France-Italie, une rentrée en forme de gala et de découverte

Les larmes ont séché. Mais les regrets sont encore là et décuplent presque la soif de victoires des Bleus. Un mois et demi après la cruelle défaite en finale de l’Euro (0-1, a.p.), l’équipe de France rechausse les crampons ce jeudi. Et pour un match de reprise, c’est déjà du haut niveau. En retrouvant l’un de ses ennemis intime, l’Italie à Bari, les Bleus vont entrer d’ores et déjà dans le bain et devoir se retrousser les manches.

Car si le résultat de jeudi n’est finalement pas si important, il s’agit pour les hommes de Didier Deschamps de se remobiliser en vue de la Coupe du monde 2018 en Russie, via des éliminatoires loin d’être en partie de plaisir. Et, qui dit nouvel objectif dit nouveaux visages. Le patron Patrice Evra a (pour l’instant) été laissé de côté et les jeunes Kurzawa et Digne seront en charge de prendre la relève avec brio. Même son de cloche à droite où Corchia et Sidibé auront leur chance en l’absence de Bacary Sagna, blessé.

Pour le reste, c’est du déjà-vu. L’attaque française devrait ressembler peu ou prou à celle qui a brillé en juin dernier tandis que derrière, le retour de Raphaël Varane, probable capitaine, devrait apporter une certaine qualité dans la relance qu’il a parfois manqué dans le 4-2-3-1 bleu, où Paul Pogba et Blaise Matuidi devraient encore été alignés.

Pour l’Italie, c’est le début d’une nouvelle ère, sans Antonio Conte. Avec Giampiero Ventura aux manettes, la Squadra Azzura repart avec la même base à savoir le 3-5-2 où Buffon et Chiellini seront encore présents, tout comme l’une des révélations de l’Euro, la paire Eder-Pellé. A noter enfin le retour au milieu de Marco Verratti, censé fluidifier un peu plus les attaques supersoniques italiennes.

On aurait pu citer Raphaël Varane, de retour dans le onze bleu après avoir raté l'Euro, ou même Steve Mandanda qui prendra place dans les cages en lieu et place d’Hugo Lloris. Mais, ce jeudi comme pour les deux ans à venir, la France entière attendra l’étincelle des pieds d’Antoine Griezmann.

Meilleur buteur et meilleur joueur de l’Euro, "Grizzi" est devenu l’arme numéro un des Bleus et sera le leader de l’attaque tricolore. Et un des cadres de cette équipe, ne lui en déplaise.

Probablement aligné en soutien d’Olivier Giroud, le joueur de l’Atlético sera le joueur à surveiller pour la défense italienne. Et probablement celui dont Gianluigi Buffon se méfiera le plus.

Didier Deschamps (sélectionneur France) : "Plus ça va, plus on se rapprochera du jour où les Italiens perdront ici (NDLR : en 9 matches disputés à Bari, une équipe italienne n'a jamais perdu contre une équipe française). On va faire en sorte de changer l'histoire."

Giampiero Ventura (sélectionneur Italie) : "J'aimerais que l'on voit une équipe. En ce qui concerne l'organisation: une équipe. Le bloc: une équipe. L'envie de gagner: une équipe. L'envie de progresser par la suite: une équipe."

5. Comme le nombre de Français qui peuvent potentiellement obtenir leur première sélection ce jeudi. Si Sidibé et Dembélé ont de réelles chances de porter le maillot floqué du coq, la donne est un peu différente pour Corchia, Aréola et Costil (!), a priori destiné au banc de touche.

160. Comme le nombre de sélections de Gianluigi Buffon. A titre de comparaison, le titre le plus capé ce jeudi s’appelle Olivier Giroud. Avec 55 sélections.

32. Comme le nombre matches pros d’Ousmane Dembélé, la nouvelle pépite du football français.

Qui dit match amical dit résultat secondaire. Mais, pour réussir sa rentrée, l’équipe de France devra sortir une belle prestation contre l’Italie histoire de bien entamer son parcours vers la Russie. Les hommes ont peu changé et, malgré une défense inédite, c’est la même base qui devrait porter les Bleus. Quelques nouveautés, comme les latéraux ou l’attraction Dembélé, viendront cependant apporter un vent de fraîcheur.

Mais contre une équipe d’Italie qui a brillé à l’Euro, les choses risquent d’être très compliquées. L’attaque des Bleus, vrai point fort de cette équipe, devra briller face à une défense italienne qui, même sans Bonucci, reste une référence au niveau mondial. Aux hommes de Didier Deschamps de percer la muraille italienne. Histoire de s’offrir une victoire de prestige avant d’entrer, déjà, dans la Coupe du monde 2018.