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L’antisèche : Une telle force de frappe, ce n'est pas loin d'être unique en Europe

Maxime Dupuis

Mis à jour 30/03/2016 à 08:25 GMT+2

L'équipe de France a une nouvelle fois réussi une prestation offensive de très haut niveau, mardi face à la Russie (4-2). En attaque, Didier Deschamps possède une palette de joueurs et de profils que peu de nations possèdent. Même sans Karim Benzema.

Coman félicité par Payet

Crédit: AFP

Le jeu : Du spectacle et de l'efficacité, les Bleus ont régalé

D'Amsterdam à Saint-Denis, Didier Deschamps avait renouvelé une partie du casting. Mais l'impression est restée la même : cette équipe de France possède un potentiel offensif de feu. Et, quand la mèche est allumée, il devient compliqué de l'éteindre. La Russie, qui n'avait plus perdu en France depuis 1993, peut en témoigner volontiers.
Aligné en 4-3-3, avec un Griezmann libre comme le vent, le onze tricolore a signé quelques mouvements collectifs de grande classe, à l'image de l'action ayant amené le premier but. Individuellement, pas grand-chose à jeter non plus. Les deux éclairs de Coman, l'un amenant le coup franc de Payet, l'autre se concluant par sa première réalisation en bleu, en sont deux preuves des plus éclatantes. Si l'on met de côté les deux buts encaissés, dont l'un (une nouvelle fois) sur coup de pied arrêté, les Bleus ont fait mieux que remplir leur mission.

Les joueurs : Griezmann à la baguette (magique)

Antoine Griezmann ne cesse de prendre de l'envergure. En club comme en équipe nationale. Mardi soir, l'attaquant de l'Atlético Madrid n'a pas marqué mais offert deux buts. Et, surtout, pris les commandes du jeu bleu, en l'absence (temporaire ou définitive) de Mathieu Valbuena et de Karim Benzema. Pourvu que ça dure. Au milieu, N'Golo Kanté n'a pas raté sa première titularisation avec les Bleus et Lassana Diarra a une nouvelle fois régné sur l'entrejeu. Derrière, mention spéciale à Patrice Evra pour sa première période pleine d'autorité. Au rayon des déceptions, Paul Pogba avait bien commencé avant de s'éteindre. Anthony Martial est passé à côté. Ça arrive. Surtout quand on a 20 ans.
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N'Golo Kanté, Antoine Griezmann et André-Pierre Gignac à la fête après le 2e but des Bleus contre la Russie, mardi 29 mars 2016

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer

On va être honnête : on ne voit pas bien. Si la Russie a marqué deux fois en seconde période, revenant à 2-1 et 3-2, la formation de Leonid Slutsky n'en a pas fait assez pour ravir une victoire à des Bleus qui étaient simplement au-dessus. Trop timide, trop passive durant l'essentiel de la partie, la Russie ne pouvait pas espérer beaucoup mieux.

La stat : 3/8

Il y a un peu moins de sept mois, l'équipe de France était une formation en souffrance quand il s'agissait de tenter sa chance sur coup franc. Personne n'en avait mis un seul depuis… Jérôme Rothen en 2007. Et puis Valbuena a fait sauter le bouchon au Portugal, début septembre. Griezmann, vendredi, et Payet, mardi, lui ont emboité le pas. Si bien que la France a transformé trois coups francs en but lors de ses huit derniers matches. Michel Platini doit apprécier. Forcément.

Le tweet qui donne un avis suisse sur la question

La décla : Didier Deschamps

On ne va pas s'enflammer... Du calme. On a fait deux matches, il y a de la qualité. De là à se prétendre plus fort que les autres...

La question : la France possède-t-elle la meilleure ligne offensive d'Europe ?

On a coutume de dire que si l'attaque fait gagner des matches, c'est la défense qui permet de décrocher des titres. C'est toujours vrai. Mais pour remporter des trophées, on a encore rien trouvé de mieux que de gagner des matches. Et pour ça, il n’est jamais inutile de marquer des buts.
D’Amsterdam à Saint-Denis, les Bleus ont inscrit sept buts. Sept réalisations, sept buteurs différents : voilà pour le quantitatif. Qualitativement, le bilan est tout aussi flatteur concernant le réservoir bleu et son expression collective. Si Anthony Martial est passé à côté face aux Russes, il avait offert la passe de la gagne à Blaise Matuidi aux Pays-Bas. Les autres ? Ils ont chacun eu leur moment de grâce sur ces 180 minutes amicales.
Didier Deschamps possède des munitions variées et s'expose à des problèmes de riche que beaucoup des sélectionneurs du monde entier rêveraient d’avoir. Désormais, le plus difficile sera pour lui de choisir entre Giroud, Payet, Coman et les autres. Et on met, évidemment, le cas Benzema de côté. Mais il est néanmoins intéressant de noter que son absence n'a pas pesé sur le destin offensif de ces Bleus. C'est dire si cette équipe de France peut voir l'avenir avec gourmandise.
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Un tifo avant France - Russie

Crédit: Panoramic

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