Malcom accueilli au Zenit par une banderole raciste
Mis à jour 04/08/2019 à 18:56 GMT+2
PREMIER LEAGUE RUSSE - Transféré du FC Barcelone au Zenit Saint-Petersbourg, Malcom a disputé ses premières minutes sous le maillot des Lions, lors d'un match de championnat face à Krasnodar, samedi. Mais les supporters ont fait part de leur mécontentement de voir l'ancien Bordelais au club, en déployant une banderole hostile à son égard.
En signant le Brésilien Malcom pour 40 millions d'euros, vendredi, les dirigeants du Zenit Saint-Petersbourg pensaient peut-être combler leurs supporters. Toutefois, cette arrivée ne semble pas du tout du goût des fans du club appartenant à Gazprom. Et l'ancien Bordelais a pu le constater samedi, lors du match nul entre son équipe et Krasnodar comptant pour la 4e journée du championnat russe (1-1), au cours duquel il est entré à la 72e minute.
L'absence de joueurs noirs est une tradition
"Merci aux dirigeants pour leur fidélité aux traditions", ont écrit certains supporters du club sur une banderole, qu'ils ont déployé au cours de la rencontre, comme le rapporte le site Sports.ru. Un message qui fait référence à l'arrivée du natif de Sao Paulo, que les supporters n'approuvent guère. Non pas en raison du prix élevé de son transfert, ni de doutes sur son niveau sur le terrain, mais tout simplement en raison de sa couleur de peau.
"Nous ne sommes pas racistes, mais pour nous l'absence de joueurs noirs au Zenit est tout simplement une importante tradition", avait notamment écrit en 2012 l'association de supporters de Landskrona dans un document intitulé "Selection-12", où les membres expliquait leur vision du football. En 2008, alors en déplacement sur la pelouse du Zénit, certains joueurs de l'OM avait déjà été victime d'actes racistes, certains supporters s'étant déguisés en membres du Ku Klux Klan.
En 2012 encore, ce sont les signatures du Belge Alex Witsel ou du Brésilien Hulk qui avaient provoqué l'ire des fans du club de Saint-Petersbourg. En 2015, un peu avant son départ en Chine, l'ancien du FC Porto avait déclaré au Guardian être confronté à des actes racistes à chaque match. Avant de déclarer en 2017, à CNN : "Je suis sûr que le racisme n'existe plus en Russie". Force est de constater qu'il s'est trompé…
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