Bleus, mercato - Anthony Martial: "Ma famille a eu un peu peur quand elle a vu le montant"

La scène est connue et répétée rassemblement après rassemblement. Le bizuth des Bleus se présente devant la presse, répète à quel point il est heureux d'être là et qu'il espère rester le plus longtemps possible en sélection. Mais cette fois, avec Antony Martial, il a été très peu été question des Bleus. Tout juste a-t-il lâché avoir chanté Désolé de Sexion d'Assaut pour son bizutage et répété que l’équipe de France était un "rêve". Il faut dire que Martial n'est pas un petit nouveau comme les autres. Lundi, il est parti de Clairefontaine pour signer un contrat de 4 ans (plus une année en option) avec Manchester United. Et c'est surtout le montant de son transfert (60 millions d'euros + 20 de bonus) qui a interpellé.

Une folie qui n'affole par Martial au contraire de son entourage : "Ma famille est très contente de ce qui m'arrive, même si elle a eu un peu peur, vu le montant du prix. Mais je suis resté dans ma bulle, concentré", a-t-il lâché à Clairefontaine ce mercredi. Le montant a pourtant de quoi le faire cogiter alors qu'il ne correspond en rien à la valeur actuelle d'un joueur qui n'a que 52 matches de L1 et aucune expérience en équipe de France.

Mais ça, Anthony Martial s'en fiche comme de sa première paire de crampons : "Je le vis plutôt bien", assure l'attaquant de 19 ans. "Je ne sais pas si je les vaux. C'est fou pour un joueur de mon âge, mais c'est le marché du foot, c'est entre les deux clubs (Monaco et Manchester United), j'essaie de faire abstraction." Wayne Rooney ne le connaît pas ? Qu'importe, le nouvel attaquant des Red Devils ne s'en formalise pas : "C'est normal. C'est ma première fois en Bleu et j'ai peu joué en L1. Je vais progresser à côté de lui."

Non vraiment, malgré l'immense pression, notamment médiatique, qui l'a entouré ces derniers jours, depuis sa convocation dans le groupe France jeudi jusqu'à son transfert record mardi, Martial a gardé la tête sur épaules. Ne comptez pas sur lui pour paniquer, ce n'est pas le genre de la maison. Comment ont réagi ses nouveaux coéquipiers en équipe de France ? Morgan Schneiderlin, qu’il retrouvera à MU, l’a déjà pris sous son aile. Les autres ? "Personne ne m’a parlé de mon prix ici. On m’a félicité et dit de ne pas me prendre la tête." Un conseil qu’il suit à la lettre.