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Football, Ligue des Nations - "Comme le creux générationnel de l'Espagne" : pourquoi la France fait moins peur
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Publié 13/11/2024 à 23:40 GMT+1
Amputée de Kylian Mbappé depuis deux mois, confrontée aux retraites intertionales de plusieurs de ses champions du monde 2018, peu convaincante offensivement à l'Euro cet été : l'équipe de France semble ne plus être l'épouvantail qu'elle était entre 2018 et 2022. Du moins, le nom des Bleus n'inspire plus autant la crainte chez nos voisins européens qu'auparavant.
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La notion est assez abstraite, et à vraie dire difficile à estimer avec certitude. Mais concernant l'équipe de France, le constat est presque implacable : le nom des Bleus n'inspire plus autant la peur ces derniers mois. Depuis sa défaite en demi-finale de l'Euro contre l'Espagne en juillet, confirmée par un revers inaugural en Ligue des Nations face à l'Italie deux mois plus tard, l'Europe et même le monde ont remarqué que la France jouait moins juste.
"Pour être honnête, la France ne fait plus aussi peur qu'avant" admet Robert Bauer, journaliste à Eurosport Allemagne. Les Bleus sont pourtant toujours deuxièmes au classement FIFA, et ne se sont inclinés que trois fois en 2024. Un bilan comptable qui devrait – il ne reste plus que deux matches à disputer cette année – rester meilleur que l'année 2022 et ses cinq défaites, alors même qu'ils étaient considérés comme l'une des plus belles équipes du monde.
C'est plutôt l'impression visuelle laissée par cette équipe qui lui fait perdre de sa superbe dans les esprits. Cet Euro 2024, avec un seul but marqué dans le jeu par un joueur de l'équipe de France a laissé des traces malgré un parcours jusque dans le dernier carré : "Avant l'Euro, nous voyions la France et l'Angleterre comme les deux meilleures équipes européennes, et probablement dans le top 3 mondial avec l'Argentine, se rappelle Pete Sharland, journaliste pour TNT Sports. Ce n'est plus vraiment le cas."
L'intraitable cycle du temps, et les retraites internationales de cadres de l'équipe de France jouent évidemment : "La situation que la France traverse rappelle le creux génération de l'Espagne après ses années de succès lors de la dernière décennie, analyse Jorge Ordas, d'Eurosport Espagne. Le basculement d'une génération à l'autre n'est pas toujours facile à gérer. Ils ont des bons joueurs, mais il faut aussi de bons leaders." Le capitaine de l'équipe de France, Kylian Mbappé, n'a ainsi pas été appelé par Didier Deschamps lors des deux derniers rassemblements.
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Et l'attaquant du Real Madrid a surtout la lourde mission de prendre la relève de douze ans de capitanat d'Hugo Lloris, retraité international fin 2022. Les difficultés à le remplacer, tout comme plusieurs autres champions du monde récemment retraités, n'ont pas échappé à l'oeil de nos voisins européens : "L'équipe de France est affaiblie par le départ de certains joueurs, estime Pete Sharland, vu du Royaume-Uni. Beaucoup de jeunes joueurs n'ont pas vraiment atteint le rendement de joueurs comme Griezmann et Giroud."
"Les départs à la retraite, et les absences pèsent très lourd et ne peuvent pas être remplacés si facilement" poursuit Robert Bauer, d'Eurosport Allemagne. Ce changement de statut serait donc plus une question de vivier disponible que de coaching, d'un point de vue extérieur. Sur le papier, la France a pourtant tout ce qu'il faut : une star offensive, des milieux jouant dans les meilleurs clubs d'Europe, et une défense complémentaire qui se connaît bien. Sauf que depuis quelques mois, le tableau final est bien moins enthousiasmant que le croquis.
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