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Benitez sur la corde Red

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/10/2009 à 23:41 GMT+2

Rafael Benitez essuie de nombreuses critiques outre-Manche et pour cause, Liverpool vient de subir quatre défaites consécutives. La réception de Manchester United ce dimanche pourrait encore plus fragiliser sa position sur le banc de touche des Reds.

2009-2010 Liverpool Rafa Benitez

Crédit: Eurosport

Anfield gronde. Complètement dépassé depuis plusieurs semaines, le Liverpool FC version 2009/10 est sur le point de se faire une place dans le livre d'histoire des Reds. Pas forcément au chapitre le plus glorieux. En cas de défaite ce dimanche face à Manchester United, la bande à Rafael Benitez enregistrerait un cinquième revers consécutif, il s'agirait de la pire série de résultats depuis 1953. Et Liverpool pourrait quasiment tirer un trait sur ses rêves de sacre national, dès le mois d'octobre. Devant un tel fiasco, les critiques se concentrent comme souvent sur l'entraîneur. Rafael Benitez se retrouve forcément dans l'oeil du cyclone.
Ancien capitaine et également entraîneur des Reds, Graeme Souness n'a pas ménagé son successeur sur le banc d'Anfield : "Il n'y avait pas d'étincelle. Sans Steven Gerrard et Fernando Torres, cette équipe n'avait pas d'imagination. La critique que l'on peut faire à Rafa c'est qu'il a recruté 67 joueurs depuis son arrivée et si deux ou trois manquent à l'appel Liverpool ne ressemble plus du tout à une équipe qui peut remporter des gros matches en Ligue des Champions ou face à des prétendants au titre en Premier League", a déclaré l'Ecossais sur Sky Sports.
Sousness soulève un point sensible repris par plusieurs médias anglais : l'incapacité de Benitez à mettre en place une équipe compétitive malgré les moyens mis à sa disposition. Depuis 2004, Benitez a dépensé 257 millions d'euros en recrutement. Tout ça pour être forcé d’aligner l'inexpérimenté David N’Gog en pointe lors d’un match crucial en Ligue des Champions. Forcément, les dents grincent. D'autant que l'intersaison n'a pas été gérée au mieux et que l'indispensable Xabi Alonso a laissé un trou béant dans l'entrejeu des Reds. Et son successeur, Alberto Aquilani, recruté pour 22,5 millions d'euros et blessé à la cheville, n'a toujours pas porté le maillot de Liverpool en compétition officielle.
Impossible de le licencier ?
Devant de telles lacunes, le technicien espagnol pourrait voir son avenir s'obscurcir. Mais il n'en est rien.  Cette semaine, George Gillett, copropriétaire du Liverpool FC, l'a confirmé dans ses fonctions de manager : "Notre famille est extraordinairement satisfaite de lui. Nous pensons absolument qu’il est l’homme de la situation". Un discours marqué du sceau du pragmatisme. En effet,  Benitez ayant prolongé en juin son contrat pour quatre saisons, le licencier coûterait 22 millions d'euros à son club, qui traverse d'importantes difficultés financières. Touché par une dette faramineuse de 270 millions d'euros, Liverpool n'a pas franchement intérêt à creuser un peu plus encore ses finances.
De fait, Benitez ne s'en fait pas : "En ce qui concerne mon poste, je suis détendu. J'ai de l'expérience d'être dans ce genre de position et comment je dois le gérer. La seule chose que vous pouvez faire est de préparer un plan de jeu pour le prochain match et que tout est bien du côté de vos joueurs", assure-t-il sobrement. Toujours est-il que les supporters perdent patience. Ce dimanche, une manifestation est prévue. "Cela ne sert à rien de s'asseoir et de ne rien faire. Il va y avoir une action directe pour que la campagne soit publique", prévient Les Lawson, porte-parole du groupe Spirit of Shankly. Et quand Anfield gronde...
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