S'il veut titiller la hiérarchie, Martial doit d’abord se rendre indispensable aux Bleus
Mis à jour 11/10/2015 à 17:06 GMT+2
MATCHES AMICAUX - Ce dimanche en Norvège, Anthony Martial va sans doute goûter à sa première titularisation en équipe de France. Elle tombe à merveille pour lui. L'attaquant de MU a déjà l'occasion de gravir des échelons dans la hiérarchie de l'équipe de France.
Fin août 2015 : Anthony Martial a-t-il sa place dans la liste des 23 de Didier Deschamps pour le double rendez-vous face au Portugal et à la Serbie ? Début octobre 2015 : Anthony Martial a-t-il sa place dans le onze de l'équipe de France ? En six semaines, le poids de l'ancien Monégasque chez les Bleus n'a cessé d'enfler. Pourtant ce ne sont pas ses 57 minutes passées sur le terrain avec le maillot bleu qui l'ont fait changer de dimension. Hormis une passe décisive pour Karim Benzema face à l'Arménie (4-0), il a traversé cette première heure en sélection dans un relatif anonymat. Personne ne lui en tient rigueur, il n'a eu que quelques bouts de matches à se mettre sous la dent.
Le vrai premier rendez-vous avec son destin national, c'est pour ce dimanche à Copenhague face au Danemark. Selon la dernière mise en place de Didier Deschamps, le buteur de Manchester United va débuter, personne n'en doutait. Martial va retenir une grande partie de l'attention car il soulève une attente immense. D'abord parce que son début de saison avec Manchester United (4 buts en 5 matches) en fait la plus belle surprise de Premier League. Elu meilleur joueur du championnat anglais en septembre, il déclenche le même enthousiasme des deux côtés de la Manche, ce qui n'est pas un mince exploit.
Giroud, victime collatérale ?
L'impatience côté français s'explique aussi par la pauvreté des prestations actuelles d'Olivier Giroud. La doublure de Benzema depuis 2012 voit son statut s'effriter à mesure qu'il déçoit en équipe de France. A Arsenal, il n'est plus titulaire, ce qui ne renforce pas son crédit avec les Bleus. Mais Giroud est le seul dans le groupe France à posséder le profil atypique d'attaquant de surface, capable d'évoluer en pivot. C'est probablement ce qui le sauve encore. L'écart avec la concurrence fond malgré tout. Un récital de Martial ce dimanche à Copenhague pourrait signifier un changement dans la hiérarchie.
L'ascension de Martial ne semble pas connaître de limites en ce début de saison et il reste encore 8 mois avant le coup d'envoi de l'Euro. En attaque, Benzema mais aussi Griezmann et Valbuena semblent bien installés dans le onze de départ. Martial a deux atouts dans sa poche pour s'imposer sur le fil : sa forme actuelle (si elle venait à se prolonger) et son profil.
De la variété dans le jeu
Didier Deschamps s'est montré admiratif ce samedi : "C'est un joueur offensif et je laisse une grande liberté d'expression aux attaquants", a-t-il rappelé. "C'est à la perte du ballon qu'ils ont un effort à faire mais Anthony a la capacité de jouer sur les deux registres. Il a une capacité de percussion et de vitesse, cela amène de la variété dans notre jeu."
D'autant que, comme le rappelle le sélectionneur, Martial a la capacité de jouer "attaquant axial de préférence" mais "a aussi joué à gauche à Monaco." Cela tombe bien, Benzema est beaucoup plus intouchable que Mathieu Valbuena. Mais Martial va devoir se rendre indispensable. Ça commence pour lui ce dimanche, à Copenhague.
- Pour aller plus loin : Le reportage de Téléfoot sur Anthony Martial
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