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Bleus - Gignac : "En août, ma cote pour l'Euro était à 100 contre 1, aujourd'hui elle est à 50"

Martin Mosnier

Mis à jour 10/11/2015 à 18:05 GMT+1

Exilé au Mexique, André-Pierre Gignac n'avait pas franchement les faveurs des pronostics dans la perspective du prochain Euro. Mais Didier Deschamps lui a tendu la main. De quoi gonfler à bloc les ambitions de l'ancien Marseillais, ravi de faire son retour à Clairefontaine.

André-Pierre Gignac à l'entraînement des Bleus à Clairefontaine

Crédit: AFP

Il y croit et aurait franchement tort de s'en priver. Alors que l'équipe de France semblait très loin, à plus de 10 000 kilomètres, André-Pierre Gignac s'est imposé à elle en enquillant les buts (11) dans le championnat mexicain avec les Tigres et le voilà repositionner sur l'échiquier des attaquants, à sept mois de l'Euro. Depuis la rentrée, Didier Deschamps assurait qu'il gardait un œil sur son ancien attaquant à l'OM. Il n'avait pas menti.
Gignac, lui, ne s'attendait pas forcément à un retour à Clairefontaine : "Avec le décalage horaire, la liste était annoncée à 7h du matin au Mexique. Quand je me suis réveillé, mon téléphone était saturé. J'étais surpris", a-t-il témoigné ce mardi devant la presse. Pourtant, il continuait "à recevoir des présélections" comme autant de piqûres de rappel. Mais l'Euro lui semblait loin. Cet appel du pied change forcément les perspectives de celui qui avait quasiment fait une croix sur les Bleus.

"Je viens, je pars, je reviens, je repars"

"En août, ma cote pour l'Euro était à 100 contre 1, aujourd'hui elle est à 50 contre 1", juge-t-il. "Je viens, je pars, je reviens, je repars…" Voilà un an qu'il n'avait plus goûté aux Bleus. Une issue plutôt cruelle pour celui qui avait marqué et délivré deux passes décisives face à l'Autriche (0-3) en octobre 2014. Mais les explosions conjuguées de Lacazette et Fekir l'ont fait nettement rétrograder dans la hiérarchie des attaquants français. Son départ au Mexique cet été semblait d'ailleurs avoir scellé l'affaire.
"Sans dénigrer la L1, les Tigres de Monterrey n'ont rien à envier à certains clubs", se défend-il aujourd'hui. "C'est rugueux en défense et technique en attaque. Je peux vous assurer que le championnat mexicain est passionnant, attractif et qu'il a beaucoup de qualités." Pour donner plus de force à son argumentation, Gignac n'hésite pas à dévoiler que certains joueurs l'ont appelé "pour que je parle de leur cas à (s)on club." Et ce n'est, pour lui, pas une surprise d'être devenu le premier joueur convoqué en équipe de France sans jouer dans un championnat européen.

"Si je suis là en mars…"

Bien sûr, Gignac doit aussi sa présence dans la liste à l'absence de Karim Benzema mais il n'a pas "fait 10 000 kilomètres pour penser à l'extra-sportif" et ne comptez pas sur lui, comme sur les autres joueurs présents devant la presse ce mardi (Kingsley Coman et Hatem Ben Arfa), pour commenter l'affaire. Gignac se concentre, lui, sur le terrain. Il n'est pas certain qu'il bénéficiera d'un énorme temps de jeu, sauf si Didier Deschamps décide de faire tourner son effectif à Wembley.
A priori, il devrait endosser le rôle de doublure d'Olivier Giroud ou d'Anthony Martial cette semaine. Mais il sait qu'une bonne performance face aux cadors allemands et/ou anglais l'aiderait "à marquer des points" pour son nouvel objectif : "Si je suis là en mars avec les Bleus, ce sera bon signe." Et surtout inespéré.
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André-Pierre Gignac de retour à Clairefontaine

Crédit: AFP

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