Des fans de Tottenham agressés à Lyon

Des incidents se seraient produits dans le quartier de Saint-Jean mercredi soir, à la veille du seizième de finale retour de Ligue Europa entre Lyon et Tottenham, indique Le Progrès. Selon plusieurs sources, une quarantaine de jeunes Français qualifiés de "Skins" auraient pris pour cible des supporters anglais qui regardaient la rencontre entre l’AC Milan et le FC Barcelone dans les bars de la ville.

Des individus masqués auraient alors commencé à jeter des pierres sur les vitrines des établissements. Un patron de bar de la ville a confirmé avoir eu "des problèmes" dans la soirée : "Des personnes ont balancé des cailloux et des tabourets contre nos vitres. Ils ont blessé des clients qui étaient dehors. Je suis très choqué, c'est la première fois que cela nous arrive."

Selon RMC Sport, les troubles auraient duré pratiquement trente minutes. "Ils ne cherchent que la bagarre et la provocation. Ils s'en sont pris hier à des gens qui étaient tranquilles. Je n'ai pas vu de hooligans anglais, mais des personnes qui avaient l'air de touristes et qui ne comprenaient pas ce qui se passait", a affirmé le gérant d’un autre bar de la ville.

"Il y a sept blessés légers, un seul a été transporté à l'hôpital, d'où il est déjà ressorti", a déclaré à l'AFP le préfet délégué à la sécurité et à la défense, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Aucun n'a souhaité porter plainte, a-t-il ajouté. Les victimes ont été secourues par les pompiers. La police et des responsables anglais de la sécurité du club londonien ont dû intervenir pour éviter un drame. Ce n’est pas la première fois que des supporters de Tottenham sont victimes de ce genre d’acte. En décembre 2012 à Rome, des fans anglais avaient été attaqués juste avant un match de Ligue Europa entre la Lazio et les Spurs.

Trois des agresseurs, des Lyonnais, ont été interpellés et étaient en garde à vue jeudi, a précisé Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. "L'un est connu comme un identitaire (NDLR : mouvance de l'extrême droite), les deux autres comme des hooligans", supporters ultras de l'OL, a précisé le préfet. Il n'a pas souhaité confirmer, alors que l'enquête est encore en cours, que certains assaillants ont fait des saluts nazis, comme le rapporte la presse britannique, qui s'est faite jeudi un large écho de l'incident.