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City et Arsenal n’auraient pas dû laisser filer le titre, ils l’ont pourtant fait : voilà pourquoi

Nicolas Sbarra

Publié 08/05/2016 à 01:30 GMT+2

PREMIER LEAGUE - L'affrontement de dimanche entre Manchester City et Arsenal (17h) devrait désigner le troisième de la Premier League 2015-2016. Les deux clubs visaient pourtant bel et bien le titre, qu'ils ont laissé filer pour plusieurs raisons.

Özil (Arsenal) contre Manchester City

Crédit: Imago

Manchester City contre Arsenal. Une affiche alléchante, un choc qui aurait pu désigner le champion d'Angleterre, à une journée de la fin. Le tenant Chelsea étant complètement hors du coup cette saison, les Citizens et Gunners étaient les deux favoris désignés de la Premier League. Mais ils ont été débordés par Leicester et par Tottenham, même si les Gunners ont encore un petit espoir de finir devant les Spurs. C'est désormais la troisième place qu'ils se disputent, avec respectivement 13 et 10 points de retard sur le champion. Loin d'être un hasard.

Manchester City (4e - 64 points)

Guardiola a fait de l'ombre
Evénement pas si courant à cette période de la saison. Dès le 1er février, le départ de l'entraîneur actuel Manuel Pellegrini a été annoncé, ainsi que son futur remplacement par Pep Guardiola. Le lendemain, les Skyblues se sont imposés à Sunderland (0-1). Mais c'est à ce moment-là que leur défaillance est intervenue. De début février à début avril, les Mancuniens ont avancé au ralenti, avec cinq points en sept journées. Et notamment des défaites contre Leicester, Tottenham, Liverpool et MU. A la 25e journée, City était à 6 points du leader et une unités du deuxième. A la 31e, il était repoussé à respectivement 12 et 7 points.
Un bilan catastrophique face aux gros
Ce n'est pas vraiment un motif d'espoir pour la rencontre de ce dimanche. Face à leurs concurrents directs, les coéquipiers de Joe Hart n'y arrivent pas du tout. Contre le Top 8, ils n'ont décroché qu'une victoire en 13 matches. C'était aux dépens de Southampton (3-1), mais les Saints se sont vengés au retour la semaine dernière (4-2). Une des huit défaites de Manchester City face aux autres prétendants à l'Europe. Tottenham et Liverpool ont gagné deux fois, West Ham, Manchester United, Leicester et Arsenal à l'aller à une reprise.
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Robert Huth (Leicester) a inscrit un doublé contre Manchester City (1-3)

Crédit: AFP

L'Etihad n'est plus une forteresse
Pour glaner ses titres de 2012 et 2014, ainsi que ses deuxièmes places de 2013 et 2015, Manchester City s'est appuyé sur une solidité à toute épreuve à domicile. Cette ère est révolue. Les joueurs de Manuel Pellegrini ne sont plus aussi souverains dans leur antre, loin de là. Ils ont subi 5 défaites à l'Etihad Stadium cette saison, sur les 10 au total. C'est autant que sur les quatre saisons précédentes cumulées !
Une attaque moins impressionnante
City est capable de dynamiter n'importe quelle défense anglaise. Cela s'est encore vu à quelques reprises cette saison, mais avec moins de régularité qu'auparavant. Lors de ses deux titres récents, Manchester avait fait trembler les filets à 93 et 102 reprises. La saison dernière, 83 fois. A deux journées de la fin, l'attaque des Citizens est pour l'instant bloquée à 68 buts.
Sergio Agüero n'en est pas vraiment le responsable, lui qui totalise pour l'instant 23 réalisations, contre 26 il y a un an. C'est surtout derrière que le bas blesse. Kelechi Iheanacho est le deuxième meilleur buteur de l'équipe avec 7 unités et un statut de remplaçant toute la saison ou presque. La saison passée, David Silva avait marqué 12 fois, Yaya Touré 10 fois.
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Sergio Agüero et les joueurs de Manchester City, battus à Tottenham

Crédit: AFP

ARSENAL (3e - 67 points)

Un hiver calamiteux
Depuis 12 ans, Arsenal n'arrive plus à se hisser tout en haut de la hiérarchie nationale. A chaque fois, l'équipe d'Arsène Wenger ne passe pas le cap et craque à un moment de la saison. En 2015/2016, c'est au début de l'année civile qu'une crise de résultats l'a plombée. Entre mi-janvier et début mars, les Gunners n'ont pris que 10 points en 9 journées. Au soir de la 20e journée, ils étaient leaders avec 2 points d'avance sur Leicester, 3 sur Manchester City et 6 sur Tottenham. Après 29 matches, ils se retrouvaient trois places derrière, relégués à 8 longueurs des Foxes, à 3 des Spurs et à 1 des Citizens.
Plus de mal face aux modestes
Quand une équipe totalise quatre victoires, deux nuls et une défaite face aux autres concurrents au podium, on peut penser qu'elle est dominante et va s'adjuger le titre. Et pourtant, cela ne suffit pas aux Londoniens, notamment tombeurs à deux reprises de Leicester (5-2 et 2-1) ainsi que de Manchester City à l'aller (2-1). C'est face aux formations plus modestes que la bande à Wenger a péché. West Bromwich et Swansea ont battu Arsenal, Norwich, Sunderland ou Crystal Palace ont réussi à prendre un point et à les en priver de deux supplémentaires. Restent aussi les deux confrontations avec Chelsea, qui ont rapporté zéro unité.
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Arsène Wenger (Arsenal)

Crédit: AFP

Giroud en mal d'efficacité
Quatre saisons qu'il est en Angleterre et jamais il n'avait connu cela. Olivier Giroud n'arrive pas à débloquer son compteur but en championnat depuis 15 matchs et son doublé face à Liverpool mi-janvier. Plus tôt dans la saison, sa plus longue disette n’avait pas dépassé les trois matches. En 36 rencontres, le Français ne compte que 12 buts. La saison dernière, il avait fait mieux avec 14 réalisations, en seulement 27 apparitions. Pour ne rien arranger, Alexis Sanchez plafonne lui aussi à 12 buts, soit moins que son total de la saison dernière (16).
Une infirmerie pleine
Arsenal a aussi joué de malchance. Arsène Wenger a dû composer avec énormément de blessures longue durée. Et une accumulation au milieu de terrain. Santi Cazorla, deuxième meilleur passeur du championnat la saison dernière, est blessé depuis fin novembre. Titulaire attitré au côté de l'Espagnol, Francis Coquelin a manqué deux mois de compétition au cœur de l'hiver. Jack Wilshere, élément important des Gunners mais pas heureux depuis le début de sa carrière, n'a joué qu'un seul match cette saison. Alex Oxlade-Chamberlain est lui sur le flanc depuis fin février. L'attaque londonienne n'a pas non plus été épargnée. Danny Welbeck a joué son premier match du championnat mi-février.
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Le milieu d'Arsenal Santi Cazorla

Crédit: AFP

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