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France-Danemark : Qu'ils soient bons ou non, les "coiffeurs" ne changeront pas l'ordre des choses

Martin Mosnier

Mis à jour 29/03/2015 à 11:47 GMT+2

Qui jouera sa place en équipe de France ce dimanche face au Danemark ? Personne si on jette un coup d'œil sur les derniers rassemblements des Bleus. Explications.

Alexandre Lacazette à l'entrainement avec l'équipe de France

Crédit: AFP

Pragmatique. Aucun adjectif ne définit mieux le management de Didier Deschamps. Le sélectionneur des Bleus n'est pas là pour faire des fleurs. Il a une ligne directrice depuis un an et demi. Les expérimentations, très peu pour lui. Deschamps avance avec son onze. Les changements se font aux marges. Seules les blessures peuvent perturber la hiérarchie. Depuis la rédemption face à l'Ukraine en barrage retour, Deschamps a son onze. Il est clair, net et précis. Seule la retraite de Ribéry l'a poussé à revoir ses plans sur l'aile gauche mais l'éclosion de Griezmann est tombée à pic.
Equipe type - France
Ni le match raté face au Brésil (1-3), ni le match face au Danemark ne redistribueront les cartes. Quel est l'enjeu de cette deuxième sortie des Bleus à Geoffroy-Guichard ? Difficile de trancher. Jusqu'ici, les matches où Deschamps a décidé de faire confiance aux coiffeurs n'ont accouché d'aucune vérité pour la suite même si leur but premier est de structurer le banc pour l'Euro. Bien au contraire. Même lorsqu'il brille en équipe de France, un habituel remplaçant ne rentre jamais dans le onze au rassemblement suivant. Pire, ce n'est même plus une assurance de revenir dans le groupe. La preuve.

Serbie-France (1-1) : Cabella scintille pour rien

  • Le meilleur joueur sur le terrain : Rémy Cabella. Première titularisation avec les Bleus pour l'ancien Montpelliérain. Il joue sans complexe et délivre une délicieuse passe décisive pour Paul Pogba. A Belgrade, il est le Bleu le plus remuant.
  • Et maintenant : Il quitte le groupe pour les deux rendez-vous de novembre et n'est pas revenu depuis. Il s'est fait chiper sa place par Dimitri Payet.
  • Est-ce logique : Cabella vit une saison moyenne à Newcastle. Ses prestations en club lui ferment pour le moment l'accès aux listes de Deschamps.
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Rémy Cabella contre la Serbie

Crédit: AFP

Arménie-France (0-3) : Gignac et Rémy décisifs, en vain

  • Les meilleurs joueurs sur le terrain : Loïc Rémy et André-Pierre Gignac. Un but et un poteau pour Rémy. Deux passes décisives et un but pour Gignac. Jérémy Mathieu signe une prestation solide après avoir débloqué le match sur une transversale décisive pour Gignac.
  • Et maintenant : Rémy n'est plus réapparu dans le groupe depuis son excellente prestation à Erevan. Gignac était du dernier rassemblement de l'année mais il est la principale victime collatérale de la hype Fekir en ce début d'année. Sa trajectoire est exactement la même que Mathieu.
  • Est-ce logique : Pour Rémy, qui joue très peu à Chelsea, cela se défend. C'est beaucoup moins évident pour Gignac, toujours aussi décisif avec l'OM, ou Mathieu, qui s'est imposé à Barcelone. Jallet et Payet ont obtenu nos plus mauvaises notes en Arménie. Eux sont toujours là.
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Rémy, Payet et Gignac célèbrent le premier but tricolore contre l'Arménie

Crédit: AFP

France-Suède (1-0) : Kurzawa et Mangala s'imposent et puis s'en vont

  • Les meilleurs joueurs sur le terrain : Hormis Varane, la prestation de Layvin Kurzawa a retenu notre attention notamment pour son apport offensif et ses centres précis. Eliaquim Mangala s'est montré très solide. "Pour la première fois en sélection, il n'a absolument rien à se reprocher", avions-nous noté. Josuha Guilavogui n'avait, en revanche, pas obtenu la moyenne.
  • Et maintenant : Kurzawa et Mangala sont resté sur le carreau pour le premier rendez-vous de 2015. Guilavogui pourrait, lui, débuter face au Danemark.
  • Est-ce logique : Le statut de Mangala reste très précaire à Manchester City mais, présent depuis un an et demi dans les listes de Deschamps, il semblait avoir gagné sa place. Kurzawa revient fort avec Monaco mais Deschamps lui a préféré Trémoulinas sans que ce choix transpire l'évidence.
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Kurzawa (France) face à la Suède

Crédit: Panoramic

Conclusion :

Rémy, Gignac, Mathieu, Cabella, Kurzawa et Mangala peuvent en témoigner : une bonne prestation lorsque Deschamps a décidé de faire tourner ne donne aucune garantie pour l'avenir. Pour intégrer le onze, la question ne se pose pas, même si une ouverture se dessine à gauche de l'attaque où Griezmann a du mal à se faire sa place. Payet voire Fekir ont une légère opportunité.
Pour les autres, l'enjeu est sans doute moins crucial qu'il n'y paraît. D'autant que les retours de blessure de Pogba, Cabaye, Lloris et Debuchy en laisseront sur le carreau au prochain rassemblement. Depuis la Coupe du monde, aucune vérité ne jaillit des matches où Deschamps a choisi de faire tourner ses hommes. Non seulement le onze semble figé mais les places dans les listes futures ne se décident jamais en sélection pour les "coiffeurs".
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