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Bacary Sagna : "Quand on touche au peuple français, on me touche aussi"

Maxime Dupuis

Mis à jour 18/11/2015 à 10:58 GMT+1

ANGLETERRE - FRANCE (2-0) : Bacary Sagna a été l’un des derniers Bleus à sortir du vestiaire, mardi à Wembley. Les yeux rougis par l'émotion, le latéral droit de l’équipe de France avait beaucoup de choses à dire sur les derniers jours, ses épreuves et son attachement au peuple français.

Bacary Sagna et Kieran Gibbs

Crédit: Imago

BACARY SAGNA, comment avez-vous vécu cette soirée très spéciale ?
B.S. : Après ce qu’il s’est passé, il fallait qu’on garde la tête haute. Malgré ces événements difficiles, on était prêts à se battre. Mardi soir, on voulait gagner pour le peuple français. Malheureusement, on a perdu mais c’était plus qu’un match. On a fait le maximum pour rester unis et concentrés. Mais il nous a manqué plein d’ingrédients, dans l’engagement et dans le jeu.
C’est un match qui restera longtemps dans votre tête…
B.S. : Je pense que beaucoup de personnes et de joueurs conserveront ce match en tête. Moi le premier. Comme je l’ai dit, ce n’était pas facile de jouer après ce qui est arrivé en France. Ce match avait un côté démesuré. Mais en tant que français, on avait envie de se battre. De montrer qu’on restait forts et unis.
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Bacary Sagna face à Raheem Sterling lors d'Angleterre-France -2015

Crédit: Panoramic

Qu’est-ce qui vous a le plus ému ?
B.S. : L’accueil des Anglais, le public, l'entrée sur le terrain, les hymnes, le fait d’être unis pour la photo… Je peux aussi rajouter la minute de silence évidemment. Tous les ingrédients étaient réunis pour un tel moment d’émotion sur le terrain et en dehors.
Avez-vous vu des larmes dans les yeux de vos partenaires ?
B.S. : Oui. Moi-même, j’avais les larmes aux yeux. Forcément… Comme tout le monde. Je suis français. Et quand on touche au peuple français, on me touche aussi. Ce n’était pas évident, ce drame restera dans les têtes pendant très longtemps. Même si demain est un autre jour, on n’effacera jamais ce qui s'est passé vendredi.
Comment avez-vous réussi à préparer ce match… De l’extérieur, cela semble compliqué…
B.S. : Honnêtement, oui. Cela va au-delà d’un match de foot. On était un peu tous dans la matrice. On a eu du mal à trouver le sommeil, du mal à se concentrer aussi. En général, on entre dans les matches de manière plus conquérante… Le foot fait partie intégrante de notre vie mais il y a bien plus important que ça : vendredi, des gens ont perdu la vie. Encore une fois, je le dis : je suis français et quand on touche au peuple français, ça me touche aussi.
Comment Didier Deschamps a-t-il trouvé les mots pour vous motiver ?
B.S. : Il nous a dit de faire le maximum pour être concentrés et gagner le match. On voulait clairement gagner cette partie. On avait à cœur de réagir. Même si on savait que ça ne redonnerait pas le sourire aux gens, c'était le minimum que l’on pouvait faire pour apporter notre soutien aux familles des victimes.
Un dernier mot sur Lassana Diarra, qui a été directement touché par les attentats. Comment a-t-il traversé ces derniers jours ?
B.S. : Je pense qu'il le prend ce drame comme une fatalité. Il a gardé la tête haute, le sourire et a beaucoup communiqué. Il a tenté de se rapprocher de tout le monde. J’ai moi-même perdu quelqu’un de cher dans ma famille. Ce n’est jamais évident. Il a réagi en professionnel.
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