Arsenal - Mercato, défiance : Après sa prolongation, Wenger ne manque pas de défis

Arsène Wenger et Arsenal, une longue histoire. Un roman qui s'étire sur 21 ans. Ce mercredi a marqué une nouvelle étape. Alors que les Gunners ne disputeront pas la Ligue des champions l'an prochain, alors que l'Emirates réclamait sa tête depuis plusieurs mois, alors qu'Arsenal a signé son plus mauvais exercice depuis 20 ans en Premier League, le technicien alsacien a prolongé de deux saisons l'aventure. Les défis sont immenses sur sa route.

C'est l'urgence absolue. Il ne reste plus qu'un an de contrat aux deux meilleurs joueurs des Gunners et Arsenal ne peut pas se permettre de les laisser filer. Le signe envoyé à la concurrence serait terrible. Affaibli par les résultats et son absence de qualification à la Ligue des champions, Arsenal ne peut pas se laisser déplumer cet été. Alors que leurs départs semblaient inéluctables, l'affaire semble beaucoup moins limpide désormais. Le club va proposer deux gros contrats selon les médias anglais. Les prolongations devraient s'élever à 15,5 millions d'euros par an. Voilà qui ferait d'eux les joueurs les mieux payés de l'histoire du club.

Problème, le Chilien est courtisé par Manchester City, le Bayern et le PSG qui voudrait lui offrir 16,5 millions par an. Sanchez souhaiterait quitter Londres. La donne est différente pour Mesut Özil qui ne déclenche pas le même enthousiasme sur le marché des transferts. Mais l'Allemand, selon The Times, ne voudrait pas, pour autant, prolonger son contrat et désirerait partir libre en fin de saison prochaine. Autant dire qu'Arsenal joue très serré dans cette histoire. Très serré et très gros. Il en va de sa crédibilité car il n'est pas certain que le club londonien parvienne à séduire des joueurs du même talent cet été pour les remplacer.

C'est chaque année la même chanson. Une promesse, celle qu'Arsenal va investir en masse et attirer une star, puis beaucoup de bruits pour pas grand-chose. Pourtant, cet été, les Gunners vont devoir dégainer pour se reconstruire. Wenger annonce "une ou deux" recrues estivales. La priorité des priorités ? Un buteur. Le club serait enfin prêt à engager plus de 100 millions d'euros sur le marché des transferts. Aujourd'hui, aucun départ de grand buteur ne se négocie en dessous de 50 millions d'euros. Problème, l'absence de Ligue des champions est un frein majeur à l'arrivée de grand(s) joueur(s).

En attaque, Alexandre Lacazette est une cible. Non seulement l'Atlético Madrid a une longueur d'avance mais le Lyonnais a affirmé qu'il voulait jouer la C1 l'an prochain. Ben Gibson, le défenseur de Middlesbrough, est, lui aussi, dans le viseur d'Arsenal. Mais le club a besoin de noms pour marquer les esprits. Riyad Mahrez, l'ailier de Leicester, en est un.

"Ce n'est pas une question de popularité mais de compétence", rappelait Wenger samedi après sa victoire en Cup. Il n'empêche. Cette saison a marqué un nouveau point de rupture entre Arsène Wenger et les fans d'Arsenal. Comment parvenir à convaincre les fidèles de l'Emirates qu'Arsenal restera compétitif et pourra jouer le titre en Premier League dans un futur proche ? C'est tout l'enjeu des mois qui viennent. L'attitude des Gunners lors du mercato donnera des signes clairs et déterminera en partie l'ambition d'Arsenal pour l'année qui vient. Chelsea a prouvé qu'un cador pouvait surmonter une saison ratée. L'absence de Ligue des champions n'a pas affaibli le pouvoir de séduction de Manchester United sur le marché des transferts. Quid d'Arsenal ? Les Gunners n'ont pas voulu changer. Il va pourtant bien falloir procéder à quelques ajustements.