Les 6 stats qui montrent que les Bleus ont beaucoup de boulot à un an de l'Euro

Comme le nombre de buts inscrits par Antoine Griezmann lorsqu'il débute les matches des Bleus (ndlr : ses 5 réalisations l'ont été en tant que remplaçant). Et ça commence à devenir ennuyeux. Franck Ribéry à la retraite, le joueur de l'Atlético Madrid a un boulevard devant lui depuis une année. Mais, si la route est droite et dégagée, l'ancien joueur de la Real Sociedad a tendance à foncer dans le bas-côté à chaque fois qu'il est aligné au coup d'envoi. L'attaquant peroxydé doit se remettre en question. Parce que Fekir et N'Tep, qui se retrouvent dans sa position d'il y a un an, n'attendent qu'une nouvelle sortie de route pour lui souffler la place.

Si la défense pose problème (on va y venir…), l'attaque bleue n'est pas exempte de tout reproche. En 2014/2015, l'avant-centre numéro 1 des Tricolores et son numéro 2 ont marqué… deux buts. Un chacun, pas de jaloux. Karim Benzema, actuellement blessé, n'a frappé que contre le Portugal en octobre dernier (2-1). Olivier Giroud, lui, a trouvé la faille face au Danemark (2-0), en mars. C'est peu. Les meilleurs buteurs de l'équipe de France depuis la Coupe du monde se nomment Pogba, Varane, Griezmann et Rémy, deux réalisations chacun. D'accord, cela prouve que le danger peut venir de partout. Mais on aimerait aussi qu’il arrive d’où il est censé venir.

Comme le nombre de défaites concédées par l'équipe de France en 2014/2015. Les trois depuis mars. Cette première partie d'année ressemble furieusement à celle de 2013 qui, si elle s'était terminée dans la joie et l'allégresse, avait longtemps été un long et douloureux chemin de croix pour les Tricolores. Les Français avaient juste battu la Géorgie (3-1) et concédé quatre revers face à l'Allemagne (1-2), l'Espagne (0-1), l'Uruguay (1-0) et le Brésil (3-0) avant de partir en grandes vacances.

Comme le nombre de buts encaissés par les Français depuis le début de l'année. En quatre matches, la défense tricolore a déjà fait pire que sur toute l'année 2014 qui, rappelons-le, était traversée par cinq matches d'une petite compétition qui s'appelle la Coupe du monde. Ce bilan reflète un échec collectif d'abord, mais aussi celui d'une défense qui n'avance pas. On pensait avoir trouvé la charnière idéale au Mondial avec la paire Varane – Sakho. Elle est toujours en pole. Mais aussi et surtout parce que, derrière, personne ne pousse. Laurent Koscielny, numéro 3 dans la hiérarchie, n'est pas une menace, malgré les manquements des autres.

C'est un peu une spécialité française, dont il faudrait se débarrasser avant le 10 juin 2016. Comme durant la première moitié de l'ère Domenech, l'équipe de France est particulièrement friable sur coups de pied arrêtés. En Albanie, c'est un coup franc qui a plongé les Bleus dans le précipice. Sur les 16 derniers buts encaissés par les Tricolores, 12 l'ont été sur phase arrêtée. En grande compétition, c'est rédhibitoire. Ou pas loin. Remember Matts Hummels. Plus globalement, sous la direction de Deschamps, l'équipe de France prend 0,84 but par match. Bien plus que sous les deux prédécesseurs de l'ancien capitaine des Bleus.

Le classement FIFA est sujet à caution, personne n'avancera le contraire. Il n'empêche : il fait référence et, après tout, c'est une manière comme une autre de classer les équipes nationales. Samedi en Albanie, la France s'est inclinée face à la 51e nation mondiale. Une nation qui ne l'avait jamais battue. Et qui, avant le nul de Rennes (1-1) en novembre, s'était toujours inclinée face aux Tricolores. Certes, l'Albanie est bien mieux classée que la Chine (84e), qui avait battu les Bleus en préparation au Mondial 2010 (0-1). Il n'en reste pas moins que ça fait désordre. Heureusement, DD a un an pour faire bouger les lignes.