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Orgie à l'Etihad, chef-d'oeuvre au Parc, scandale au Mondial : Le Top 50 des matches des années 2010

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 31/12/2019 à 11:57 GMT+1

Alors que nous vivons les derniers instants des années 2010, nous avons décidé d'ouvrir la boîte à souvenirs pour dresser un classement des 50 matches de football les plus marquants de la décennie écoulée. Voici le deuxième volet, avec les rencontres classées de la 40e à la 31e place. Y figurent l'orgie de buts entre City et Monaco, et l'un des plus grands matches de l'histoire du PSG.

Matches de la décennie - De 40 à 31

Crédit: Eurosport

Des centaines de matches. Certains mémorables, d'autres grandioses. Alors que l'on s'apprête à délaisser une décennie riche en souvenirs footballistiques, la rédaction d'Eurosport.fr a tenté d'établir un classement des 50 matches les plus marquants des années 2010. Vous vous en doutez bien, vous retrouverez une part de subjectivité dans tout cela. Plusieurs choix ont été très difficiles à faire, même en se limitant aux cinq grands championnats européens et aux grandes compétitions internationales. Ce mardi, découvrez donc la deuxième partie, de la 40e à la 31e place.

40. Real Madrid – FC Barcelone

Liga
29e journée - 23 mars 2013
Score : 3-4
Des Clasicos, il en a plu des dizaines durant cette décennie. Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d'Espagne, Ligue des champions, on en a vu de toutes les couleurs. Mais peu d'entre eux on atteint le niveau de spectacle de celui qui a mis aux prises Madrilènes et Barcelonais le 23 mai 2014. Déjà parce que les deux clubs se sont rendus coups pour coups durant quatre-vingt-dix minutes. Ce que l'évolution du score laisse comprendre aisément. De l'ouverture du score signée Iniesta au penalty victorieux de Messi, ce fut un roller coaster : 0-1. 1-1. 2-1. 2-2. 3-2. 3-3. 3-4.
Accessoirement, Lionel Messi est devenu ce soir-là le meilleur buteur de l'histoire des Clasicos (21 buts), le deuxième buteur de l'histoire de la Liga – devant Hugo Sanchez - et a permis aux hommes de Tata Martino de revenir à une longueur de leur adversaire du soir et de l'Atlético, qui sera finalement sacré quelques semaines plus tard.
Ce match, c'est aussi une histoire de penalties qui ont fait couler beaucoup, beaucoup d'encre. Si le troisième et dernier de la soirée est difficilement discutable, les deux précédents furent plus compliqués à justifier. Il y eut cette faute d'Alves sur Ronaldo qui permit à CR7 de mettre le Real devant (3-2). Puis une touchette de Ramos sur Neymar… qui eut des conséquences plus que fâcheuses pour Madrid et… Karim Benzema. Sergio Ramos a été expulsé sur le coup. Et le numéro 9 du Real a été sacrifié pour faire entrer Raphaël Varane. L'avant-centre avait été lumineux jusque-là. Une soirée pour l'histoire, quand même.

39. Liverpool – Borussia Dortmund

Ligue Europa 2015/2016
Quart de finale (match retour) - 14 avril 2016
Score : 4-3
La Ligue Europa est devenue une sous-compétition européenne qui ne peut plus tenir la comparaison avec la prestigieuse et ultra-lucrative Ligue des champions. Il n'en reste pas moins qu'il lui arrive – parfois – de connaître des moments de grâce. Ils sont rares mais remarquables. Liverpool – Dortmund, quart de finale retour de l'édition 2015/2016, fut l'un de ceux-là.
En temps normal, un 1-1 obtenu à l'extérieur est une bonne chose. En revanche, votre 1-1 prend du plomb dans l'aile quand vous vous retrouvez mené 2-0 à la maison après neuf minutes de jeu. Ce scénario, Liverpool en a été victime le 14 avril 2016. Mais Liverpool a toujours eu du cœur et Jürgen Klopp, qui défiait son successeur Thomas Tuchel, n'avait pas envie que l'affaire se termine sur cette fausse note. Alors Anfield a poussé très fort. Et les Reds, sur la route de la finale, l'ont fait.
Même à 1-3 à une demi-heure de la fin, Liverpool n'a jamais rien lâché. Et a été récompensé. Coutinho (66e), Sakho en bon spécialiste des missions désespérées qu'il est (77e) et l'improbable Lovren (90+1), ont scellé un comeback inoubliable. So Liverpool. So Anfield.

38. Real Madrid – Bayern Munich

Ligue des Champions 2016/2017
Quart de finale (match retour) - 18 avril 2017
Scoe : 4-2
Real – Bayern, c’est un classique parmi les classiques. L’affiche se banalise, certes, mais elle est rarement décevante. Et souvent spectaculaire. Celle-ci n’a pas fait exception. Ce match retour, entre les deux mastodontes du Vieux Continent, a bien été ce que l’on appelle une finale avant l’heure. Mais il a été terni par des décisions arbitrales qui ont tout changé.
Sur le terrain, le club bavarois a fait à peu près tout ce qu’il devait faire pour rattraper son retard du match aller (1-2). Il y est parvenu. D’abord dangereux, puis franchement dominateurs, les Allemands n’ont jamais douté. Ils n’en ont pas eu le temps. L’égalisation de Ronaldo a immédiatement été suivie du but contre-son-camp de Ramos. Le Bayern a décroché une prolongation bien méritée. Mais il avait déjà perdu.
Car juste avant la fin du temps réglementaire, l’arbitre de la rencontre, M.Viktor Kassai, a exclu Arturo Vidal pour un tacle vraisemblablement licite. Battre ce Real-là à 11 contre 11 était déjà difficile. Le faire en infériorité numérique était quasiment impossible. L’équipe bavaroise, affaiblie, encaisse deux nouveaux buts de CR7 en prolongation. Aucun d’eux n’est valable. Aucun d’eux n’est invalidé. Ancelotti rumine : "Je sais que dans le football, ça peut arriver, mais pas une série d'erreurs comme ça… "

37. Manchester City – Monaco

Ligue des Champions 2016/2017
Huitième de finale (match aller) - 21 février 2017
Score : 5-3
Que se passe-t-il lorsque deux des attaques les plus prolifiques d’Europe se rencontrent ? On vous le donne en mille : elles marquent des buts. Beaucoup de buts. Manchester City – Monaco, c’est une opposition entre deux équipes que tout le monde aime voir. Parce que l’une est dirigée par Pep Guardiola. Et parce que l’autre "impressionne" le tacticien espagnol.
Une nouvelle fois, ce match va illustrer le jusqu’au-boutisme de l’ancien entraîneur du Barça. L’ASM a inscrit 76 buts en 26 matches de Ligue 1 ? Il n’en a cure, et aligne cinq joueurs à vocation offensive (De Bruyne, D. Silva, Sterling, Aguero, Sané). Son équipe, exposée aux contres du redoutable Falcao et du prodige Mbappé, va d’abord le payer, jusqu’à la pause (1-2).
Paradoxalement, les Citizens sont relancés par leur gardien, Caballero, précieux au moment de stopper un penalty du Colombien. A peu de choses d’être menée 1-3, l’équipe mancunienne revient à 2-2. Ses coups de boutoir font de plus en plus mal à l’ASM, essoufflée mais encore debout après un petit chef d’œuvre d’El Tigre. Aguero, Stones et Sané en passent trois en moins d’un quart d’heure. Au total, il y a eu 24 tirs. La moitié d’entre eux ont été cadrés. Un tiers a fini dans le but. Guardiola a remporté son pari. Il ne savait pas encore ce qui l’attendait au retour.

36. Portugal – Suède

Coupe du monde 2014
Barrage (match retour) - 19 novembre 2013
Score : 3-2
Ibrahimovic a trois passions : lui-même, le football et les sports de combat. Il a fait des deux premières un métier. Un soir de novembre, le géant suédois a usé de la troisième pour livrer un duel de titans avec un colosse encore plus grand que lui. Entre Zlatan et Cristiano Ronaldo, il y a eu quatre rounds. Et CR7 s’est imposé par K.-O.
Le Portugais avait frappé le premier à l’aller (1-0), à Lisbonne. Il a enchaîné au retour, dès le début du second acte, au bout d’un contre supersonique, pour inscrire le but à l’extérieur qui débroussaillerait le chemin vers le Mondial brésilien. C’est ce que tout le monde a cru. Sauf Zlatan. En un doublé éclair (68e et 72e), le golgoth a empoché la troisième reprise et remis la Suède à un but d’un exploit monumental.
Problème, Ronaldo aussi, a de l’orgueil. Son rival a scoré deux fois en quatre minutes ? Lui en a fait de même en deux fois moins de temps (77e et 79e), essoufflant la défense suédoise par deux courses folles. Ibra a été mis à terre. Et cette fois, il ne s’est pas relevé.

35. Borussia Dortmund – Schalke 04

Bundesliga 2017/2018
13e journée - 25 novembre 2017
Score : 4-4
La fureur. La folie. Puis le silence. Difficile de résumer plus justement l’attitude du public du Signal Iduna Park ce samedi-là. Dans ce derby de la Ruhr toujours brûlant, le Mur Jaune a d’abord connu l’ivresse du grand soir. Celui où tout rentre, ou presque. Face à son ennemi historique, le Borussia Dortmund démarre tambour battant.
Aubameyang (12e), Stambouli contre son camp (18e), Götze (20e) et Guerreiro (25e) font vite comprendre aux spectateurs d’une enceinte en fusion que ce match restera dans les annales. A la mi-temps, Dortmund est sur un nuage et mène 4-0. Idéal, mais piégeux. Petit à petit, les hommes de Gelsenkirchen reprennent espoir sous l’impulsion d’un Amine Harit intenable.
L’ancien Nantais (65e) prolonge le travail de son copain Burgstaller (61e) pour relancer l’espoir. C’est encore Harit qui provoque l’expulsion d’Aubameyang (72e) et plonge Dortmund dans le doute. Vient alors le coup de grâce. Tandis que le Mur Jaune a repris ses chants à mesure que le chrono défile, Caligiuri s’offre un but en solitaire avant le temps additionnel. 4-3. Puis, sur le corner de la dernière chance, ou presque, Naldo vient catapulter le ballon au fond d’une tête smashée qui assomme tout le stade (90+4e). Les points sont partagés, mais c’est bien Dortmund qui a été ravagé.

34. Allemagne – Angleterre

Coupe du monde 2010
Huitième de finale - 27 juin 2010
Score : 4-1
De près, c'est une démonstration de force de l'Allemagne et de sa jeunesse galopante. De tout aussi près, c'est une nouvelle désillusion pour l'Angleterre et sa puissance d'un autre temps. De loin, cet Allemagne – Angleterre, "simple" huitième de finale de la Coupe du monde 2010, est un tournant de la décennie. Un tournant pour le football mondial qui, ce jour-là, a commencé à accepter que la technologie vienne s'asseoir à sa table. Jusqu'à offrir à la vidéo, un peu plus tard, son rond de serviette.
Ce match, c'est d'abord l'histoire d'une Nationalmannschaft déchaînée et qui marche sur les Three Lions. 2-0 à la demi-heure, avec deux réalisations signées Klose et Podolski. Circulez, il n'y a déjà plus rien à voir à Bloemfontein. C'est en tout cas ce que l'on croit à cet instant précis. A tort.
Upson réduit le score sur une sortie hasardeuse de Neuer. Et puis arrive le tournant une minute plus tard. Cette frappe de Lampard que l'on a vu une centaine de fois. Ce tir qui a allégrement franchi la ligne. L'arbitre du match, Jorge Larrionda, et ses assesseurs n'y ont vu que du feu. Les Anglais crient au scandale. A raison. Ils seraient revenus à 2-2. Ils s'inclineront 4-1. La main d'Henry quelques mois auparavant, la frappe de Lampard cet été-là : l'émoi est planétaire. Les partisans de la vidéo sont en train de gagner la partie. La goal line technology sera leur cheval de Troie.

33. Juventus – Atlético Madrid

Ligue des Champions 2018/2019
Huitième de finale (match retour) - 12 mars 2019
Score : 3-0
Personne ne sait si, un an plus tôt, la Juventus aurait pu se remettre d’une défaite (2-0) concédée lors d’un huitième de finale aller face au robuste Atlético. Mais à Turin, ce soir de mars 2019, personne n’a douté que l’exploit était possible. Entre-temps, la Vieille Dame a investi plus de 100 millions d’euros pour s’offrir un homme qui n’accorde que peu d’importance aux calculs. Et ça change tout.
Deux jours avant le match, Cristiano Ronaldo s’était dit "prêt pour une soirée spéciale". La veille, il a envoyé un texto à Patrice Evra, son ancien coéquipier, pour lui annoncer que la Juve allait passer : "A la maison, on va les taper". CR7 est remonté comme un coucou. A l’aller, le Wanda l’a évidemment conspué, et Diego Simeone a fêté le succès des siens avec une célébration que l’on peut qualifier de "virile".
Son transfert en Italie n’y a rien changé. L’Atlético, qu’il a tant et tant martyrisé à son époque madrilène, est toujours l’un de ses joujoux fétiches. Le Portugais avait réussi à mobiliser son équipe, qui a complètement acculé les Colchoneros. Il s’est chargé du reste. Un premier but, d’une tête surpuissante, pour emmener avec lui tout un stade qui n’attendait plus que ça pour exploser. Un deuxième coup de casque pour assommer la bête. Et un penalty, en fin de match, pour la mettre à terre. L’affaire était pliée. Ronaldo a pu célébrer. De manière "virile", lui aussi.

32. PSG - FC Barcelone

Ligue des Champions 2016/2017
Huitième de finale (match aller) - 14 février 2017
Score : 4-0
Le chef d’œuvre forcément oublié, eu égard à la manche retour (on y reviendra, forcément…). Peut-être le plus grand match européen de l’histoire du PSG. En tout cas, le plus abouti sous QSI. Dans un Parc des Princes de gala, face au Barça d‘une MSN complètement perdue, la troupe d’Unai Emery va réussir une prestation absolument exceptionnelle. Ce PSG-là sera un sacré client en quarts, pense-t-on alors tout haut…
Car, pour la Saint-Valentin, les Parisiens ont réservé une nuit torride à leur adversaire. De son pied gauche délicieux, Angel Di Maria ouvre le score d’un coup franc magistral (18e) pour valider le départ canon des siens. Puis, Draxler, tout juste arrivé ou presque, laisse à penser que Paris a recruté un crack en marquant le but du break sur un contre magnifique après une perte de balle de Messi (40e).
Mais le meilleur est encore à venir. A la 55e minute, Paris s’offre une action collective exceptionnelle ponctuée d’un bonbon de frappe de Di Maria. Le Barça est à terre, le PSG en lévitation. En feu cette saison-là, Cavani ponctue le festival (72e). 4-0. La fête est totale et le premier test d’Emery, un carton plein. La suite peut être envisagée sereinement. Après tout, aucune équipe n’a réussi à se qualifier après une telle fessée au match aller en C1…

31. FC Barcelone – Bayern Munich

Ligue des Champions 2014/2015
Demi-finale (match aller) - 6 mai 2015
Score : 3-0
La vie est cruelle. Surtout pour Jérôme Boateng. L’Allemand a sans doute été l’un des meilleurs défenseurs de sa génération. Il a tout gagné ou presque, étant même un membre incontournable du sacre mondial de la Mannschaft en 2014. Mais, fatalement, lorsque son nom est évoqué, ce n’est pas son armoire à trophées qui vient en tête au premier abord. Mais une chute passée dans la postérité.
Pourtant, au coup d’envoi, les projecteurs sont davantage tournés vers Pep Guardiola, de retour au Camp Nou pour la première fois, qui affronte "son" monstre : Lionel Messi. La Pulga va lui faire regretter… Après être restés dans le match grâce à un Manuel Neuer impressionnant, les Bavarois vont finir par céder.
Messi, de l’entrée de la surface, libère le Camp Nou (77e). Mais le meilleur est à venir. Sur un crochet supersonique, il met Boateng au tapis et le Barça au paradis (80e). Le tout avant d’envoyer Neymar alourdir la marque dans le temps additionnel (90+3e). Les Blaugrana ont un pied et demi en finale. Boateng, lui, a les reins cassés et l’égo touché. Mais, dans le monde du football, difficile de trouver mème Internet plus marquant que lui…
Dossier réalisé par Maxime DUPUIS, Cyril MORIN, Christophe GAUDOT, Arthur MERLE et Julien PEREIRA
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