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Infographie - Ederson, la vraie révolution de Manchester City

Cyril Morin

Mis à jour 14/01/2018 à 15:09 GMT+1

PREMIER LEAGUE - Dernier rempart de la meilleure défense de Premier League, Ederson Moraes a déjà fait taire les sceptiques, nombreux au moment de son transfert retentissant pour 40 millions d’euros. Rassurant sur sa ligne, c’est surtout grâce à sa vision de jeu et son jeu au pied digne d’un quarterback qu’il a révolutionné la relance mancunienne.

Ederson Moraes

Crédit: Eurosport

Parfois, les meilleurs caviars n’arrivent pas forcément de ceux que l’on attend. Kevin De Bruyne ne dira pas le contraire. Buteur mardi en League Cup face à Bristol City (2-1) sur une passe décisive de Raheem Sterling, le Belge sait qu’il doit d’abord son but à un homme : Ederson Moraes. Car la fameuse avant-dernière passe, celle qui crée le déséquilibre, est (encore) venue du portier des Citizens. Une passe laser qui a éliminé les cinq joueurs de Bristol au pressing, complètement désorganisé l’équipe adverse et permis à De Bruyne de traverser le terrain sans être embêté.
Un geste qui pourrait être considéré comme anodin s’il n’était pas devenu une habitude dans le jeu de Manchester City. C’est bien simple, le Brésilien a révolutionné la circulation de balle de la troupe de Pep Guardiola. On en fait trop ? Repensez au City de la saison passée, avec le pauvre Claudio Bravo dans la cage. Au moment de son arrivée, des observateurs bien avisés du football anglais nous avait confié leurs doutes sur la capacité du Chilien à être le gardien rêvé pour Guardiola. Doutes confirmés.
Boulettes, jeu au pied incertain et points perdus par sa faute ont eu raison des ambitions du Chilien. Et l’été dernier, c’est Ederson qui a été choisi pour lui succéder. Grand (1,90 m), fort sur sa ligne, solide en un contre un, le Brésilien répondait surtout à une urgence pour le Catalan : avoir un gardien capable de mieux lire le jeu et à l’aise dans la relance.
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Claudio Bravo et Ederson Moraes

Crédit: Getty Images

Napoli, la démonstration

Apanage nécessaire à tout gardien moderne, le jeu au pied n’en reste pas moins un des aspects les moins évidents à gérer pour un gardien. Demandez à Hugo Lloris, si souvent irréprochable sur sa ligne mais parfois déficient à la relance. Ederson, lui, n’a pas ce genre de problèmes. Car avant d’être un excellent gardien, c’est un très bon footballeur. Formé en défense, le Brésilien prend un plaisir visible à jouer au ballon. Celui qui a pour idole Rogerio Céni, le gardien aux 132 buts, aime sortir de sa surface, relancer court, trouver l’angle de passe idéal et allonge très peu malgré un pied gauche soyeux. "Je suis né avec cette technique, expliquait-il au micro de NBC. Être capable de jouer au pied… Quand j’ai commencé à jouer, j’étais défenseur. Cela m'a beaucoup aidé dans mon adaptation, pour jouer au pied".
Son récital le plus parlant ? Le match face à un Napoli brillant. Décisif sur sa ligne, le portier avait brillé dans ses sorties loin de son but mais surtout par ses relances courtes… en une touche. Tellement propres que même certains défenseurs de Premier League ne sauraient les reproduire. En réalité, comme ce fut le cas avec Neuer à l’époque, Ederson réinvente le poste. Libéro et premier relanceur de l’équipe, il n’hésite pas à distribuer puis reproposer derrière, même dans sa surface. Histoire de coller le plus possible à la philosophie Guardiola.
"Mes coéquipiers m’offrent toujours beaucoup de lignes de passes, donc ça me facilite les choses. J’avais l’habitude de travailler mon jeu au pied mais pas autant que maintenant" avait-t-il expliqué au Telegraphen décembre dernier. Et la métamorphose est réelle. À la manière d’un quaterback, Ederson dicte le tempo de City.
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Guardiola : "Ederson peut encore faire mieux"

Des statistiques bien supérieures à ses concurrents de Premier League

Toujours too much comme éloge ? Après tout, les grands gardiens actuels savent faire la même chose. Pas tant que ça. En une image, voici les statistiques de passes d’Ederson en Premier League comparées à celles de David de Gea, de Thibaut Courtois et d’Hugo Lloris.
Ederson, le quarterback de City (via Whoscored)
Tellement parlant que cela en devient presque absurde. Son pourcentage de passes réussies atteint des taux insoupçonnés pour un portier. Et ses longs dégagements, quasiment épurés de son jeu, prouvent que "le boy de la favela" privilégie les circuits courts. Et cela s’en ressent aussi auprès de ses coéquipiers, bien plus rassurés par la couverture tout terrain de leur portier.
Alors, bien sûr, les architectes en chef de ce nouveau City, leader monstreux de Premier League et prétendant au titre européen à en croire un certain Lionel Messi se nomment Pep Guardiola et Kevin de Bruyne. Il n’empêche, avec une fondation aussi solide qu’Ederson, l’édifice citizen n’est pas prêt de tomber. Ni d’arrêter de distribuer des galettes.
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