Malgré sa rétrogradation en National, Bordeaux joue et gagne contre Rodez (2-1) en amical

Les Girondins, qui ont vu leur avenir s'assombrir mardi avec la confirmation par la DNCG de leur rétrogradation en National, ont remporté leur premier match de préparation de la saison contre Rodez (2-1) mercredi à Agen. Comme si de rien n'était.

Devant 300 spectateurs pour la majorité supporters de Bordeaux mais calmes tout du long, sans Ultramarines ni banderoles, l'équipe mixte composée par David Guion, qui a dû piocher dans le centre de formation, a validé ses premiers jours de travail face à un adversaire de L2 qu'elle espère retrouver cette saison. Cela voudra dire que les recours formulés par le club de Gerard Lopez, que ce soit devant le CNOSF ou le Tribunal administratif, auront abouti, même si la tendance n'est guère à l'optimisme au regard des précédents.

Des applaudissements timides à l'entrée des joueurs, à peine plus pour célébrer les deux buts inscrits en première mi-temps par les jeunes Logan Delaurier-Caubet (3e) et Junior Mwanga (45e), cette reprise avec la compétition flairait bon la balade champêtre, odeur de merguez en sus.

Derrière la main courante du stade Pierre-Fernandez, au terrain bosselé, on avait moyennement le coeur à en montrer plus, à l'image de Gerard, la cinquantaine, venu en voisin avec son petit-fils vêtu d'un maillot de Kylian Mbappé: "Ca fait mal de voir ce club dans cette situation mais vous savez, c'était prévisible. Depuis quelques années, ça leur pendait au nez".

Un peu plus loin, Thierry et Mélanie, habitués des déplacements au Matmut Atlantique. Le premier tente de positiver. "Il y a encore des recours, ce n'est pas mort", assure-t-il mais la moue de sa compagne en dit long.

Encadrés par Yoann Barbet, de retour dans son club formateur après sept ans d'exil en Championship (D2 anglaise), qui, sans contrat homologué, a pu jouer ce mercredi avec une assurance spéciale, certains jeunes se sont distingués à l'image de Delaurier-Chaubet, à l'origine des deux buts. La réduction du score ruthénoise signée Florian David (57e) n'a rien changé à l'atmosphère de la rencontre qui s'est conclue par quelques selfies et autographes dans une ambiance apaisée.