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Mercato : Pourquoi garder Bale serait une aubaine pour le Real

Antoine Donnarieix

Mis à jour 31/07/2019 à 11:06 GMT+2

LIGA - Considéré par la presse espagnole comme indésirable au Real Madrid depuis le début du marché des transferts, Gareth Bale ne semble toujours pas motivé à l’idée de quitter définitivement la capitale espagnole. Pas grave : le Gallois connaît par cœur la recette pour faire taire les mauvaises langues à Madrid.

Gareth Bale

Crédit: Getty Images

C’est un fait avéré : il est possible d’être perçu comme un demi-dieu dans son royaume et commettre malgré tout une erreur de communication. Lors de la conférence de presse suivant la défaite du Real Madrid contre le Bayern Munich à Houston le 21 juillet dernier (1-3), Zinédine Zidane est apparu impassible au moment d’expliquer l’absence de Gareth Bale dans le groupe madrilène.
"Le rôle de Gareth est inchangé au sein du club, évoque ZZ. Je ne peux pas dire qu’un joueur est un problème s’il décide de rester. Je n'ai rien contre lui. C'est juste que nous devons prendre des décisions et changer certaines choses, n'y voyez rien de plus. Je ne sais pas si cela se fera dans 24 ou 48 heures, mais les choses vont changer et c'est ce qui est le mieux pour tout le monde."

Barnett : "Zidane devrait avoir honte"

Dix jours après cette déclaration en guise de pot de départ, Zidane peut constater que la situation de Bale stagne au Real Madrid. Le joueur est toujours sous contrat avec le club jusqu'en juin 2022, et sa relation avec son entraîneur se tend au moment d’aborder l’aspect sportif. À ce sujet, la politique de l’autruche menée par Zidane sur le cas Bale ne plaît guère à Jonathan Barnett.
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Transferts - Zidane reste flou sur la situation de Bale

Par le biais de l’AFP, l’agent du Gallois ne s’est pas privé pour sortir l’artillerie lourde afin de pointer du doigt la mauvaise gestion du Français à l’égard de son client. "Zidane devrait avoir honte, il ne montre aucun respect pour un joueur qui a tant fait pour le Real." Sur ce point précis, il semble bien difficile de lui donner tort. L’an passé, Gareth Bale a ponctué sa sixième saison au sein du Real Madrid, le club considéré par la majorité des amateurs de football comme le plus prestigieux au monde. Et c’est peu dire qu’en six ans, Bale a su faire honneur au maillot merengue.
Débarqué à l’été 2013 en provenance de Tottenham, l’ailier gallois s’est offert de nombreuses lettres d’or : en 2014, une finale de coupe du Roi face au Barça avec un but décisif pour remporter le trophée (2-1). En 2014 encore, un autre but déterminant en finale de C1 contre l’Atlético de Madrid durant la prolongation pour permettre au Real de prendre l’avantage au score (110e, 2-1). En 2016, Bale inscrit l’unique but de la demi-finale retour contre Manchester City à Santiago-Bernabéu après un score nul et vierge à l’aller (0-0, 1-0), puis marque un tir au but lors de la séance fatidique en finale à Milan, à nouveau contre l’Atlético de Madrid.
En 2018, son entrée en finale en C1 est fracassante avec un doublé salvateur (dont un somptueux ciseau retourné) contre Liverpool à Kiev (3-1). Et l’an dernier ? Une chute individuelle à l’image de son club, perturbé par la décision du double Z de quitter ses fonctions après neuf trophées remportés en deux ans et demi. Est-ce anormal ? Pas du tout, surtout pour un compétiteur comme Gareth Bale.
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La bicyclette de Bale face à Liverpool

Crédit: Getty Images

Bale-Hazard-Asensio : la bataille de trois

Si le Real Madrid fait désormais tout pour donner à Bale le rôle du vilain petit canard, ce type de comportement n’empêchera en aucun cas le joueur de rester chez les Blancos si le cœur lui en dit. La semaine dernière, Barnett a d’ailleurs été très clair à ce sujet : "Gareth est l’un des meilleurs joueurs de la planète, et je peux vous garantir qu’il ne sera prêté à aucun club, renchérissait l’agent de Bale sur Sky Sports. Si une offre nous convient, alors les choses pourraient changer et il pourrait partir. Sinon, il pourrait être un joueur du Real Madrid durant trois ans, jusqu’à la fin de son contrat."
Une manière de montrer que dans le rapport de force actuel qui oppose Bale à son employeur, c’est bien le premier nommé qui décide de son avenir. Et autant le dire tout de suite : le joueur sait se battre contre vents et marées dans le meilleur club du monde.
Dans ses exploits à Madrid, Bale est régulièrement passé derrière la légende Cristiano Ronaldo. Contre le Barça en 2014, le caméraman préférait s’attarder sur la réaction de CR7 plutôt que sur le but d’anthologie marqué par le numéro 11. Contre l’Atlético de Madrid, l’histoire retient davantage le torse musclé de CR7 pour inscrire un penalty dans une finale déjà scellée (120e, 4-1). Deux ans plus tard, c’est le penalty décisif de CR7 en finale à Milan qui reste en mémoire (1-1, 5-4 tab).
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Cristiano Ronaldo et Gareth Bale

Crédit: Getty Images

Et même avec le statut d’homme du match contre les Reds en 2018, les socios du Real Madrid gardent en souvenir la sortie médiatique du Portugais qui expliquait face caméra sa probable fin d’aventure sous le maillot du Real. Résultat ? Bale s’est habitué à forger ses performances dans le rôle du valet plutôt que celui du roi. Dès lors, si les feux sont désormais braqués sur Eden Hazard, Bale pourrait profiter de la grave blessure ligamentaire d’Asensio pour montrer à Zidane sa capacité à le faire mentir.

La Chine, voie sans issue

Ce lundi, Gareth Bale s’est présenté au centre d’entraînement de Valdebebas dans l’optique de débuter sa septième saison sous le maillot madrilène. Mieux encore : le récent trentenaire s’est envolé pour Munich avec ses coéquipiers, où va se poursuivre la préparation estivale du Real. La semaine dernière, l’offre du Jiangsu Suning est bien arrivée sur la table de Barnett mais comme ses précédents propos le laissait entendre, la proposition n’était pas assez "convaincante" et ce même si son salaire (évaluée à 17 millions d’euros annuels au Real) était doublé.
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Gareth Bale

Crédit: Getty Images

Informé de la décision du Real Madrid qui souhaitait au moins obtenir 50 millions d’euros dans la transaction, le pensionnaire de la CSL s’est tourné vers le buteur d’Anderlecht Ivan Santini à deux jours de la clôture du marché chinois. L’information est donc claire : il faut se faire à l’idée que Bale considère l’équilibre familial et le challenge sportif comme deux données essentielles à ses yeux.
En outre, le palier des 30 ans ne constitue en aucun cas un obstacle à voir évoluer le gaucher au tout premier plan. Source de la discorde entre Zinédine Zidane et Florentino Pérez à l’été 2018, Gareth Bale pourrait contre toute attente devenir un moyen de rafistoler les brèches au sein d’une Maison-Blanche en quête de repères en 2019. Sur ses trois premières rencontres amicales, le Real a encaissé douze buts : trois face au Bayern, deux autres contre Arsenal (2-2) et une gifle magistrale reçue contre… l’Atlético de Madrid (7-3), une équipe pourtant gage de réussite par le passé pour le Real de Gareth Bale, non-convié pour l’occasion.
Et si l’homme était bien éligible pour les rencontres à Munich, son nom n’était toujours pas coché par Zinédine Zidane pour affronter Tottenham mardi soir à l’Allianz Arena. Hasard ou pas, les Madrilènes se sont à nouveau inclinés (1-0). Maintenant que Bale semble prêt à tout donner pour le Real, il serait fort dommage de se priver d’un tel atout.
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Head coach Zinedine Zidane of Real Madrid looks on during the Audi cup 2019 semi final match between Real Madrid and Tottenham Hotspur at Allianz Arena on July 29, 2019 in Munich, Germany.

Crédit: Getty Images

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