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Feyenoord - Monaco, la demi-finale que la France n’a pas pu voir à la télé

Vincent Bregevin

Mis à jour 05/05/2022 à 16:31 GMT+2

LIGUE EUROPA CONFERENCE - Le demi-finale retour entre Marseille et Feyenoord n'est pas sans rappeler l'opposition entre le club néerlandais et Monaco il y a 30 ans, également en demi-finale retour mais en Coupe des vainqueurs de Coupes. Une rencontre qui évoque forcément des souvenirs à ceux qui l'ont vécue. Car personne n'avait pu la voir en direct à la télévision.

Peter Bosz après la demi-finale de Coupe des Coupes entre Feyenoord et Monaco, le 15 avril 1992

Crédit: Imago

Une demi-finale de Coupe d'Europe. Feyenoord contre un club français. Non, il ne s'agit pas du duel qui vous attend ce jeudi entre l'OM et le club néerlandais. L'événement dont il est question s'est déroulé il y a un peu plus de 30 ans. En ce 15 avril 1992, tous les amateurs de football français attendent impatiemment l'une de ces soirées européennes au parfum unique. Il y a peut-être une finale de Coupe des vainqueurs de Coupes pour Monaco au bout. Il y a un scénario indécis à vivre après le match nul à l'aller entre les deux équipes à Louis-II (1-1). Et tout pour s'enflammer devant sa télévision.
Il y a du monde devant le journal télévisé de TF1 pour patienter jusqu'au coup d'envoi. Et là, c'est la stupéfaction. La chaîne annonce que le match ne sera pas retransmis. La raison ? Une surenchère sur le prix des droits TV qui a poussé TF1 à renoncer à la diffusion du match. A l'époque, il n'y avait pas de streaming. Le seul moyen d'avoir les images de la rencontre, c'était la télévision. Il n'y avait pas non plus de matches commentés en direct sur les sites internet. Cela n'existait pas encore. La seule solution, c'était la radio. À l'ancienne.
Nombreux sont les Français qui délaissent alors la télévision pour se ruer sur leur radio. C'est fréquent à l'époque de suivre le multiplex du championnat de France à la radio. Mais la Coupe d'Europe, c'est à la télé. Il y a un stress particuler. Ceux qui soutiennent Monaco, c’est-à-dire à peu près tout le monde en France ce soir-là, sont rapidement soulagés quand George Weah exploite une subtile remise de Rui Baros pour ouvrir le score à la 34e minute de jeu. Encore davantage quand le petit Portugais se mue à son tour en buteur pour reprendre victorieusement un ballon repoussé par l'emblématique Ed de Goey sur un tir de Weah juste après la pause (50e).

Une saveur unique

Puis vient l'heure de l'angoisse. Rob Witschge, passé auparavant par l'AS Saint-Etienne, vient réchauffer De Kuip en réduisant l'écart seulement deux minutes plus tard. L'enceinte néerlandaise devient même bouillante au moment où les coéquipiers de Gaston Taument et… Peter Bosz, aujourd'hui entraîneur à Lyon, égalisent par Marian Damaschin. On joue alors la 88e minute du jeu… Attendre un coup de sifflet final à la radio, c'est quelque chose. Mais il arrive enfin pour le plus grand soulagement des Monégasques. Et pour le plus grand bonheur de tous ces Français qui peuvent enfin décoller l'oreille de leur radio.
Ceux qui l'ont vécu s'en souviennent forcément. Cela a laissé une saveur particulière à ce Feyenoord - Monaco, à cette 6e qualification d'un club français pour une finale de Coupe d'Europe. Elle n'aura rien de réjouissant. Au lendemain du drame de Furiani, Monaco s'incline à Lisbonne, dans un stade quasi-désert devant le Werder Brême (0-2). De cette épopée européenne de la formation d'Arsène Wenger, il restera surtout l'exploit d'avoir sorti l'AS Rome en quart de finale. Et cette demi-finale retour qui avait remis, le temps d'un soir, les matches de foot à la radio au goût du jour.
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