Ligue Europa, Olympique Lyonnais, Girondins de Bordeaux : l'Europe pour oublier la L1

La Ligue Europa arrive à point nommé pour Lyon et Bordeaux qui se retrouvent déjà en difficulté en L1. A des degrés diverses. Si l’un se bat pour rester dans le haut du panier, l’autre est déjà à la lutte pour ne pas tomber dans le rouge.

Après cinq journées, l’OL ne doit sa place dans le top 10 (8e avec 7 points) qu’à son début de saison tonitruant avec deux victoires de rang contre Nice (4-0) et Sochaux (3-1). Depuis, les hommes de Rémi Garde ont été surclassés en barrages de la Ligue des champions par la Real Sociedad (0-2, 0-2), et n’ont ramené qu’un petit point de leurs trois rencontres de Ligue 1, perdant contre Reims (0-1), puis Evian-Thonon (2-1) avant d’accrocher le nul (0-0) dimanche sur sa pelouse face au Stade Rennais. Prétendants au podium en fin de saison, les Gones pointent déjà à six longueurs de la première place.

La situation est bien plus critique pour Bordeaux. Victimes d’un calendrier difficile, les Girondins se sont déjà inclinés à trois reprises face à Monaco (0-2), Saint-Etienne (1-2), et le Paris SG (0-2). Le groupe bordelais ne semble pas avoir digéré son mercato difficile avec les départs de plusieurs cadres comme Benoît Trémoulinas ou Jaroslav Plasil. Seizième avec quatre petits points au compteur, le champion de France 2009 est aux portes de la zone de relégation et voit arriver un déplacement compliqué sur la pelouse de Lorient samedi.

Seuls représentants français en Ligue Europa cette saison, Lyon et Bordeaux ont lié depuis longtemps leur histoire à l’Europe. Les deux clubs se sont même retrouvés face à face en 2010 en quarts de finale de la Ligue des champions (3-1, 0-1 pour Lyon).

Evidemment, Lyon a plus d'expérience. Onze participations à la Ligue des champions en onze ans. Le bilan européen de l’Olympique lyonnais entre 2001 et 2012 peut faire envie à la plupart de ses homologues de Ligue 1. Le club de Jean-Michel Aulas n’était d’ailleurs pas là pour faire de la figuration. Avec trois éliminations en quarts de finale (entre 2004 et 2006), et une en demi-finale en 2010 face au Bayern, le club de Jean-Michel Aulas s’est construit une réputation parmi les plus grands d’Europe... qui restre à confirmer en Ligue Europa. Qualifié pour la deuxième compétition européenne l’an dernier, l’OL n’était pas parvenu à passer le cap des seizième de finale malgré une phase de poule maîtrisée (cinq victoire, un nul), éliminé dans le temps additionnel du match retour face à Tottenham (1-1).

Bordeaux, la C3 connaît mieux. Le club aquitain est le club français le plus présent à ce niveau depuis la naissance de la Coupe de l’UEFA en 1971 avec 18 participations. Une compétition qui a souvent vu les Girondins s’illustrer. En 1996, alors qu’il comptait dans ses rangs trois futurs champions du monde avec Zinédine Zidane, Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu, le FCGB s’est offert une finale de prestige perdue face au Bayern Munich (2-0, 1-3 pour le Bayern). L’an dernier, le parcours des hommes de Francis Gillot les a conduits en huitième de finale, éliminés par le Benfica Lisbonne (1-0, 2-3), finaliste de la compétition deux mois plus tard face à Chelsea.

Fidèle aux habitudes prises lors de la phase de poule de la Ligue Europa 2012-2013, Francis Gilot a pris le parti de faire tourner son groupe pour le déplacement à Francfort. Lamine Sané, Mariano, Landry N’guémo, Marc Planus et Henri Saivet sont restés en Gironde. L’entraîneur bordelais enregistre toutefois un retour de poids pour cette rencontre avec Grégory Sertic, remis de sa blessure à la cheville contractée lors de la finale du Trophée des champions contre le Paris SG.

Côté lyonnais, Rémi Garde doit composer avec une infirmerie bien remplie pour le déplacement sur la pelouse du Bétis Seville. Déjà privé de Rémy Vercoutre depuis le début de saison, l’OL devra se passer de Rachid Ghezzal, Milan Bisevac, Miguel-Lopes, Yohan Gourcuff et Gaël Danic. L’entraîneur lyonnais a par ailleurs décidé de se passer des services de Yassine Benzia et Farès Bahlouli.

Le tirage au sort de la phase de poule a accordé une fortune diverse aux deux représentants français.

L’Olympique lyonnais se retrouve dans un groupe qui semble à sa portée. Les Portugais du Victoria Guimaraes et les Croates de Rijeka ne devraient pas poser de gros problèmes aux hommes de Rémi Garde. Mais Lyon devra sans doute lutter pour la première place de la poule avec le Betis Séville, son adversaire du soir. Après un début de saison compliqué (2 défaites et 1 nuls), le club andalou s’est relancé avec une victoire de prestige face au FC Valence dimanche (3-1). Une dynamique inverse à celle de l’OL en Ligue 1.

L’an dernier, Bordeaux avait maîtrisé sa phase de poule en Ligue Europa. Mais l’édition 2013-2014 risque de donner du fil à retordre aux Girondins. Affronter l’Eintracht Francfort d’entrée est déjà un premier écueil. Le club allemand est en forme et l’a prouvé en allant s’imposer avec la manière à Brême face au Werder samedi (0-3). La veille, le FCGB enregistrait sa deuxième défaite de rang face au PSG (0-2). Le club de Jean-Louis Triaud devra aussi se défaire du Maccabi Tel Aviv, toujours délicat à manœuvrer, et de l’APOEL Nicosie, quart de finaliste de la Ligue des champions en 2012.