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Avant Strasbourg - Lokomotiv Plovdiv : Jean-Ricner Bellegarde, l'avenir du Racing

Loris Belin

Publié 15/08/2019 à 00:30 GMT+2

LIGUE EUROPA - Son nom ne vous dit peut-être encore rien. Mais cela pourrait bien rapidement changer. Jean-Ricner Bellegarde est une des principales recrues strasbourgeoises de l'été. L'ancien Lensois devrait de nouveau être titulaire dans l'entrejeu alsacien jeudi contre le Lokomotiv Plovdiv au 3e tour préliminaire retour de la Ligue Europa.

Jean-Ricner Bellegarde (Strasbourg)

Crédit: Imago

Titulaire en Ligue 2 à 18 ans. Capitaine d'un soir du Racing Club de Lens à 19 ans. Puis dans le onze de départ en Coupe d'Europe avec Strasbourg à 21 ans tout juste. Jean-Ricner Bellegarde en connaît un rayon sur la précocité. Le milieu de terrain est l'une de ses recrues qui, si elles ne font pas les gros titres, font partie des vraies belles affaires d'un mercato. Strasbourg a flairé le bon coup et n'a eu à débourser que deux millions d'euros au Racing Club de Lens pour arracher sa pépite. Rapidement installé dans le onze de départ par Thierry Laurey, il devrait être un des hommes à suivre du troisième tour retour de Ligue Europa jeudi entre le Racing et le club bulgare du Lokomotiv Plovdiv. Vainqueur sur la plus petite des marges à l'aller, la faute à un manque de réalisme certain, le club alsacien pourra compter sur son nouveau numéro 17 pour apporter le danger sur les buts adverses.
Et tout laisse à penser que s'il suit sa trajectoire de progression, Bellegarde pourra viser bien plus haut rapidement. Le natif de Colombes est l'archétype du milieu de terrain moderne complet. Formé comme 6, son énorme volume de jeu et sa faculté de percussion en font un numéro huit redoutable, capable de porter le ballon de sa surface de réparation jusqu'aux 30 mètres adverses. Ce n'est pas un hasard si pour la première en Europe à la Meinau depuis 2006 contre le Maccabi Haïfa (2e tour), le Franco-Haïtien a eu le droit à une ovation du public après une prestation des plus encourageantes, nommé meilleur joueur par les fans du RCSA après la rencontre.

Laurey le suivait "depuis très longtemps"

Il faut bien dire que le Racing a fait ce qu'il fallait pour attirer le joueur dans ses filets en en faisant la priorité de son recrutement. "Dès que j'ai su que Strasbourg me voulait, je n'ai pas hésité, je me suis lancé" avait expliqué Bellegarde aux Dernières Nouvelles d'Alsace à son arrivée. "Je le suis depuis très longtemps, a expliqué Thierry Laurey aux DNA. Ces derniers mois, il a passé un cap. Il a gagné en efficacité. Il est capable de se projeter vers l'avant." Sa signature chez le vainqueur de la dernière Coupe de la Ligue est la continuité logique d'une belle deuxième partie de saison avec le Racing Club de Lens (28 matches toutes compétitions confondues, 5 buts) qui l'a vu buter sur la montée en Ligue 1 en barrages. "Ca nous a laissé un goût amer, j'y ai pensé toutes les vacances."
Jean-Ricner, dit "Jean-Jean", Bellgarde a connu bien d'autres obstacles par le passé, plus que de nombreux jeunes joueurs avant lui. A 14 ans, il intègre le centre de formation du Mans, qui croit beaucoup en lui. Problème, les finances du club sarthois sont désastreuses et le dépôt de bilan est nécessaire. Le gamin est perdu, face à une situation à laquelle il ne comprend rien et se voit contraint de changer de club, direction Lens qui le suivait déjà à son arrivée dans l'Ouest de la France. Ses débuts sont chaotiques, entre relation difficile avec le coach de l'époque Alain Casanova et une blessure qui retarde son explosion. Trois ans et 55 matches de Ligue 2 plus tard, Bellegarde découvre finalement l'élite dans l'Est, où il retrouve notamment Kenny Lala croisé dans l'Artois, et qu'il considère comme un grand frère. "Jouer en Ligue 1, c'est un accomplissement. Quand tu es en Ligue 2 et que tu vois les joueurs de Ligue 1, tu te dis pourquoi pas moi ?"
A Strasbourg, Bellegarde retrouve un club à son image, à la fois ambitieux et discret, "un club familial" comme il se plait à le répéter. Discret oui, mais qui rêve en grand après avoir connu l'équipe de France U19 et U20. Quoi de mieux que des frissons européens pour poursuivre son décollage vers les étoiles ?
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