Lazio Rome - Marseille / L'enchaînement Lazio - PSG, les cas Payet et Milik : l'OM à l'heure du choix ?
Mis à jour 21/10/2021 à 16:28 GMT+2
LIGUE EUROPA - Trois jours avant le match tant attendu face au PSG en Ligue 1, l'Olympique de Marseille dispute un match crucial pour son avenir européen jeudi à Rome face à la Lazio (18h45). Un sacré dilemme pour l'OM de Jorge Sampaoli dans la gestion de son effectif en général, et des cas Dimitri Payet et Arkadiusz Milik en particulier. L'entraîneur marseillais doit-il faire un choix ?
"On va penser à la Lazio d'abord, et ensuite on se concentrera sur le match face à Paris". Le discours est rodé. Il est le même pour tout entraîneur qui doit faire face à une échéance importante sur la scène européenne avant un grand rendez-vous en championnat. Jorge Sampaoli n'a pas dérogé à la règle. Au moment d'évoquer la semaine cruciale qui attendait l'OM après son beau succès dimanche face à Lorient (4-1), le technicien argentin n'a pas fait dans le sensationnel. C'est bien légitime. Et surtout, quoi qu'il dise, ça ne change rien à son problème.
Celui de l'entraîneur de Marseille est à la fois simple à énoncer et compliqué à résoudre. Jouer la Lazio à Rome puis le PSG au Vélodrome en l'espace de trois jours avec un impératif de résultat sur ces deux rencontres. L'OM a démarré sa campagne européenne au diesel avec deux nuls et une défaite jeudi en Italie compliquerait considérablement sa tâche dans la course à la qualification. Dimanche, ce sera encore une autre paire de manches. Le choc face au PSG n'a pas seulement un enjeu sportif au classement de la L1. C'est surtout le rendez-vous le plus attendu de l'année par un peuple marseillais qui rêve de vaincre l'ogre parisien.
Dimension psychologique et physique
Cet OM-PSG était déjà dans toutes les bouches olympiennes au soir de la victoire contre Lorient. "On aura à cœur de faire ce qu'il faut pour gagner, avait lancé Dimitri Payet dans les couloirs du Vélodrome. On sait l'armada qu'il y a en face. Donc il faudra répondre présent." Et le beau succès face aux Merlus a gonflé les ambitions à bloc pour ce rendez-vous avec le rival honni. "Je crois en mon équipe et je suis sûr qu'on va prendre les trois points", avait promis Mattéo Guendouzi. Le décor était déjà planté. Trop tôt, peut-être.
L'effervescence provoquée par cet OM-PSG donne déjà une dimension psychologique au travail qui attend Sampaoli pour gérer le match face à la Lazio. Mais le paramètre physique est encore plus crucial. L'entraîneur marseillais aura au moins la chance de disposer d'un groupe au complet pour aborder le premier de ces deux rendez-vous jeudi à Rome. C'est préférable. Car le technicien argentin a probablement remarqué le calendrier indigeste qui attend ses hommes. Il y a la Lazio et Paris en l'espace de trois jours. Puis Nice mercredi prochain et Clermont quatre jours plus tard. Soit une série de quatre matches en seulement dix jours.
Les pépins de Payet
Ses qualités de gestionnaire seront mises à l'épreuve. Il s'agira de ménager les corps pour sortir indemne de ce marathon. Marseille n'a pas forcément la profondeur d'effectif pour gérer plusieurs compétitions de front. Surtout, le début de saison de l'équipe de Sampaoli, même si elle est globalement performante sur le plan collectif, a confirmé que l'OM restait dépendant de certaines individualités. A commencer, et c'est tout sauf une nouveauté, par Dimitri Payet.
La prestation éblouissante du Réunionnais contre Lorient en a été la plus belle preuve. Le ménager est un enjeu d'autant plus important que le stratège marseillais a connu quelques pépins physiques d'ordre musculaire cette saison. La dernière fois qu'il avait enchaîné deux matches en quatre jours, face à Lens (2-3) puis Galatasaray (0-0), Payet avait rechuté et dû déclarer forfait pour le déplacement à Lille et l'OM en avait fait les frais (2-0). Le préserver face à la Lazio pour éviter une éventuelle blessure a du sens. Mais sans lui, l'OM n'aura vraisemblablement pas le même rendement à Rome.
L'enjeu Milik
La question se pose aussi pour Arkadiusz Milik, de retour à la compétition il y a trois semaines après avoir été écarté des terrains plusieurs mois en raison d'une blessure à un genou. L'avant-centre polonais n'a joué que trois matches cette saison, et celui face à Lorient a été le premier qu'il a disputé dans son intégralité. Il en a profité pour inscrire son premier but et montrer à quel point la présence d'un véritable avant-centre bonifiait le collectif marseillais. Cela a aussi permis à Sampaoli de repositionner Payet, souvent utilisé en "faux neuf" auparavant, dans son rôle de prédilection de meneur de jeu.
Mais Milik manque encore de rythme et le solliciter à l'excès, c’est-à-dire l'aligner face à la Lazio et au PSG, présente un risque d'autant plus grand. Comme pour Payet, il y a un intérêt à le préserver à Rome tant les ambitions marseillaises face à Paris passent par la présence de ce duo. Et d'autres individualités fortes de l'OM comme William Salliba, Mattéo Guendouzi ou Cengiz Ünder, entre autres. Mais s'en passer face à la Lazio pourrait compromettre l'avenir européen de Marseille. Pour Sampaoli, c'est un sacré dilemme.
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