Battu par Chelsea après un match fou, Arsenal reste au point mort

L'opposition de styles entre les deux petits nouveaux sur les bancs de Premier League, Maurizio Sarri et Unai Emery, n’aura pas déçu. Car les entraîneurs de Chelsea et d’Arsenal ont donné les clés à leurs deux équipes pour livrer un très bon spectacle sur la pelouse de Stamford Bridge ce samedi lors d'un derby de Londres très attendu. Et si Arsenal s’est montré beaucoup plus à son avantage que face à Manchester City lors de l'ouverture de la saison il y a une semaine, il a dû une nouvelle fois céder face à un Chelsea dominateur en fin de rencontre (3-2).

Car oui, si les Gunners avaient été bafouées d’entrée par le champion en titre, ils pourront regretter leur manque d’efficacité au terme d’un derby londonien fou, surtout en première période. Tout a commencé à deux cents à l’heure dans cette partie et c’est justement les Blanc et Rouge qui ont manqué d’ouvrir le score, déjà en exploitant les faiblesses dans la défense des Blues, défaillante sur les côtés et surtout très mal alignée. Mais la déviation d’Özil sur un premier centre de Monreal venu de la gauche n’aura fait qu’effleurer le poteau de Kepa (8e).

Dans la foulée, Chelsea s’est appuyé sur les points faibles de l’arrière-garde adverse, en profitant de la profondeur face à la lenteur et - aussi - les mauvais placements de Bellerin, Mustafi et Sokratis. Jorginho en a profité pour lancer parfaitement Marcos Alonso, qui n’a plus eu qu’à servir Pedro (1-0, 9e). Puis à la suite d’un incroyable raté d’Aubameyang (19e), Azpilicueta a servi Morata dans la profondeur. L’attaquant espagnol n’avait plus qu’à se jouer de Mustafi pour marquer (2-0, 20e).

Mais Arsenal n’a pas abdiqué et est revenu fort en fin de première période, multipliant les séquences décalage sur un côté - centre en retrait. Mkhitaryan a encore loupé l’immanquable (32e), avant de finalement trouver l’ouverture sur un centre dévié d’Iwobi, qui a donné raison à son coach de l’avoir titularisé à la place de Ramsey (2-1, 37e). Dominateur face à un milieu adverse où Xhaka a encore été décevant et Guendouzi toujours enthousiasmant, Chelsea aurait pu marquer (34e, 38e), mais s’est fait rattraper sur un but d’Iwobi avant la pause (2-2, 41e), qui a lancé une grosse période d’Arsenal (43e, 44e, 45e+1).

Les Gunners ont essayé de remettre un peu de folie au retour des vestiaires, mais la mainmise des Blues était trop forte. Les visiteurs ont plié, souvent (52e, 57e, 64e, 73e, 79e), mais sont restés à flot grâce à Cech. Finalement, ils ont craqué sous l’impulsion provoquée par les entrées d’Hazard et Kovacic, déjà très à leur avantage. C’est le Belge qui a débloqué la situation en réalisant sa première passe décisive de la saison, d’un centre coupé par Marcos Alonso (3-2, 81e).

Une première de rêve devant son public qui lance parfaitement la saison de son équipe, qui a, comme Tottenham un peu plus tôt, fait carton plein. Et compte déjà six points d’avance sur son rival et voisin. Ce nouveau revers doit toutefois donner de l’espoir à Arsenal, car le contenu fut bon, parfois, même si des interrogations persistent derrière. Elles pourraient être balayées alors qu’un calendrier plus favorable se présente (West Ham à domicile, puis déplacement à Cardiff). Emery n’a de toute façon plus le choix.