L'Espagne termine sa préparation par une étonnante défaite contre la Géorgie

Grosse sensation à Getafe ! Pour son dernier match de préparation à l'Euro 2016, l'Espagne s'est inclinée (0-1) à domicile ce mardi face à la Géorgie, pourtant modeste 137e nation FIFA. Un résultat qui ne reflète certes pas la domination espagnole mais qui concrétise la combativité des joueurs de Vladimir Weiss, solides derrière et efficaces devant. Sans Alvaro Morata, laissé sur le banc, la Roja a dû attendre les entrées de David Silva, Iniesta et Koke en deuxième période pour mettre du rythme dans son jeu. En vain.

A moins d'une semaine de leur entrée en lice à l'Euro face à la République tchèque, voilà une sévère piqûre de rappel pour les joueurs de Del Bosque, doubles champions d'Europe en titre et qui n'avaient plus perdu à domicile depuis le 18 novembre 2014 (0-1 contre l'Allemagne).

Qu'ils sont loin les probants succès - du moins sur le papier - face à la Corée du Sud (6-1) et face à la Bosnie (3-1). Dans un Coliseum bien plus rempli qu'il ne l'est pour les matchs de Liga de Getafe, mais tout aussi silencieux, la Roja a dominé. Largement. Que ce soit au niveau de la possession de balle (72%), des tirs (16 à 4) ou des corners (11 à 0), la sélection espagnole s'est montrée supérieure à son homologue géorgienne. Seulement voilà, comme le dit si bien l'expression, "dominer n'est pas gagner". Et l'Espagne en a fait l'expérience.

Il a suffi d'une perte de balle un peu bête de Jordi Alba pour se faire piéger. Une accélération de Kazaishvili, un centre aux 5m50 de Jighauri et c'est Okriashvili qui glaça la nuit madrilène (41e), en reprenant à bout portant pour tromper De Gea, qui n'aura rien eu à faire d'autre de la partie, à l'exception d'un arrêt sur une frappe aussi lointaine que molle de Jighauri (7e). Loin, bien loin de l'archi-domination espagnole.

En choisissant de faire tourner son équipe à quelques jours de l'Euro, Vicente Del Bosque pensait surement autant à faire souffler les titulaires qu'à donner une ultime chance aux autres. Ils n'ont pas su la saisir. Que ce soit Thiago Alcantara, Lucas Vazquez ou Aduriz, tous sont passés à côté de leur match. Au moins, l'ailier du Real Madrid aura eu le mérite d'adresser de bons ballons, que ce soit à son attaquant de pointe (22e), au milieu du Bayern (27e) ou à Nolito (39e). Mais les ratés auront été trop nombreux, à l'image également des occasions gâchées par Ramos (3e), Fabregas (8e), Iniesta (48e, 67e), Nolito (63e), Piqué (87e) ou encore Koke (90+3e).

Il faut dire aussi que les gardiens de la Géorgie, que ce soit Revishvili ou Kvaskhvadze (entré en jeu après un choc entre Busquets et Revishvili) se sont montrés impeccables sur les rares tentatives cadrées de la Roja. Si Fabregas avait buté de loin sur le premier nommé (26e), c'est surtout le second qui s'est mis en évidence en captant les tentatives de Jordi Alba (69e) et Nolito (70e, 90+5e), dans le principal temps-fort espagnol.

Un temps-fort qui faisait suite aux entrées en jeu de David Silva, Iniesta et Koke qui ont amené un vrai plus dans le milieu de terrain de la Roja. Mais il manquait un vrai buteur pour parvenir à égaliser. L'Espagne va donc devoir se remettre un tant soit peu en question avant son match face à la République tchèque en ouverture de l'Euro. Car, oui, ce n'était qu'un match amical. Mais ce n'était aussi que la Géorgie…