n'ont pas eu le rendement escompté. Mais il serait bien injuste de les pointer eux seuls du doigt, alors que l'ensemble du casting a failli sur tous les plans. Dans l'intensité, dans l'effort défensif, la synchronisation et la précision, il a manqué à peu près tout. Jusqu'à… la parenthèse enchantée de la fin de la première période, puis un finish plus accompli. Pas forcément plus maîtres des débats mais impliqués et réalistes, les Bleus ont pris le dessus en seconde période. Deux coups de pied arrêtés plus tard, ils ont fait la différence.
France's forward Antoine Griezmann (L) celebrates with team mates after scoring a goal during the UEFA Nations League Group C football match between France and Croatia at the Stade de France in Saint-Denis

Les joueurs : Martial carbure, Griezmann rassure

Remuant de bout en bout, Anthony Martial a livré la prestation tricolore la plus dense de la soirée. A ses côtés, Antoine Griezmann a retrouvé de son influence même si tout n’a pas été parfait. Les pistons Moussa Sissoko et Ferland Mendy ont, en revanche, déçu dans les grandes largeurs. A noter aussi l’entrée en jeu d’Eduardo Camavinga qui, à 17 ans, et en une demi-heure a rendu une copie plus que propre.
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"Avec Martial, Deschamps a peut-être trouvé ce qu'il cherchait depuis plusieurs années"

La stat : 17 ans, 9 mois

A 17 ans et 9 mois, Eduardo Camavinga est devenu le 3e international français le plus jeune de l'histoire, derrière Julien Verbrugghe (1re cape à 16 ans et 10 mois en 1906) et Maurice Gastiger (17 ans et 4 mois en 1914).
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"Imaginez la promesse Pogba, Kanté, Camavinga"

Le tweet qui rappelle à Michel qu'Olivier est proche

La décla : Didier Deschamps (au micro de TF1)

Heureusement que l'on est en difficulté, c'est un nouveau système, il y a des automatismes à trouver. On a besoin d'être en difficulté, ce n'est pas en juin 2021 qu'il faudra l'être. Ça demande de la répétition.

La question : Bien payé ce succès ?

Le système n'est pas encore au point, c'est une évidence. Et ce n'est pas anormal. Les joueurs ne l'étaient pas plus, alors que certains ont à peine repris le championnat et beaucoup d’autres le feront dans les jours à venir. Mais les Bleus ont passé quatre buts aux vice-champions du monde croates lors d'un remake assez fidèle de la finale de la Coupe du monde 2018. Surtout lors d'une première période de faible qualité, conclue sur un score de 2-1 très flatteur. En seconde période, il y a eu du mieux. Comme si les Tricolores avaient eu besoin de mettre la machine en route et de se dérider.
A l'arrivée, ça fait une victoire à quatre buts marqués et, si cela récompense les efforts de la seconde période, c'est très bien payé. Mais c'est un message d'encouragement pour une équipe que Didier Deschamps va essayer de réinventer jusqu'à l'Euro et l'été prochain. Il y a du boulot, mais de l'espoir. Si l'on doit retenir un élément positif de cette soirée, on peut mettre en avant le fait que l'équipe de France sait toujours et encore transformer le plomb en or. Et que ce n'est pas un don réservé à ses vieux briscards.
Pas totalement convaincant, Dayot Upamecano a tout de même marqué pour sa deuxième sélection et c’est lui qui a mis les Bleus dans le siège conducteur pour de bon. Quant à Eduardo Camavinga, en une demi-heure de jeu, il a montré deux ou trois choses qui ont donné envie d'en revoir beaucoup d'autres, en octobre par exemple. Avec Pogba et Kanté à ses côtés.
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