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Michel Platini : "J'espère que la FIFA aura le courage et la décence de lever ma suspension"

Simon Farvacque

Publié 26/05/2018 à 10:12 GMT+2

Blanchi par la justice suisse, Michel Platini ne sera pas inquiété pénalement par l'affaire de l'argent (1,8 millions d'euros) que Sepp Blatter lui a versé en 2011. Soulagé, l'ancien président de l'UEFA n'en reste pas moins suspendu de toute activité liée au football par la FIFA. "De plus en plus revanchard", il envisage toujours d'être réhabilité dans ce domaine.

Michel Platini en 2016, suite à une audition relative à l'affaire de corruption présumée à la FIFA, à Lausanne

Crédit: Getty Images

Michel Platini peut souffler : il a été blanchi par la justice suisse dans le cadre de la procédure lancée contre l’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, comme l’a révélé le journal Le Monde, vendredi. Platini avait été entendu en tant que "personne appelée à donner des renseignements" (équivalent de témoin) dans cette affaire qui concerne la somme d'argent (1,8 million d'euros) que Blatter lui a versée en 2011. "C’est un soulagement, mais je connaissais la fin de l’histoire" a déclaré l’ancien numéro 10 des Bleus au Monde.
"Je n’ai jamais eu d’épée de Damoclès au-dessus de la tête, a enchéri Platini. Si j’avais le sentiment d’avoir fait quelque chose de mal, jamais je ne me serais battu comme je me suis battu. Jamais de la vie." Deux ans et demi après le début de la procédure, cette absence de poursuite résonne comme une victoire pour lui. "C’est compliqué de toujours vivre dans des moments où tu te sens accusé, alors que tu n’as rien fait. Je le dis depuis pratiquement trois ans (…) Je souhaitais que le MPC (Ministère public suisse) dise la vérité assez rapidement." Mais une première victoire, seulement.

"Mon avenir est dans le football, c'est ma vie"

Platini, qui se dit "de plus en plus revanchard", fait toujours l’objet d’une suspension de toute activité liée au football, jusqu’en 2019. Cette suspension, initialement prononcée de 8 ans en décembre 2015 et depuis revue à la baisse, lui a été infligée par la FIFA. Elle est totalement indépendante de l’absence de sanction pénale dont Platini peut aujourd’hui se réjouir. Et toujours aussi vivement contestée par l’ex-président de l’UEFA : "Tout était à charge contre moi. Dès les premières minutes des auditions dans le cadre de l’enquête du comité d’éthique, j’ai compris que j’étais pris dans un piège politique."
La décision de la justice suisse est-elle susceptible d'avoir des répercussions sur celle de la plus grande instance du football ? Platini veut croire que cela peut compter. "Maintenant qu'il y a cette décision de justice, je ne peux plus être banni du football (...) J'espère que la FIFA aura le courage et la décence de lever ma suspension" avance le meilleur buteur de l'Euro 1984, auprès de l'AFP. "Si elle (la FIFA) ne le fait pas, moi, mon avocat, mes conseils allons voir quelles suites nous allons donner par rapport au comité d’éthique et sur le plan judiciaire" précise-t-il dans l'entretien qu'il a accordé au Monde. Alors que la prochaine élection à la présidence de la FIFA se tiendra en juin 2019 à Paris, Platini reste donc évasif sur son avenir professionnel à court terme. Il se montre en revanche catégorique sur un point : "Ce sera dans le football, c’est ma vie."
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