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Leipzig-Marseille (1-0) – L'antisèche : plus d'ambitions offensives, voilà ce qui a manqué à l'OM

Vincent Guiraud

Mis à jour 06/04/2018 à 09:26 GMT+2

LIGUE EUROPA – L'Olympique de Marseille aurait pu espérer mieux que cette courte défaite 1-0 sur la pelouse de Leipzig. Mais les Marseillais ont fait le choix de laisser le ballon aux locaux. Malgré les nombreuses absences, l'OM avait les moyens de repartir avec autre chose qu'une défaite d'Allemagne. Notre antisèche.

Jordan Amavi à la lutte avec Emil Forsberg

Crédit: Getty Images

Le jeu : Il y avait pourtant de la place pour l'OM

Malgré cette courte défaite, Marseille a quasiment fait jeu égal avec Leipzig sur l'ensemble du match. Evoluant souvent en contre-attaque, les Marseillais auraient mérité d'inscrire au moins un but à Gulacsi, le gardien du RB Leipzig. L'OM avait des arguments à faire valoir mais il n'a malheureusement pas pu les utiliser à bon escient, la faute probablement à un plan de jeu trop frileux.
Trop souvent pris de vitesse dans les couloirs, l'OM a fini par payer ses errances défensives. Cette courte défaite laissera probablement un goût d'inachevé aux Olympiens. Car si l'OM aurait mérité mieux, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. En choisissant de laisser le ballon aux Allemands, les Marseillais se sont exposés à la vitesse de Forsberg, Augustin et Werner. Et ont fini par le payer.

Les joueurs : Amavi prend l'eau, Werner précieux

La première période de Jordan Amavi a ressemblé à un chemin de croix. Jamais dans le rythme de la partie, l'arrière gauche de l'OM, positionné assez haut sur le terrain a vu sans cesse débouler dans son dos Emil Forsberg. Comme un symbole, sur l'unique but du match, Amavi, au contact avec Forsberg dans l'axe, lâche son adversaire qui a ensuite tout le loisir de servir en profondeur le buteur Timo Werner (45e).
Si Luiz Gustavo et Morgan Sanson ont été solides, le jeune Boubacar Kamara (18 ans) a rendu une copie propre pour son retour en Ligue Europa. On ne peut pas en dire autant de Yohann Pelé, pas exempt de tout reproche sur le but allemand. Son homologue de Leipzig, Péter Gulácsi, a, lui, sauvé son équipe à plusieurs reprises.
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Ibrahima Konate (Leipzig) - Kostas Mitroglou (OM Marseille)

Crédit: Getty Images

En attaque, Mitroglou a bien débuté son match avant de disparaitre petit à petit, comme l'ensemble du secteur offensif marseillais. Côté Leipzig, Timo Werner a encore une fois montré qu'il était un joueur pétri de qualité. Avec Forsberg, Bruma et Keita, il a régné sur l'entre jeu. Enfin, Jean-Kévin Augustin a été très discret.

Le facteur X : une 45e minute de folie

Le match s'est probablement joué en l'espace de 30 secondes, juste avant la pause. Sur un premier contre marseillais, Bouna Sarr dans un premier temps puis Lucas Ocampos ont vu leurs tentatives repoussées par Péter Gulácsi sur sa ligne. Dans la continuité de l'action, en deux passes seulement, c'est Timo Werner qui s'est joué d'une défense marseillaise trop tendre mais qui a surtout profité d'une faute de main de Yohann Pelé pour ouvrir la marque. Cruel pour l'OM.

La stat : 1

Kostas Mitroglou n'a touché qu'un seul ballon dans la moitié de terrain adverse après la pause. Isolé sur le front de l'attaque de l'OM, l'attaquant grec s'est démené mais ne pouvait rien faire tout seul. Coupée en deux après la pause, l'équipe marseillaise a subi les débats en seconde période, se contentant seulement de jouer quelques coups en contre. Insuffisant.

Le tweet qui ne pardonne pas :

La décla : Bouna Sarr, arrière droit de l'OM

"Le plus important c'était de rester en vie après ce match aller"

La question : Rudi Garcia a-t-il été trop frileux ?

En choisissant d'aligner une défense à 5 avec Sarr et Amavi dans les couloirs, le coach marseillais s'est tiré une balle dans le pied. "On a choisi une stratégie qui les a avantagés, celle de leur laisser le ballon et de procéder par contre. Malheureusement, ça n'a pas fonctionné", réagissait plein de lucidité Dimitri Payet après le match.
En répétant toute la semaine à qui voulait l'entendre que son Olympique de Marseille était un simple outsider contre Leipzig, Garcia a sans doute instillé dans l'esprit de ses joueurs une mauvaise "disquette". Car si l'OM était bien diminué à cause de ses nombreuses absences (Rami, Mandanda, Thauvin, Rolando), Marseille avait clairement les moyens d'aller chercher un résultat en Allemagne.
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Lucas Ocampos (Marseille) Konrad Laimer (Leipzig)

Crédit: Getty Images

Et les moyens de proposer autre chose que ce bloc bas sur le terrain pour seulement profiter des contre-attaques. En regardant de plus près les nombreuses situations que l'OM a eu (16 tirs, 8 cadrés !), on se dit qu'avec une autre composition d'équipe et des ambitions offensives plus affirmées, Marseille aurait pu repartir d'Allemagne avec autre chose qu'une défaite. Dans une semaine, Marseille aura l'occasion d'effacer cette déception devant son public du Vélodrome.
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