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Ligue Europa - L’antisèche : Rennes a tendu le bâton... et a payé l’addition

Sasha Beckermann

Mis à jour 15/03/2019 à 08:40 GMT+1

LIGUE EUROPA - Le Stade Rennais a été éliminé jeudi en 8es de finale contre Arsenal (3-0) malgré un match aller de haut vol (3-1). Les Rennais ont tout simplement été inexistants jeudi soir à l'Emirates face à des Gunners bien meilleurs techniquement et bien plus déterminés.

Damien Da Silva (Rennes) sur la pelouse de l'Emirates face à Arsenal

Crédit: Getty Images

Le jeu : Un match (quasiment) à sens unique

C’est bien simple, les Gunners n’ont été inquiétés que durant 25 minutes : du début de la deuxième période à la 70e minute de jeu. Les hommes de Julien Stéphan ont eu beaucoup de mal à exister, notamment dans l’entrejeu, et ont montré un tout autre visage que lors d'un match aller flamboyant.
Ca a commencé dès la 5e minute avec le but d’Aubameyang. Dix minutes plus tard, c’est Maitland-Niles qui enfonçait le clou, malgré le hors-jeu non sifflé de l’ancien Stéphanois. Brouillons avec le ballon, à l’image de Traoré ou de Sarr, trop attentistes, comme sur le deuxième but où toute la défense s'arrête de jouer, les Rennais n’ont presque jamais su trouver des solutions face à des Gunners bien en place, sûrs d'eux et toujours aussi redoutables en transition.
Le seul éclair côté rennais est venu de Niang en début de seconde période, qui a trouvé le poteau de Cech. Le troisième but d’Aubameyang, juste après leur temps fort, est venu sonner le glas de leurs espoirs en Ligue Europa. Les Rennais ont poussé jusqu’à la fin, mais Koscielny et les siens ont veillé, à l’image de la frappe de Niang détournée dans le temps additionnel. Trop peu trop tard.

Les joueurs : Aubameyang au top, Sarr dans le dur

Lacazette était bien présent, mais il n’a brillé que par ses fautes et son carton jaune. Avec deux buts et une passe décisive, c’est surtout Aubameyang qui s’est montré en patron de l’attaque. Toujours aussi précis et rapide, l'attaquant gabonais a su se défaire très rapidement de la défense adverse et se mettre dans de bonnes conditions pour marquer, notamment sur le troisième but où il se retrouve seul face à la cage adverse.
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Pierre-Emerick Aubameyang

Crédit: Getty Images

Ramsey, lui, a tout simplement été le patron du milieu, capable de briser toutes les velléités adverses et de se porter vers l’avant pour apporter le surnombre et le danger dans la surface rennaise. Quant à Maitland-Niles, s’il y a bien un adjectif qui l'a caractérisé dans cette rencontre, c’est "opportuniste". Dans son couloir droit, le jeune Gunner a su se défaire du marquage rennais pour y mettre le feu. Il amène d'abord le premier but avant d'inscrire le second d’une puissante tête.
Côté rennais, s’il y a bien quelque chose à souligner, c’est le déchet et le manque de rigueur de certains joueurs, à l’image de Traoré, qui n’est jamais rentré dans son match ou d’Ismaïla Sarr, qui n’a pas souvent fait les bons choix. Dans l’ensemble, c’est toute la défense rennaise qui n’est jamais parvenue à avoir de l’impact.
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Hatem Ben Arfa (Rennes) face à Ainsley Maitland-Niles (Arsenal)

Crédit: Getty Images

La stat : 8

C’est la première fois depuis huit ans que la France n’a pas de club qualifié en quarts de finale d’une compétition européenne (Ligue des champions et Ligue Europa). Lors de la saison 2010-11, l’Olympique Lyonnais était éliminé dès les 8es de la C1 par le Real Madrid (1-1, 0-3) et l’Olympique de Marseille par Manchester United (0-0, 1-2).

Le facteur X : Le deuxième but d'Arsenal entaché d'un hors-jeu

Les erreurs d’arbitrage, c’est un leitmotiv depuis le début des deux campagnes européennes version 2018-19, sauf qu’il n’y a pas de VAR en Ligue Europa. Sur le second but des Gunners au quart d'heure de jeu, Aubameyang est totalement hors-jeu alors que Ramsey fait la passe pour Kolasinac. Ce n’est finalement pas ce dernier qui récupère le ballon puisqu’il s’était tout simplement arrêté de jouer, comme tous les joueurs rennais... Aubameyang en a profité pour récupérer le ballon in-extremis et le déposer au second poteau pour Maitland-Niles qui n’a plus qu’à mettre sa tête. Le but du break très tôt dans la rencontre. Trop tôt pour les Bretons.

La décla : Julien Stéphan

On a été confronté à une qualité d’équipe qu’on n’a pas l’habitude de rencontrer

La question : Rennes pouvait-il espérer mieux ?

Peut-être, si les Rennais avaient évolué au même niveau qu'à l'aller ou au retour à Séville au tour précédent. En première période, les Bretons n’ont absolument pas pris la mesure de ce qu’était un match de Coupe d'Europe de ce niveau à l'extérieur, face à une formation de premier plan, motivé comme jamais pour renverser la vapeur.
Amorphes, lents, trop sur la retenue, les hommes de Julien Stéphan ont bien tendu le bâton pour se faire battre. Cech a rarement été inquiété. Certes, le match aurait pu avoir une autre tournure si le deuxième but n’avait pas été validé. Mais s’il y a but, c’est aussi parce que les Rouge et Noir, absents dans l'intensité, se sont arrêtés de jouer sur l’action pour réclamer un hors-jeu. Il y a eu du mieux en seconde période, mais cette équipe a manqué de talent et d’un éclair de génie jeudi soir, même si Ben Arfa a tenté, en vain.
Les Gunners ont tout simplement été meilleurs dans tous les compartiments du jeu et ont tenu leur rang. Pour ce Rennes là, la marche était sans doute trop haute, malgré le net avantage pris à domicile.
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Julien Stephan (Rennes)

Crédit: Getty Images

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