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Equipe de France - Quatre matches en 10 jours pour les Bleus : attention à la casse d'ici le Qatar

Glenn Ceillier

Mis à jour 03/06/2022 à 17:30 GMT+2

LIGUE DES NATIONS – Les joueurs de l'équipe de France se retrouvent avec quatre matches à disputer durant ce mois de juin. Quatre matches en 10 jours qui posent question pour la santé des joueurs. Mais qui amènent aussi à s'interroger sur le rythme effréné que les Bleus vont devoir affronter au début de la prochaine saison avec ce Mondial en hiver.

Kylian Mbappé et Antoine Griezmann avant France - Afrique du Sud le 29 mars 2022 à Villeneuve-d'Ascq

Crédit: Getty Images

C'est une sorte de marathon inédit durant ce mois de juin qui les attend. Pas sur la distance mais sur la répétition. Dans ce calendrier de 2022 bouleversé par la Coupe du monde au Qatar, l'équipe de France se retrouve avec quatre matches de Ligue des Nations à disputer en 10 petits jours. Opposés au Danemark vendredi au Stade de France avant d'aller en Croatie (6 juin) puis en Autriche (10 juin) pour finalement conclure ce périple face aux Croates à Saint-Denis le 13 juin, les Bleus ont un calendrier infernal à gérer devant eux avant de partir en vacances. Ce qui pose pas mal de questions.
"Ce ne sont pas les sportifs qui ont choisi ce calendrier", nous glisse d'emblée Nicolas Dyon, ancien préparateur physique de Rennes ou de Nice, quand on l'interroge sur ce programme chargé de fin de saison. "Si c'était la physiologie et le physique qui décidaient, je ne pense pas qu'on aurait planifié ces matches comme ça. Mais il faut quand même savoir que très peu de joueurs vont enchaîner toutes les rencontres. Même aucun, je pense." Ce qui serait un petit événement pour Antoine Griezmann, qui ne rate jamais de match avec les Bleus depuis 2017.
Ça doit nous servir pour ce qui nous attend en novembre
Ces quatre rencontres qui s'enchaînent tous les trois ou quatre jours avec les déplacements en prime laissent en effet augurer un turnover important. Mais le souci, c'est que ces rendez-vous ne sont pas complètement anodins. Plus que l'enjeu (certes limité) de la Ligue des Nations, ces rencontres représentent en effet une occasion de travailler un peu en vue de la Coupe du monde 2022 en profitant de ces matches officiels. Or, les occasions sont rares désormais, alors que les internationaux devront être mis à disposition des sélections seulement le lundi 14 novembre, soit huit jours avant l'entrée en lice des Tricolores au Qatar. "Il y a ces quatre matches et fin septembre, on aura deux autres rencontres. Comme on n'a pas de préparation ou de matches amicaux avant la Coupe du monde, ça doit nous servir pour ce qui nous attend en novembre", a annoncé en début de rassemblement Didier Deschamps, qui a quitté le groupe mardi après avoir appris le décès de son père.
Guy Stéphan, l'adjoint de Didier Deschamps, avant France-Danemark
Le staff des Bleus se retrouve alors avec un petit défi à relever : optimiser ce rassemblement pour emmagasiner des informations pour le Qatar sans prendre de risque avec les joueurs. "Les séances ont été de bonne qualité. De l'énergie s’est dégagée, même si beaucoup de joueurs ont joué plus de 55 matches, un seuil qui n’est pas bon de dépasser, sinon on risque la blessure", a reconnu Guy Stéphan, l'adjoint de Deschamps qui va diriger les Bleus vendredi en l'absence du Basque. "Bien évidemment c'est dangereux pour un joueur qui a joué la C1 par exemple, surtout si un sélectionneur lui demande de jouer trois ou quatre matches sur les quatre. Il y a un risque de blessure comme on est en fin de saison", complète Nicolas Dyon. "Et quand on n'a pas envie d'être là mais que l'on veut être en vacances, c'est souvent là qu'on se fait mal…"

Le début de saison prochaine au cœur des interrogations

L'autre souci, c'est le moyen ou long terme. Car il aurait peut-être été de bon ton de donner un peu plus de temps de repos à des organismes déjà fatigués. Des organismes qui vont surtout encore être mis à rude épreuve lors des six premiers mois de la prochaine saison, avec comme point d'orgue cette Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre). Le changement de dates du Mondial a en effet forcé les championnats nationaux à s'adapter. Et la Ligue des champions aussi. La phase de poules de la C1 sera plus que jamais ramassée dans le temps : elle aura ainsi lieu du 6 septembre au… 2 novembre.
Ce calendrier condensé plonge tout le monde dans l'inconnu. "Ces quatre matches en 10 jours tombent encore plus mal avec la Coupe du monde en hiver, glisse Nicolas Dyon. Un international n'aura ni le temps de se reposer vraiment ni le temps de se préparer pour la prochaine saison en raison d'une préparation tronquée. Et après, il faudra enchaîner le championnat, la Ligue des champions et la Coupe du monde. J'ai envie de leur dire bonne chance. Déjà, que les autres années, c'est compliqué. Mais làSi je devais gérer des joueurs comme ça, je ne les ferais pas reprendre le championnat tout de suite. J'attendrais la troisième journée. Mais quel club a le courage de faire cela avec des joueurs de ce calibre avec la pression des résultats ?"
La question mérite néanmoins d'être posée alors que les joueurs vont sérieusement tirer sur la corde. Le risque de perdre des cadres pendant de longues semaines et au pire moment pour certaines nations est réel. Plus que jamais.
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