Après Chelsea - Arsenal (2-0), Wenger : "Une honte que Diego Costa soit resté sur le terrain"

Diego Costa n'a pas marqué mais il s'est distingué sur la pelouse de Stamford Bridge. Pas en bien d'ailleurs. À la 44e minute du derby face à Arsenal (2-0), l'attaquant de Chelsea est à la lutte avec Laurent Koscielny dans la surface des Gunners. L'Espagnol profite du duel pour assener deux coups au visage du Français avant de le pousser au sol une fois l'action terminée. Venu au secours de son coéquipier, Gabriel Paulista s'interpose et les esprits s'échauffent. L'arbitre ne fait pas de jaloux avec un carton jaune pour les deux.

À peine une minute plus tard, l'Espagnol profite d'un arrêt de jeu pour venir au contact du défenseur brésilien, qui lui assène un très léger coup de pied. L'ancien joueur de l'Atlético Madrid ne se fait pas prier pour dénoncer "l'agression" et faire expulser le Gunner d'un carton rouge direct.

De quoi provoquer la fureur d'Arsène Wenger. L'entraîneur d'Arsenal s'est lâché en conférence de presse sur le cas de l'attaquant des Blues, dénonçant la "faiblesse de l'arbitre" et un "grand sentiment d'injustice". S'il reconnaît que Gabriel n'aurait pas dû répondre aux provocations de l'Espagnol, il ne comprend pas pourquoi celui-ci n'a pas subi le même sort. "Diego Costa aurait dû être expulsé deux fois, sur son duel avec Koscielny et son altercation avec Gabriel, a-t-il lancé. C'est une honte qu'il soit resté sur le terrain."

Quelques minutes plus tard, José Mourinho ne s'est pas privé de lui répondre, avec son ironie habituelle. "J'ai joué contre Arsenal combien de fois? 15 ou 16 peut-être. Une seule fois, il (Wenger) ne s’est pas plaint, c’était lors du Community Shield qu’Arsenal a gagné, a martelé l'entraîneur de Chelsea. Quand on joue un derby, il faut savoir garder le contrôle de ses émotions."

Le Portugais, lui, a apprécié la performance de Diego Costa. "Pour moi, Diego Costa est l'homme du match. Il a joué comme il fallait. Ce n’est pas du badminton", a-t-il expliqué pour répondre à son homologue. Il s'est d'ailleurs permis une provocation supplémentaire : "Je pense même qu'il aurait pu obtenir un penalty sur le tacle de Bellerin en deuxième période". Un épisode de plus dans la rivalité Wenger – Mourinho. Dire que les deux hommes avaient accepté de se serrer la main, furtivement certes, avant le coup d'envoi…