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Le dernier casse-tête de Deschamps : quel profil choisir à gauche de son attaque ?

Martin Mosnier

Mis à jour 05/06/2016 à 10:37 GMT+2

EURO 2016 – Dimitri Payet, Anthony Martial, Kingsley Coman : trois hommes pour le poste d’ailier gauche. Voilà la dernière interrogation du onze qui débutera face à la Roumanie. Même si une tendance nette se dégage.

Kingsley Coman, André-Pierre Gignac, Dimitri Payet et Anthony Martial avec les Bleus.

Crédit: Panoramic

Il ne reste a priori qu’une place à prendre dans le onze de Didier Deschamps pour France - Roumanie. N’Golo Kanté a mis fin aux débats au poste de sentinelle, tant pis pour Yohan Cabaye. Une interrogation demeure à celui d’ailier gauche. Un favori se dégage talonné par deux outsiders en pleine bourre. Dimitri Payet, Kingsley Coman et Anthony Martial n’ont pas facilité les choix de Didier Deschamps samedi face à l’Ecosse. Tous ont joué 45 minutes avec le mors aux dents. Zoom sur les trois hommes qui se disputent une place convoitée.

Dimiri Payet : Le favori

Profil : Le successeur de Valbuena. Payet a deux arguments pour lui : son profil et sa forme. Le Réunionnais joue comme un meneur excentré. Il gère le tempo de la rencontre, distribue le jeu et guide ses compères de l’attaque. Il a pris le rôle laissé vacant par Mathieu Valbuena. Le meneur de West Ham a enfin su trouver de la régularité en sélection. Buteur face à la Russie (4-2) et au Cameroun (3-2), il tire le corner qui débouche sur la tête victorieuse de Koscielny ce samedi et ouvre la brèche qui amène le second but de Giroud.
Son plus par rapport aux autres : La qualité de ses coups de pieds arrêtés. Buteur sur coup franc direct lors de deux des trois derniers matches des Bleus, il est une arme essentielle. Deschamps l’a répété cette semaine : "Chaque fois que Dimitri touche le ballon, il se passe quelque chose. Autant qu’il le touche le plus souvent possible." Une déclaration en forme d’adoubement.
Ce qu’il en dit : Samedi, à Metz, Payet a assuré le service après-vente s’arrêtant à chaque sollicitation. "Si on regarde le secteur offensif, tout le monde a été performant ce samedi soir, ça sera au coach de faire les choix", a-t-il confié sans trop se mouiller. "Il vaut mieux ces choix là que faire des choix par défaut. J’ai encore touché énormément de ballons ce soir, ça me permet d’être au début des attaques. J’arrive à bien me retrouver avec les milieux de terrain."
Ses chances de débuter France-Roumanie : 60%. Titulaire sur l’aile gauche, séduisant et décisif à deux reprises face au Cameroun et à l’Ecosse, il part logiquement favori dans la lutte à trois pour le poste.
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Dimitri Payet buteur décisif lors de France - Cameroun le 30 mai 2016 à Nantes

Crédit: Panoramic

Anthony Martial : L’outsider numéro 1

Profil : Le dribbleur. Préservé depuis le début de sa préparation pour une gêne à la cuisse, Martial a perdu un peu de temps face à la concurrence. Mais son entrée en jeu face à l’Ecosse a rappelé que son talent pouvait rendre de fiers services. Il fut le Bleu le plus remuant en seconde période et a piégé son adversaire sur chaque duel. Un vrai poison.
Son plus par rapport aux autres : Sa faculté d’éliminer. Quand Payet à tendance à repiquer sur son pied droit, Martial est un vrai ailier de débordement qui mange la craie et ses adversaires. Le ballon lui colle au pied.
Ce qu’il en dit : Les médias, ce n’est pas franchement sa tasse de thé. Samedi, il les a soigneusement esquivés, tête baissée. Mais jeudi, en conférence de presse en Autriche, il n’a pas pu éviter la question : "C'est au coach de décider et nous avons chacun nos qualités. Je ne sais pas s’il y a une place à gagner. Les joueurs offensifs ont tous fait le taf."
Ses chances de débuter France-Roumanie : 25%. Titulaire dans l’esprit de Deschamps au mois de mars, il a perdu du terrain sur un Payet qui a profité de son absence face au Cameroun. Mais il apporte un autre profil sur l’aile droite et Deschamps pourrait être tenté de s’adapter à l’adversaire. Son profil en fait un parfait remplaçant pour donner le coup de grâce dans les dernières minutes.
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Anthony Martial à l'entraînement avec l'équipe de France - 2016

Crédit: Panoramic

Kingsley Coman : Mieux qu’un recours

Profil : Le dynamiteur. Lui joue tout sur sa vitesse. Chaque fois qu’il touche le ballon, il se passe quelque chose. Passeur décisif, c’est lui qui a débloqué la rencontre face au Cameroun. Plus discret contre l’Ecosse, il est quand même à l’origine de l’ouverture du score. Sa faculté à trouver des espaces lorsqu’il n’y en a pas est précieuse.
Son plus par rapport aux autres : Son démarrage. Face à des défenses arrêtées et bases, il peut faire des ravages. Cela tombe plutôt bien, la Roumanie, l’Albanie et, à un degré moindre, la Suisse devraient dresser les barbelés au premier tour.
Ce qu’il en dit : Coman ne s’est pas arrêté devant les micros samedi. Mais il avait livré son sentiment mercredi en Autriche dans un cri du cœur explicite : "Je n’envisage pas le statut de superbub (ndlr : super remplaçant)."
Ses chance de débuter France-Roumanie : 15%. En équipe de France et au Bayern, il évolue sur l’aile droite. Problème, Antoine Griezmann est le titulaire du poste chez les Bleus et n’est pas prêt de lâcher sa place. S’il s’en défend, il a, comme Martial, le profil du parfait remplaçant qui renverse la table en fin de match. "J’ai un style de jeu qui me permet de bien rentrer dans un match", reconnaissait-il la semaine dernière...
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Kingsley Coman avec l'équipe de France - 2016

Crédit: Panoramic

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