Pour se qualifier, l’OM doit avant tout être ambitieux

Avec plus de 60 000 billets vendus au Vélodrome, une chose est déjà assurée pour le match retour des quarts de finale de Ligue Europa entre Marseille et Leipzig jeudi : l’ambiance. Pour la qualification, c’est autre chose. Après sa courte défaite de l’aller (1-0) en Allemagne, l’OM doit impérativement marquer. La tâche ne s’annonce pas si simple, au vu du match aller et des récentes prestations marseillaises, notamment face à Montpellier dimanche dernier. Il faudra pourtant mettre des ingrédients différents pour espérer voir le dernier carré de la C3.

La 45e minute de la première manche des quarts a condensé tout ce qui a manqué à l’OM. Après avoir buté deux fois d’affilée sur Gulasci, Marseille a concédé l’ouverture du score sur un contre supersonique mené et conclu par Timo Werner. Certes, l’OM s’est procuré des occasions, en tirant 17 fois au but, mais les Olympiens ont manqué de réalisme. Malgré une défense expérimentale à cinq, Marseille est en plus resté exposé défensivement (10 tirs subis). Leipzig a su en profiter en marquant sur sa seule frappe cadrée.

En dépit de sa domination, Marseille, à l’aller, s’est montré frileux. Echaudé par les absences de Rami et Mandanda, Rudi Garcia a choisi d’aligner une défense à cinq en Allemagne. Luiz Gustavo a reculé pour épauler le tout jeune Kamara et Sakai, placé dans une position inédite de défenseur central. A la fin de la rencontre, l’OM pouvait nourrir des regrets sur ses ambitions, à l’image de Dimitri Payet : "On a choisi une stratégie qui les a avantagés, celle de leur laisser le ballon et de procéder en contre. Malheureusement, ça n'a pas fonctionné."

Il faudra, au Vélodrome, être plus ambitieux. L’abandon de la défense à cinq est quasi acté. Le retour de Luiz Gustavo au milieu, lui, n’est pas assuré. Rolando est toujours incertain, alors qu’Adil Rami est définitivement forfait. Le Brésilien a été excellent à ce poste la semaine dernière et contre Montpellier ce week-end (0-0). Son absence au milieu prive néanmoins l’OM de sa qualité de passe et de son apport offensif, non négligeable. Faire le pari de relancer Sertic ou Abdennour, voire de confirmer Hiroki Sakai en défense centrale, pourrait permettre de placer Gustavo et Marseille dans les meilleures conditions.

L’OM, dans l’obligation de marquer, doit en outre se débarrasser de ses soucis offensifs. Dimanche, contre Montpellier, l’attaque marseillaise a été éteinte. Le retour de Florian Thauvin devrait déjà permettre de réveiller un peu les capacités offensives de l’OM. L’association Germain-Mitroglou n’a, elle, pas été écartée par Rudi Garcia, mercredi en conférence de presse. On peut très bien les associer”, a dit l’entraîneur olympien, sans préciser s’il comptait le faire. Le Grec avait bien débuté à l’aller, avant de disparaître. Ses qualités pourraient compter : le RB Leipzig a souffert ce week-end contre Leverkusen (1-4), en particulier dans le domaine aérien.

Au vu de ses incertitudes défensives, l’OM doit de toute façon jouer son va-tout jeudi. Le Vélodrome va compter, et pourra aider les Olympiens à mettre la pression sur une équipe qui n’est pas non plus vraiment expérimentée. S’il a souffert à l’extérieur en Europa League cette saison (quatre défaites en six matches), Marseille est toujours invaincu à domicile dans cette compétition. Les deux derniers matches en France incitent même à l’optimisme : l’OM a marqué trois fois contre Braga et Bilbao (3-0, 3-1). Il n’y a plus qu’à recommencer jeudi, pour voir le dernier carré.