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Match amical - Avant France-Danemark : Star des réseaux sociaux, Bendtner est un joueur à part

Geoffrey Steines

Publié 28/03/2015 à 18:41 GMT+1

Auteur d’un triplé avec le Danemark contre les Etats-Unis mercredi (3-2), Nicklas Bendtner a enflammé les réseaux sociaux, où il est une star. Encore un contre-pied pour l’ancien attaquant d’Arsenal, désormais scotché au bout du banc de Wolfsburg. Il s’est rarement retrouvé là où il était attendu dans sa carrière.

Nicklas Bendtner, auteur d'un triplé contre les Etats-Unis en match amical

Crédit: AFP

Ceux qui l’avaient oublié ont eu droit à une piqure de rappel cette semaine. Oui, Nicklas Bendtner est bien toujours joueur de foot et l’a prouvé en claquant un triplé en match amical face aux Etats-Unis (3-2). Trois buts qui le confirment : l’attaquant international danois (27 ans) sera la menace numéro principale à surveiller pour les Bleus dimanche à Saint-Etienne (21h00). D’autant que l’ancien buteur d’Arsenal est aussi imprévisible sur un terrain que fantasque dans la vie. C’est dire s'il est imprévisible… Adulé, non sans ironie, sur les réseaux sociaux, où il est surnommé "Lord Bendtner", il est certainement passé à côté d’une carrière que son talent naturel l’autorisait à espérer. Bendtner détonne vraiment dans le monde du foot, ce qui fait de lui un personnage à part et forcément intéressant.

Une carrière à l’envers

Recruté par Arsenal à l’âge de seize ans, Bendtner n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui, justifiés par une saison convaincante en prêt à Birmingham City (12 buts en 46 matches en 2006-2007). Au contraire, il a enchaîné les déceptions et les choix de carrière ratés, laissant l’impression d’une régression constante depuis. Le natif de Copenhague a ciré le banc des Gunners pendant des années, passé une saison en prêt à Sunderland et six autres mois sous les couleurs de la Juventus. Onze matches pour aucun but avec le club turinois : Bendtner s’impose comme l’un des plus grands flops de l’histoire des Bianconeri. Après dix ans dans le Nord-Ouest de Londres, il a opté l’été dernier pour Wolfsburg afin de relancer sa carrière. Un pari raté pour le moment, puisqu’il a disputé 478 petites minutes en Bundesliga et inscrit un seul petit but.
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Nicklas Bendtner (Wolfsburg) contre l'Inter en Ligue Europa

Crédit: Panoramic

Un ego surdimensionné

C’est bien connu, Bendtner ne possède pas la modestie dans sa palette de qualités. Sauf que lorsque l’on se prédit un avenir doré et que l’on passe à côté, le retour de bâton peut être violent. C’est le cas pour Bendtner, dont une phrase prononcée en 2009 est restée célèbre. "Je veux être l’un des meilleurs buteurs de la Premier League, de la Coupe du monde, et m’imposer, d’ici cinq ans, parmi les meilleurs attaquants du monde. Croyez-moi, cela va se produire, avait-il assuré, avec l’aplomb de ses 21 printemps. Donner tort aux gens qui doutent de moi, je l’ai fait avant et je vais le refaire. Alors je m’assiérai et je leur rirai au nez." Finalement, c’est l’inverse qui s’est produit.

Des ratés inoubliables

Bendtner a souvent suscité la moquerie pour ses mémorables loupés, qui allaient avec son style brut et son attitude dégingandée. Les supporters d’Arsenal le jugent toujours  responsable de l’élimination en huitième de finale de la Ligue des champions 2011. La faute à une énorme occasion vendangée face au Barça sur la pelouse du Camp Nou. Les fans des Gunners l’avaient d’autant plus mal vécu que l’intéressé avait déclaré avant ce match : "Je serai la star d’Arsenal à Barcelone". Melon, quand tu nous tiens… En quart de finale de la C1 2008, Bendtner avait aussi stoppé involontairement un tir de Cesc Fabregas, son coéquipier de l’époque, qui allait entrer dans le but. Ce geste avait fait le tour de la planète et qui ne pouvait mieux symboliser la trace laissée par le joueur à Arsenal. Très frustrante.
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Nicklas Bendtner avec Arsenal à Wigan en décembre 2010

Crédit: Panoramic

Des frasques extra-sportives à répétition

Une sortie de boite avec le pantalon sur les genoux au lendemain d’une élimination en demi-finale de la Ligue des champions, Bendtner a fait. Une embrouille avec un chauffeur de taxi à Copenhague qui vire au pugilat et qui se termine en se frottant les parties génitales sur le véhicule, ça figure également à son "palmarès". Prendre un match de suspension pour avoir baissé son short et montrer son caleçon après un doublé lors de l’Euro 2012, c’est encore un coup signé Bendtner. Sans oublier une Aston Martin emboutie dans le décor et rachetée le lendemain pour plus de 200 000 euros. Les tabloïds se sont régalés des écarts du joueur formé au FC Copenhague, qui a longtemps diffusé l’image de l’ado pourri gâté et immature, incapable de se prendre en main. La rançon d’une gloire très précoce.

"Lord Bendtner", son alter ego 2.0

Incroyable mais vrai, Bendtner n’est pas une star sur les terrains, mais il déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Les comptes parodiques répertoriant les Bendtner Facts, sur le même principe que ceux impliquant Chuck Norris ou plus récemment Diego Costa, pullulent sur la toile. Pour beaucoup de ses admirateurs, il est appelé "Lord Bendtner". Son triplé contre les Américains mercredi, qui a donné la victoire au Danemark à la dernière minute de la rencontre, a ainsi fait le bonheur de Twitter. Un festival de montages et de photos en tous genres, pour la plupart très réussis, a (re)fait surface.
Au-delà de l’engouement suscité par ses trois réalisations, Bendtner est venu rappeler qu’il était un joueur diablement efficace en sélection, bien plus qu’avec ses clubs respectifs. 26 buts inscrits en 64 sélections avec l’équipe nationale danoise : un bon ratio que pourrait lui envier un grand nombre de ses collègues attaquants. Bendtner n’est vraiment pas à un paradoxe près.
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