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Doublé, Mourinho, Jorginho... Les six questions qu’on se pose sur la saison de Premier League

Louis Pillot

Mis à jour 10/08/2018 à 15:01 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Alors que le coup d’envoi du championnat d’Angleterre sera donné ce vendredi par Manchester United et Leicester (21h), retour sur les six questions fondamentales que l’on se pose avant ce nouvel exercice.

Josep Guardiola, Manager of Manchester City poses with The Premier League Trophy after the Premier League match between Manchester City and Huddersfield Town at Etihad Stadium on May 6, 2018 in Manchester, England.

Crédit: Getty Images

Qui peut faire de l’ombre à Manchester City ?

Depuis le Manchester United de Sir Alex Ferguson, en 2009, personne n’a réussi à gagner deux fois d’affilée la Premier League. Et si c’était pour cette année ? Manchester City, au bout d’une saison exceptionnelle auréolée de nombreux records, fait figure de grand favori. Les Skyblues n’ont perdu aucun joueur, se sont renforcés avec Riyad Mahrez, et comptent dans leur effectif des jeunes prometteurs, comme Phil Foden, très bon en préparation.
Surtout, peu d’équipes semblent pouvoir concurrencer les Citizens. Arsenal et Chelsea sont en reconstruction avec leur nouvel entraîneur respectif, Unai Emery d’un côté, Maurizio Sarri de l’autre. Tottenham a été très discret sur le marché des transferts, et paraît toujours une marche en-dessous. Manchester United a vécu une pré-saison agitée et un mercato difficile. Finalement, c’est bien Liverpool qui semble être le prétendant le plus sérieux. Les Reds ont battu City plusieurs fois l’an passé. Surtout, ils se sont nettement renforcés, avec Alisson ou Fabinho. De quoi rêver d’un 19e titre de champion d’Angleterre, 29 ans après le dernier.
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Manchester City

Crédit: Getty Images

La règle des trois ans frappera-t-elle encore Mourinho ?

Si les matches amicaux de pré-saison ne sont, en général, pas très parlants, les supporters de Manchester United ont tout de même des raisons de s’inquiéter. Une seule victoire en six rencontres, une claque contre l’ennemi juré de Liverpool (1-4), un jeu toujours minimaliste… Tout cela ne voudrait pas dire grand-chose sans les nouvelles déclarations de José Mourinho. Notamment sur le niveau de son groupe en préparation ("Comment voulez-vous qu’Alexis soit heureux des joueurs qu’il a autour de lui ?"), ou sur le mercato ("Il me faudrait deux joueurs de plus, mais je ne pense pas les avoir").
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Mourinho : "Je n'avais même pas 30% de mon groupe"

De quoi accréditer la thèse de la “troisième saison” pour le Special One. Mourinho n’est ainsi jamais resté plus de trois ans dans un même club. Surtout, ses dernières expériences, au Real et à Chelsea, se sont plutôt mal terminées, entre sorties tapageuses et niveau très moyen. La règle de trois va-t-elle s’appliquer à nouveau à United cette saison ? Les bookmakers britanniques en sont en tout cas persuadés : selon eux, José Mourinho fait partie des entraîneurs les plus susceptibles d’être limogé en premier…

Sans Wenger, que peut vraiment espérer Arsenal ?

Après 22 ans de règne au nord de Londres, Arsène Wenger a finalement quitté Arsenal. L’Alsacien, au bout de deux saisons décevantes achevées hors du top 4, a laissé sa place à Unai Emery. Difficile de savoir ce que va réussir l’Espagnol. Son énergie à l’entraînement a déjà été saluée par les fans les plus optimistes des Gunners, comme les petits changements tactiques entrevus en préparation. Le mercato, lui, a été solide : Leno, Sokratis, Lichtsteiner et Torreira sont arrivés. Suffisant pour ramener immédiatement Arsenal dans le Big Four ? Cela semble difficile : il faudra forcément du temps à l’ancien entraîneur du PSG.
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Le défi de l'an I après Arsène Wenger : La présentation d'Arsenal

Jorginho peut-il tout changer à Chelsea ?

Chelsea s’est trouvé un nouveau duo. Maurizio Sarri, nouveau coach des Blues, a en effet emmené dans sa valise Jorginho, qui évoluait sous ses ordres à Naples. Si le manager a tenu à tout prix à le retrouver, devançant même Manchester City sur le dossier, cela n’est pas un hasard : peu de joueurs connaissent aussi bien le "Sarri-ball" que le milieu de terrain italien.
Celui-ci devrait être, assurément, le garant du nouveau style de Chelsea, entre relances courtes, verticalité et pressing haut. Pour tout changer, il faudra néanmoins qu’il s’adapte à l’Angleterre. D’autres ont échoué à le faire avant lui. S’il y parvient, les Blues devraient rapidement changer totalement de visage. Et pourquoi pas revenir rapidement tout en haut, après leur cinquième place l’an passé.
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Jorginho (Chelsea) et Sergio Agüero (Manchester City)

Crédit: Getty Images

Quel promu va faire le meilleur parcours ?

La saison passée, les promus n’ont pas fait de figuration en Premier League : Huddersfield, Newcastle et Brighton se sont tous les trois maintenus. Wolverhampton, Fulham et Cardiff peuvent-ils réitérer l’exploit ? Les deux premiers se sont en tout cas illustrés sur le mercato. Les Wolves, déjà très solides l’an passé en Championship, ont attiré Joao Moutinho, Diogo Jota, Adama Traoré ou Rui Patricio. Les Cottagers, eux, ont recruté les prometteurs défenseurs Alfie Mawson et Calum Chambers, ainsi que Jean-Michael Seri, André Schürrle, ou Aleksandar Mitrovic. De quoi espérer rivaliser avec de nombreuses équipes en championnat, et pourquoi pas faire quelques coups…
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Ruben Neves (Wolverhampton) célèbre son but face à Cardiff en Championship, en avril 2018

Crédit: Getty Images

Qui peut être la révélation de l’année ?

Nombre de jeunes talents ont l’occasion de briller cette année en Premier League. Phil Foden (18 ans), avec Manchester City, et Callum Hudson-Odoi (17 ans), avec Chelsea, font déjà partie des plans de leurs entraîneurs respectifs après leur préparation réussie. Andreas Pereira (22 ans), d’un coup franc magistral contre Liverpool, a aussi impressionné les fans de Manchester United. Comme Matteo Guendouzi (19 ans), arrivé à Arsenal en provenance de Lorient et déjà en compétition pour un poste au milieu de terrain pour le début du championnat. Mais celui que toute l’Angleterre attend de découvrir s’appelle Ryan Sessegnon (18 ans). Les plus grands clubs s’arrachent déjà ce polyvalent ailier, promu avec Fulham et déjà estimé à plus de 40 millions d’euros.
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