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Avant Autriche - France : Les Bleus ont-ils déjà dit adieu à leur Ligue des Nations ?

Maxime Dupuis

Mis à jour 10/06/2022 à 20:01 GMT+2

LIGUE DES NATIONS - Deux matches, un point, ça fait peu dans la besace. Avant d'affronter l'Autriche, vendredi à Vienne, les Bleus se retrouvent dos au mur. La victoire est impérative alors que les Danois ont mis les voiles. Et, si Didier Deschamps a reconnu lundi que cette compétition avait aussi des allures de préparation au Mondial, il n'est pas question de rendre les armes.

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Ce qui est bien avec la Ligue des Nations, c'est qu'elle est pratique. Chacun y trouve ce qu'il veut, ou ce qu'il peut. Ce n'est pas Didier Deschamps et l'équipe de France qui avanceront le contraire. La compétition, créée par l'UEFA et adoubée par les diffuseurs, fut grandement utile au cœur de l'automne, quand les Bleus restaient marqués par un Euro raté dans les grandes largeurs, et qu'elle leur a permis de rappeler au monde entier qu'ils étaient champions du monde et gardaient une once d'orgueil ainsi qu'une bonne dose de talent. En cette fin de printemps, la Ligue des Nations est cette fois loin d'être gagnée, mais elle n'a pas complètement perdu de son utilité.
Après deux matches (sur six), l'équipe de France est loin d'avoir réussi le carton plein. Au contraire de 2018, où elle avait bien démarré et ramé sur la fin, de 2020, où elle s'était promenée au premier tour, la bande à DD n'a pas réussi grand-chose. A la décharge des Bleus, il faut rappeler que la période n'est pas idéale et peu propice aux envolées lyriques. La Ligue des Nations a ses qualités mais l'un de ses défauts est de devoir cohabiter avec une Coupe du monde hivernale qui force à faire entrer tous ses matches dans un calendrier embouteillé comme le périphérique parisien à 18 heures.
Aussi des matches de préparation
En conséquence et avec un programme pas loin d'être indigeste (4 matches en 11 jours), les Bleus bricolent - et ils ne sont pas les seuls, soit dit en passant. Une défaite pour ouvrir la séquence face au Danemark (1-2), un nul avec dix nouveaux titulaires trois jours après en Croatie (1-1), ça fait un point et le bilan est très maigre. Surtout lorsqu'on le compare à celui des Danois qui, six unités dans la besace, ont leur destin entre les pieds.
C'est simple, les Bleus pourraient quasiment dire adieu au Final Four en cas de défaite en Autriche, vendredi. "Après ces deux matches, on a pris du retard d'un point de vue comptable. Mais ça reste aussi des matches de préparation, avec des rencontres très rapprochées et la situation de certains joueurs que vous connaissez. Comme tous mes collègues, d'un match à l'autre, on est amené à faire beaucoup de changements et ça sera encore le cas par rapport à l'équipe qui a commencé en Croatie", a confié Didier Deschamps, jeudi en conférence de presse. Des propos qui font écho à ceux qu'il avait lancés à Split, lundi au coup de sifflet final. "Ce sont des matches de préparation en prévision de ce qui nous attend en fin d'année. D'où l'intérêt d'avoir différentes choses, différents joueurs, différents systèmes, qui doivent amener plus de réponses". Jusqu'ici, la compétition avait eu les faveurs du sélectionneur. Préparation a fini par faire une entrée remarquée dans son vocabulaire de juin.
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L'essentiel est évidemment ailleurs et plus tard, personne ne dira le contraire. Mais cela ne dit cependant pas que les Bleus ont lâché l'affaire et déjà rendu leur trophée. Si ça arrivait, cela ne les empêcherait sans doute pas de dormir. Mais tant qu'il y a de l'espoir, les coéquipiers d'Hugo Lloris, qui retrouvera sa place au Ernst-Happel stadion pour une 139e sélection, joueront le coup à fond. C'est comme ça dans la maison. "On se trouve un peu dos au mur dans cette phase de groupe. Même si ça n'enlève pas les bonnes choses qu'on a pu faire, on est en déficit de points. Le match de vendredi devient très important. On est dans l'obligation de prendre trois points pour avoir une chance de qualification." Les trois points, la qualification : la semi-déception de lundi est déjà dans le rétro.
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