Les notes des Bleus après France-Italie (3-1) : L'évidence Tolisso, l'ombre de Pogba

J'ai aimé : Il bouche bien l'angle d'entrée de seconde période face à Balotelli (46e), puis devant Chiesa (49e).

Je n'ai pas aimé : Il doit mieux repousser le coup franc de Balotelli, même s'il est très puissant. Son dégagement dans l'axe offre la balle de but à Bonucci.

En bref : Une erreur qui gâche un ensemble correct.

J'ai aimé : Son centre parfait pour Mbappé sur l'ouverture du score. Il fait souvent le geste juste sans en rajouter des caisses. Pavard dégage beaucoup de maturité dans son jeu malgré son jeune âge.

Je n'ai pas aimé : Une fin de première période pénible avec quelques mauvais choix. Un léger trou d'air sans conséquence.

En bref : Il rend la confiance que lui a accordée Deschamps en l'incorporant dans les 23.

J'ai aimé : Il a plutôt bien supporté le choc quand Balotelli s'est aventuré dans sa zone. Le Marseillais a répondu avec autorité et dégagé une vraie sérénité. Costaud dans les airs, solide aux duels : du bon Rami.

Je n'ai pas aimé : Des relances timides, mais il en a laissé la responsabilité à Umtiti.

En bref : Rami n'a pas toujours été très fiable en sélection, mais sa semaine lui donne du crédit comme recours à Varane.

J'ai aimé : Son deuxième but avec les Bleus en vrai renard. Il a démarré en distribuant des caviars à Lucas Hernandez. Sa réussite dans le jeu long a aéré le jeu tricolore. Des interventions tranchantes au sol.

Je n'ai pas aimé : Il s'est fait bouger par Balotelli et concède le coup franc qui amène le but italien (36e). Pas toujours à l'aise face au buffle italien.

En bref : Balotelli l'a bousculé mais Umtiti s'en est sorti.

J'ai aimé : Sa grosse activité. Il s'est battu comme un diable proposant toujours une solution dans un couloir déserté en première période par ses attaquants. A l'image de son immense déboulé. Alors que Griezmann lui demandait expressément de repasser par derrière, il s'est obstiné et a obtenu, tout seul, un penalty (28e). Costaud défensivement, il n'a pas lâché Berardi d'une semelle.

Je n'ai pas aimé : RAS.

En bref : Si Mendy ne tient pas la distance en Russie, Hernandez est prêt.

J'ai aimé : Sa belle réaction après un début de match plus poussif que d'habitude. Kanté s'est repris en seconde période avec le volume de courses qu'on lui connait. Sa frappe plein axe à 20 mètres sur le poteau a bien failli lui offrir sa deuxième réalisation en Bleu. Il lance l'action du troisième but en trouvant Mbappé. Et il est quand même ce genre de joueur capable de subir un grand pont et de récupérer la balle.

Je n'ai pas aimé : Il a commis plus de fautes que d'habitude, notamment trois lors des treize premières minutes. Ce n'est pas un hasard : il a souvent semblé en retard, mais l'apathie de Pogba à ses côtés ne l'a pas aidé. Il a perdu des ballons dans le cœur du jeu qui ont bien failli prendre à revers les Bleus.

En bref : Même brouillon, Kanté reste précieux.

J'ai aimé : Le meilleur dans l'orientation et la transition. C'est de lui que sont partis beaucoup de mouvements avant la pause. Très simple, très efficace, il s'est imposé comme la plaque tournante du jeu tricolore. Toujours à l'aise près du but adverse, il a adressé une frappe tendue au bout d'une action qu'il a lui-même initiée en déstabilisant le bloc italien d'une passe en une touche pour Dembélé (53e). Complet.

Je n'ai pas aimé : Un rendement plus neutre après l'heure de jeu.

En bref : La question n'est plus de savoir s'il doit être titulaire mais à la place de qui.

J'ai aimé : Deux changements de jeu sur des transversales, une balle en profondeur pour Mbappé, c'est un peu maigre pour un joueur avec son volume. Il a gagné en influence lorsqu'il est passé à droite du triangle en trouvant une passe impossible pour Lucas Hernandez (44e) en fin de première période. Une embellie de courte durée.

Je n'ai pas aimé : Dans un match très engagé, il a refusé le combat et a complétement disparu durant la première demi-heure. Souvent en retard sur ses prises de balle, il a perdu quelques ballons chauds. Une frappe dévisée et des sifflets (74e) qui ont sanctionné un match raté.

En bref : Une ombre à côté d'un Tolisso scintillant…

J'ai aimé : Sa reprise en extension sur l'ouverture du score. Très en jambes, il a fait ce qu'il a voulu avant la pause même si Sirigu l'a empêché de gonfler ses statistiques. Une première période de haut vol où il a créé le décalage sur sa seule vitesse.

Je n'ai pas aimé : Après la pause, il n'a pas toujours fait les bons choix en s'obstinant parfois dans des choix individuels douteux. Il a fini par perdre de l'influence.

En bref : Il lui manque la finition.

J'ai aimé : Sa volonté de toujours être dans le sens du jeu. Quitte à prendre de gros risques. Il donne une direction, emmène le collectif vers l'avant sur chaque touche de balle. La façon dont il enrhume D'Ambrosio et se crée seul une occasion énorme sur la barre (48e) dit tout de ses éclairs. Sa frappe enroulée pleine de sang-froid couronne une seconde période très aboutie. Il parle le même football que Griezmann et Mbappé. Leur association semble naturelle.

Je n'ai pas aimé : Une première période où il a pêché dans la finition et a manqué d'impact physique. Les Italiens ont souvent profité de sa nonchalance en phase défensive.

En bref : Une option séduisante et complémentaire de l'incontournable duo Griezmann-Mbappé.

J'ai aimé : C'est lui qui, d'une touche, lance Lucas Hernandez et lui ouvre un boulevard sur l'action du penalty qu'il a fini par transformer. S'il n'a pas trop bougé de l'axe, c'est dans ses remises loin du but qu'il s'est montré le plus efficace en orientant à merveille les contres.

Je n'ai pas aimé : On aurait aimé le voir parfois plus disponible devant le but italien. L'absence d'un point de fixation devant lui le rend moins menaçant face au but.

En bref : Clairvoyant dans la construction.