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France-Italie (3-1), l'antisèche : Quand les Bleus accélèrent…

Vincent Bregevin

Mis à jour 02/06/2018 à 09:27 GMT+2

MATCHES AMICAUX - La victoire de la France sur l'Italie vendredi à Nice (3-1) a mis en lumière les qualités de vitesse de l'attaque tricolore. Un atout que les Bleus ont tout intérêt à exploiter au maximum lors du prochain Mondial. De là remettre en question le statut d'Olivier Giroud dans le onze de Didier Deschamps ? Notre antisèche.

Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé

Crédit: AFP

Le jeu : L'irrésistible capacité d'accélération des Bleus

Ça allait trop vite pour l'Italie. Les Transalpins n'ont jamais trouvé la solution pour contrer la vitesse des Tricolores et de leur virevoltant trio d'attaque Dembélé-Griezmann-Mbappé. Le score ne reflète pas forcément la domination des Français dans ce secteur. Mais il traduit assez bien la physionomie de la rencontre inégale de la France. Si les Bleus auraient pu marquer davantage avec un peu plus de réalisme, ils ont aussi concédé trop d'occasions aux Italiens, surtout en début de seconde période. L'Italie a elle aussi manqué d'efficacité au moment d'exploiter la friabilité de la défense française. Et le but de Dembélé est venu sanctionner les limites actuelles de cette Squadra Azzurra.

Les joueurs : Les latéraux, ce n'est plus un problème

Djibril Sidibé et Benjamin Mendy avaient brillé face à l'Irlande. Benjamin Pavard et Lucas Hernandez ont su en faire autant face à l'Italie. Notamment dans le domaine de l'animation offensive, alors que ce n'est pas forcément leur qualité première. Il y avait des doutes sur les latéraux tricolores et ces deux premiers matches de préparation ont été rassurants. Ousmane Dembélé aussi, même s'il n'a pas toujours bien fini ses actions. Du côté de l'Italie, on a surtout vu Mario Balotelli, l'homme fort de l'attaque transalpine malgré un certain déchet dans le dernier geste. L'espoir romain Lorenzo Pellegrini a déçu en revanche, tandis que Danilo D'Ambrosio a souffert sur son côté.
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Lucas Hernandez

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Le manque de rigueur des Italiens

La vitesse française n'y est pas étrangère. Mais elle n'explique pas tout. L'Italie a aussi commis des erreurs défensives qui ont fait le jeu des Bleus et leur ont permis de prendre un break d'avance dans la première demi-heure. Sur le premier but, Kylian Mbappé est libre de tout marquage, comme Samuel Umtiti pour reprendre le ballon repoussé par Salvatore Sirigu sur la volée du Parisien. Sur le deuxième, Rolando Mandragora commet une faute inutile sur Lucas Hernandez compte tenu du manque de présence des attaquants français dans la surface. On a connu les Italiens bien plus inspirés en défense par le passé. Cela en dit long sur le travail qui attend Roberto Mancini.

La stat : 30

Antoine Griezmann a une nouvelle fois été décisif sous le maillot tricolore en inscrivant le deuxième but sur penalty. Au total, l'attaquant de l'Atlético est directement impliqué sur 30 réalisations en équipe de France, en 53 sélections. Un cap symbolique pour rappeler, si besoin en était, qu'il est bien le leader d'attaque des Bleus.

Le tweet qui donne le sourire

La décla : Didier Deschamps (sélectionneur de la France)

On a cette faculté à aller vite et à se créer beaucoup d'occasions. Si on arrivait à être plus efficaces, on pourrait être tranquilles plus tôt.

La question : La place de titulaire d'Olivier Giroud est-elle menacée ?

Les absents ont toujours tort. Et Olivier Giroud n'a pu que constater depuis le banc de touche les promesses du trio Dembélé-Griezmann-Mbappé. Parce qu'il a des qualités de vitesse et de technique impressionnantes, mais aussi parce qu'il a affiché une belle complémentarité face à l'Italie. C'est un atout majeur pour l'équipe de France. Et si Didier Deschamps a un enseignement à tirer de cette rencontre, c'est qu'il a toutes les raisons de s'appuyer dessus pour la Coupe du monde. Quitte à sortir Giroud de son onze de départ pour en faire un remplaçant ? Pas si vite.
L'attaquant de Chelsea a les avantages de ses inconvénients. Ce n'est pas une nouveauté. Dans son registre d'avant-centre classique, il représente un point de fixation précieux mais il peut s'avérer trop statique à côté de coéquipiers qui ne veulent qu'accélérer. C'est un fait. Mais pas forcément celui qu'il faut retenir. Car Giroud a un impact souvent déterminant pour les Bleus dans la surface et il l'a encore rappelé face à l'Eire en ouvrant le score. Il pèse 31 buts en sélection. Et c'est un poids important au moment de jouer une Coupe du monde.
Cela ne doit pas figer la situation pour autant. Giroud peut apporter les mêmes choses en sortie de banc et être un "supersub", un joueur capable d'être décisif en cours de match. Ousmane Dembélé aussi, dans un registre totalement différent. Le sélectionneur peut s'appuyer sur différentes options en attaque sans forcément perdre en efficacité. Si c'est un problème pour Deschamps de choisir entre ces deux hommes pour compléter son trio d'attaque, c'est d'abord un problème de riches. Le problème, il va surtout se poser pour les adversaires des Bleus.
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