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De Marseille à Bilbao : que reste-t-il des années Bielsa ?

ParAFP

Publié 18/02/2016 à 00:38 GMT+1

L'OM et l'Athletic Bilbao s'affrontent jeudi en 16e de finale aller de la Ligue Europa. Les deux clubs ont un point commun : il s'appelle Marcelo Bielsa.

Marcelo Bielsa

Crédit: Panoramic

Le "derby Marcelo Bielsa" entre Marseille et Bilbao oppose les deux derniers clubs européens où "El Loco" a fait des miracles et des ravages, jeudi. Bielsa est parti fâché des deux clubs, surtout de l'OM, où sa démission au soir de la première journée de championnat a plongé l'institution dans la tempête. A Bilbao (2011/2013), après une première saison très réussie, avec deux finales, certes perdues, en Europa League et Coupe du Roi, la situation s'est tendue dès le début du second exercice.
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Hommage à Marcelo Bielsa au Vélodrome lors d'OM-Troyes

Crédit: Panoramic

A l'été 2012, le technicien argentin s'était fendu d'une violente diatribe en conférence de presse à l'encontre de la société chargée de la rénovation du centre d'entraînement, qualifiant les travaux réalisés d'"escroquerie" et de "vol". Le club avait alors pris le parti de la société, ramenant Bielsa au rang de simple "employé" dans un communiqué. A l'OM, la crise avait éclaté dès le début, lors de la fameuse conférence de presse de septembre 2014 où l'Argentin s'en était pris au président Vincent Labrune, évoquant des promesses mensongères dans le recrutement. Mais le maniaque technicien de Rosario "a aussi amené de la rigueur dans le club", précise le directeur général adjoint de l'OM, Luc Laboz. Et le stade était plein toute l'année quand on n'attend que 20.000 spectateurs contre Bilbao, où les virages seront fermés...

Public amoureux fou

Car les fans eux étaient transis, du Pays Basque à la Provence. La "cathédrale" de San Mames et le tout aussi connaisseur Stade Vélodrome adorent encore El Loco, son goût pour l'attaque et son pressing tout-terrain, collant à l'image des "Lions" de Bilbao comme au "Droit au but" de l'OM. Même si certains supporters marseillais ont quand même crié à la trahison après la volte-face du technicien, des "Bielsa ! Bielsa !" résonnent cette saison quand le stade n'est pas content de la production des Olympiens. Une camionnette repeinte à la gloire de "San Marcelo" traîne toujours boulevard Michelet, devant le Vélodrome. A Bilbao, au moment de son départ, les socios (supporters-actionnaires) chantaient: "Bielsa, quédate" ("Bielsa, reste!").
L'ombre est envahissante pour ceux qui s'assoient sur son banc - et pas sur sa glacière. "Succéder à un entraîneur au charisme aussi spécial que celui de Bielsa est un défi", a reconnu au moment de sa prise de fonction le technicien espagnol Ernesto Valverde. Le nom de Michel a déjà été sifflé à Marseille, mais l'équipe est sortie sous les applaudissements d'une défaite pourtant capitale contre le PSG, ce qui n'arrivait que sous Bielsa...
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Marcelo Bielsa

Crédit: Panoramic

Le jeu: une trace à Bilbao, on efface à l'OM

L'empreinte de Bielsa est encore visible à l'Athletic, qui a gardé le pressing intense et le jeu direct mis en place par El Loco. Obligé d'aligner des joueurs du Pays basque et de Navarre, l'Argentin a fait éclore des joueurs du centre de formation comme le Français Aymeric Laporte (21 ans), Mikel San José (26 ans), Markel Susaeta (28 ans) ou encore Iker Muniain (23 ans). Citons aussi le cas d'Oscar De Marcos, ancien meneur de jeu portant le N.10 au sein de l'effectif basque mais reconverti avec succès en latéral droit. "C'est un entraîneur qui a laissé sa trace ici. Il a fait du bon travail", avait salué Valverde.
A l'OM, Michel s'est orienté vers un autre style de jeu, plus posé, moins agressif dans le pressing, basé aussi sur un effectif fort en joueurs rapides, taillés pour le contre (Georges-Kévin Nkoudou, Romain Alessandrini). Les joueurs qui ont le plus progressé avec lui sont blessés (Benjamin Mendy, Brice Dja Djédjé) ou partis (Gianelli Imbula, Dimitri Payet). Seul Michy Batshuayi, remplaçant l'an dernier, assure la transition. Bielsa a surtout laissé des traces dans le recrutement, des réussites avec Javier Manquillo et surtout Mauricio Isla, qu'il voulait tous deux déjà l'an dernier, des échecs avec Karim Rekik et surtout l'accident industriel Lucas Ocampos. El Loco n'a pas toujours eu le nez creux.
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