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Après Rennes-Arsenal (3-1) - Ben Arfa : "Je ne savais pas que Rennes aimait autant le foot"

Cyril Morin

Mis à jour 08/03/2019 à 09:56 GMT+1

LIGUE EUROPA - Dans un Roazhon Park en fusion, le Stade Rennais a su renverser une situation mal embarquée pour s’imposer face à Arsenal et prendre une option pour la qualification (3-1). Le genre de performances à même de créer une épopée qui dépasse le simple cadre du club. Car c’est toute la ville de Rennes qui se prend au jeu désormais.

Le clapping des Rennais après la victoire face à Arsenal

Crédit: Getty Images

On se souvient toujours de la première ivresse. Des années plus tard, on se penche avec tendresse sur ce moment de la vie où la raison a cédé sa place à la folie. Ce jeudi 7 mars restera dans les mémoires bretonnes pour toujours. Car l’euphorie, dans laquelle a baigné Rennes toute la soirée, promet de rester vivace tout au long de la nuit et va marquer une génération.
Depuis toujours, le Stade Rennais avait un cliché tenace qui lui collait à la peau. Celui d’un club sympathique, parfois séduisant mais jamais gagnant. Le symbole ultime de la loose à la française. Ce jeudi, après avoir terrassé Arsenal par la force de son enthousiasme et la fougue de sa jeunesse, il ne reste plus grand-chose des moqueries entourant le club breton.
Par moment ce n'est pas évident pour les supporters
Ce match fut une folie, le genre d’instants où plus rien n’est calculé et on tout se joue à l’envi. Le public incandescent du Roazhon Park a suivi pour ne faire plus qu’un avec son équipe comme l’a détaillé Clément Grenier, brillant de justesse ce jeudi aussi bien sur le terrain que derrière les micros : "Le public a répondu magnifiquement bien. C'est un stade avec des gens extraordinaires, on essaye de donner le maximum sur le terrain car ces gens-là le méritent, a-t-il glissé tout sourire. J'ai appris l'histoire du club. Par moment ce n'est pas évident pour les supporters, par rapport à son histoire…"
Le son de cloche ne différait pas chez Adrien Hunou, encore secoué par autant de décharges d’émotions : "L'atmosphère ? Depuis que je suis arrivé ici, je n'avais jamais vu une ambiance comme ça. C'était extraordinaire, il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette ambiance".
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L'ambiance au Roahzon Park face à Arsenal

Crédit: Getty Images

C'est une terre de foot, il fallait juste que le club s'enflamme pour que tout le monde suive
Mais c’est finalement Hatem Ben Arfa qui a été le plus désarmant de sincérité. Après s’être réjoui d’avoir gagné un pari amical annonçant une victoire rennaise par deux ou trois buts d’écart, le numéro 18 rennais a résumé tout le délire qui entourait actuellement son club : "L'histoire est en train de se créer dans toute la ville, il y a vraiment quelque chose qui se passe quand on va en ville".
Puis, au moment d’évoquer l’ambiance magnifique qui régnait en Bretagne ce jeudi, il a avoué avoir lui-même sous-estimé l’ampleur de la folie bretonne : "Personnellement je ne savais pas que Rennes aimait autant le foot, c'est incroyable, il y a eu 90.000 demandes pour ce match ! a-t-il commenté, comme sonné par le chiffre. C'est une terre de foot, il fallait juste que le club s'enflamme pour que tout le monde suive. Ça nous met des frissons".
Le seul à ne pas avoir succombé à l’euphorie ? Un Julien Stéphan la tête sur les épaules qui se projette déjà sur la suite. "Malgré la victoire, pour moi, Arsenal reste favori de cette confrontation de par son passé et son expérience, a d’abord détaillé l’architecte du parcours rennais. La seule chose à laquelle je pense, c'est qu'il faudra marquer là-bas, au moins une fois, si ce n'est deux". Histoire de se qualifier. Et permettre à Rennes de succomber à nouveau au doux parfum de l’ivresse européenne.
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Stéphan : "Notre public a été exceptionnel"

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