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Après Autriche - France (1-1) : Chez les Bleus, c'est l'heure de sauver le soldat Antoine Griezmann

Cyril Morin

Mis à jour 11/06/2022 à 19:44 GMT+2

LIGUE DES NATIONS - En perte de confiance personnelle, Antoine Griezmann a encore traversé le match face à l'Autriche comme un fantôme (1-1). Si son historique chez les Bleus le protège d'une dégradation sportive dans l'immédiat, le groupe France n'a eu d'autres choix que de le soutenir publiquement dans cette mauvaise passe. En l'état, il faut sauver le soldat Griezmann.

"Il faut que Griezmann parte en vacances... et titulariser Nkunku lundi"

Pour lui plus que pour les autres, vivement les vacances ! S'il pensait trouver chez les Bleus un refuge confortable après une saison cauchemar pour son grand retour à l'Atlético de Madrid, c'est raté. Dans son havre de paix tricolore, Antoine Griezmann a fini par être rattrapé par ses démons actuels. Après une prestation anonyme face au Danemark, il fut encore trop discret vendredi face à l'Autriche (1-1) alors qu'il avait les clés de l'animation tricolore. Une énième sortie qui ne lui ressemble pas pour une série statistique terrible qui s'étire : 1387 minutes de jeu sans but.
A Vienne, il a encore traîné comme une âme en peine sur le terrain, luttant pour faire le lien entre le milieu et l'attaque et ne parvenant à mettre sur orbite ses partenaires que sur de rares occasions. Son remplacement par Kylian Mbappé a été le tournant du match : le Parisien, très saignant, a changé la physionomie du match à lui tout seul et a permis aux Bleus d'éviter une sortie de route embarrassante. Manière aussi d'illustrer le déclassement sportif connu par Griezmann depuis le retour en sélection de Karim Benzema.

Court physiquement, méconnaissable comme leader

"Je savais qu'il n'avait pas 90 minutes dans les jambes, s'est justifié Didier Deschamps au moment de revenir sur ce changement décisif. Il n'est pas au meilleur de sa forme, ça se ressent dans son jeu et dans son influence dans l'animation". Une ligne de conduite adoptée depuis le début du rassemblement, où les pépins physiques connus par "Grizou" et sa réadaptation difficile à l'Atlético ont servi d'explications rationnelles à une forme qui l'est beaucoup moins.
Interrogé sur la situation de Griezmann, Benzema a voulu souligner tout ce que le Madrilène apportait par ailleurs. "Je ne suis pas là pour juger untel ou untel, a-t-il expliqué en zone mixte. Nous, on est là pour aider tous les joueurs, peu importe qui marque. Ce qui compte, c'est qu'il continue à travailler, et à un moment ou à un autre il va marquer, et j'espère pour lui, et pour nous aussi, qu'il marquera au prochain match, ou qu'il fera une passe décisive. Mais pour moi ce n'est pas ce qu'il faut spécialement regarder dans son jeu. Il fait beaucoup de déplacements défensifs, il aide l'équipe, c'est juste la réussite qui lui manque". Le souci, c'est que même défensivement et dans le leadership, Griezmann semble avoir perdu la main.
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Mais chez les Bleus, c'est un pour tous, tous pour un. Benjamin Pavard, témoin privilégié de la place de Griezmann dans l'architecture des champions du monde 2018, a appuyé sur ce point, convaincu que la mauvaise passe n'était, justement, qu'une mauvaise passe. "Griezmann est un grand joueur, il est vrai que ça fait quelques matches qu'il n'a pas marqué, a-t-il reconnu. Ce n'est rien, on a confiance en lui. Je suis sûr que ça va vite revenir". "Tous les grands joueurs ont connu ça, Zidane, Ronaldo, Cristiano Ronaldo, a complété Benzema. Cela va revenir, c'est sûr, il va marquer, et il faut qu'il continue à aider l'équipe comme il le fait".
Une partie de physique, de mental
Lundi, face à la Croatie, l'hypothèse de voir Christopher Nkunku être titulaire grandit. Parce que Griezmann a besoin de souffler. Et pas que physiquement. C'est aussi, en substance, ce qu'avait expliqué Didier Deschamps avant le match à Vienne. "Je le connais bien, il a souvent été plus qu'à son avantage en Bleus, a-t-il tenu à rappeler. Ce n'est pas sa meilleure période. Il y a une partie de physique, de mental. Comme je vous l'ai dit, il a connu sa première blessure cette saison. Je ne dis pas qu'il est usé. Je connais ses qualités et son mental aussi. Il ne rechigne pas". Mais il tire quand même sacrément la langue…
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