Après France-Suède (1-0), les notes :Varane a définitivement les épaules, Kurzawa ne s'est pas caché

Une belle horizontale sur reprise de Thelin (41e), une prise de balle sûre (54e) et puis basta. Voilà trois matches que Mandanda se montre costaud en Bleu même si on ne peut pas dire que les Suédois l'aient mitraillé ce mardi.

Bilan : Un solide numéro 2 redevenu indiscutable.

Il sait qu'en l'absence de Debuchy, il a l'occasion de montrer qu'il est davantage qu'un recours. Il a mordu dans cette rencontre avec envie en montant en régime au fil de la rencontre. Peu inquiété en défense, il a pris son couloir avec envie. Bien sûr, il lui manque encore de l'efficacité dans ses centres mais Gignac n'a pas su exploiter ses tentatives plutôt inspirées. Il a tenté sa chance à deux reprises et rempli son contrat.

Bilan : Pas encore au niveau de Debuchy mais il a pris ses distances avec Jallet. 

Défensivement, un match tranquille et sans histoire face à des Suédois complètement passifs. Le Madrilène n'a eu que trois interventions à faire et s'en est sorti comme un chef. Sa pointe de vitesse a brisé deux offensives suédoises (74e). Mais le plus beau était à venir. En bon capitaine, il a montré la voie en ouvrant le score d'une tête croisée sublime. Son premier but avec les Bleus. Ce jeune homme sait tout faire.

Bilan : Propre, efficace, intelligent et décisif. Rien de bien nouveau pour Varane. 

Hormis une faute stupide aux 25 mètres (20e), il a signé une prestation solide. Très autoritaire dans les duels, il n'a jamais été pris en défaut sur les rares incursions suédoises. Dans les airs, c'est un roc et il a bien couvert sur les ouvertures des visiteurs. Pour la première fois en sélection, il n'a absolument rien à se reprocher à l'issue d'un match.

Bilan : Attention Mamadou, Eliaquim pointe le bout de son nez.

Dès le coup d'envoi, Kurzawa a montré qu'il n'était pas là pour faire de la figuration. Très disponible d'entrée, il a joué sur ses points forts en se plaçant quasiment en position d'ailier. Il a varié ses centres qui ont souvent trouvé preneur (3e, 6e, 32e). Face à des Suédois soucieux de se regrouper derrière plutôt que de tenter leur chance, son profil collait à merveille. Quand la Suède a pointé le bon de son nez, elle est passée par son côté. Il a une tendance à laisser de l'espace à son attaquant. Victime d'un claquage à la cuisse, il a laissé sa place à Digne (78e), sifflé sur chacun de ses ballons.

Bilan : Il ne s'est pas défilé. Kurzawa a du caractère.

Le discret Guilavogui a abattu un précieux travail à la récupération mais ses imprécisions techniques ont terni sa prestation d'ensemble. Contrôles trop longs, passes pas toujours bien senties, il aurait dû initier le mouvement mais l'a souvent ralenti. Il a manqué de mordant et a joué la sécurité. On attend plus de mordant et d'initiative.

Bilan : On ne l'avait plus vu depuis septembre 2013. Pas certain qu'on le revoit de sitôt.

Pogba finit l'année en tongs. Tranquille peut-être trop en première période. Son entame ne fut pas à la hauteur de son année en Bleu et il a perdu un bon paquet de ballons, raté des relances en s'emmêlant les pinceaux. Il s'est repris en seconde période et a secoué le cocotier quand la France somnolait. Quasiment numéro 10 dans la dernière demi-heure, il a souffert du manque de mouvement et a parfois trouvé la solution tout seul. Ses orientations et ses changements de rythme sont toujours aussi délicieux.

Bilan : Si seulement il se faisait violence…

Valbuena finit l'année en petite forme. On l'a connu beaucoup plus inspiré et tranchant en équipe de France cette année. Ses orientations sont souvent justes mais il lui manque l'étincelle. Celle qui met le feu aux poudres. Comme face à l'Albanie, sa prestation est trop neutre malgré une belle bicyclette (31e). Remplacé par Alexandre Lacazette (68e).

Bilan : Vous vous souvenez de Valbuena à la Coupe du monde ? Nostalgie…

Dimitri Payet attend toujours son match référence en équipe de France. Ce mardi, il a eu quelques fulgurances à l'image de son déboulé dès le coup d'envoi. Des intentions intéressantes et une vraie volonté de contrôler le rythme du match mais le Réunionnais n'a pas toujours été en réussite sur ses contrôles de balle. Plus discret après la pause, il a manqué de régularité. Remplacé par Sissoko (62e).

Bilan : Des hauts, des bas : Payet.  

Un premier quart d'heure raté et discret puis tout est passé par ses pieds. Il a d'abord récupéré trois ballons dans les pieds adverses puis a accéléré le jeu tout seul. Il s'est imposé comme le patron de la ligne d'attaque ce mardi. En seconde période, il a inquiété Isaksson à trois reprises avant de déposer le ballon sur la tête de Varane sur l'unique but du match. La plaque tournante ce mardi.

Bilan : Moins décisif que lorsqu'il est remplaçant, pas moins précieux.

En retard sur ses premières interventions, il a mal démarré la rencontre. Il n'a pas toujours bien lu les trajectoires des centres et a retrouvé confiance en décrochant jusqu'au milieu de terrain. C'est dans le jeu et dans son pressing qu'il fut le plus précieux à l'image de son ouverture pour Griezmann (36e) mal exploitée par l'attaquant de l'Atlético. Plus dangereux après la pause, il a buté sur Isaksson sur sa seule opportunité (48e). On l’attendait en buteur, il s’est raté. Remplacé par Karim Benzema (68e) qui a provoqué un penalty avant de l'expédier dans les nuages du Vélodrome.

Bilan : Rien d'infâmant, rien de génial non plus.