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Premier League - Manchester United est en chute libre depuis sa qualification en C1 face au PSG

Louis Pillot

Publié 24/04/2019 à 00:25 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Pourtant métamorphosé après l'arrivée d'Ole Gunnar Solskjaer sur son banc en décembre, Manchester United est en chute libre depuis sa qualification inespérée en C1 face au PSG. Après la gifle à Everton dimanche (0-4), et avant de recevoir le rival City mercredi (21h), MU, toujours 6e en Championnat, inquiète.

La delusione di Pogba e Lindelof - Everton-Manchester United Premier League 2018-19

Crédit: Getty Images

L'effet Ole Gunnar Solskjaer s'est définitivement dissipé à Goodison Park, dimanche. Manchester United s'est écroulé face à Everton (0-4), et a concédé sa sixième défaite en huit rencontres. Cela, quelques jours à peine après être sorti sans gloire de la Ligue des champions, face au Barça en quarts (0-1, 3-0). Le Norvégien, arrivé en décembre, avait redressé une équipe en perdition sous José Mourinho. Depuis la qualification inespérée en C1 face au PSG, le "Babyface Killer" ne semble pourtant plus avoir la solution, avant d'affronter le rival City dans un match décisif mercredi (21h).
Avant de tenter de trouver des explications à la dégringolade, Solskjaer s'est d'abord confondu en excuses dimanche. "Les fans sont les seules personnes portant l'écusson qui peuvent avoir la tête haute aujourd'hui, car nous, nous ne pouvons pas. Nous n'avons pas joué. Ce n'est pas digne d'une équipe de Manchester United." La presse britannique, rarement tendre, en a rajouté une couche : "MU a manqué de tripes, de cœur et de qualité, et cette performance se range parmi les pires du club de mémoire récente", pouvait-on lire sur le site de la BBC.

"La chose la plus simple, c'est de courir"

Leurs tripes, les Mancuniens semblent les avoir oubliées à Paris. Car depuis la qualification inespérée face au PSG (0-2, 1-3), au bout d'une performance remarquable d'abnégation malgré un groupe largement diminué, MU semble donner moins. Les défaites face à Arsenal et Wolverhampton (en quarts de finale de Cup), consécutives à l'exploit, avaient déjà ressemblé à un avertissement. Et Solskjaer avait déjà parlé, après le match contre les Wolves, de "pire performance depuis [son] arrivée".
Celle face à Everton peut aisément prétendre à ce titre. À Goodison Park, United a sombré, notamment physiquement : "Notre forme est très loin d'être bonne", a déclaré le coach norvégien après le match. Michael Keane, le défenseur d'Everton, a même avoué que les Toffees s'attendaient à cette baisse de régime : "Nous voulions les prendre à la gorge et rendre le match difficile pour eux. Nous savions qu'ils allaient se fatiguer au fur et à mesure du match." Logique, pour une équipe ayant joué en milieu de semaine, et handicapée par les blessures et suspensions.
Mais au-delà de la fatigue physique, MU a avant tout manqué de cœur ce dimanche, et ces dernières semaines. Solskjaer n'a d'ailleurs pas épargné ses joueurs : "La chose la plus simple dans une performance collective, c'est de courir. (…) Si vous voulez jouer dans ce club, cela doit vouloir dire beaucoup plus pour vous." Ce week-end, les Red Devils ont couru quasiment huit kilomètres de moins que leurs adversaire. Ils n'avaient pas fait "pire" depuis la réception de Tottenham en aout dernier, où les Spurs avaient couru 10,2 km de plus.

Solskjaer va faire le ménage

La statistique, et l'impression générale de détachement laissée par MU, n'ont pas manqué de faire réagir les historiques du club. Gary Neville s'est dit "furieux" : "Si un club a des mauvaises herbes dans son jardin, vous devez vous en débarrasser. Il y en a ici (…), et elles s'attaquent aux fondations. (…) C'était embarrassant de regarder certains joueurs de United aujourd'hui." Paul Ince, lui, en est venu à se demander si Solskjaer "était le bon choix". Inimaginable en mars, au moment de sa confirmation en tant que manager du club, et après une série de 11 matches sans défaite.
Seulement, depuis, Manchester United a plongé dans une spirale infernale. Quelques semaines à peine après avoir battu des records de succès, MU s'illustre dans le médiocre, voire le mauvais : le club vient d'enchaîner 11 matches sans clean sheet (inédit depuis 1998), a concédé 48 buts cette saison en Championnat (pire total depuis 1978), et a perdu lors de ses cinq derniers déplacements toutes compétitions confondues (plus longue série depuis 1981).
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Ole Gunnar Solskjaer (Manchester United)

Crédit: Getty Images

De quoi renforcer la thèse d'une équipe en surrégime entre décembre et mars, et d'un groupe manquant tout simplement de qualité. Les mots d'Ole Gunnar Solskjaer, en ce sens, sont lourds : "Je veux que mon équipe soit celle qui travaille le plus. (…) Vous ne pouvez pas changer toute votre équipe. Cela se fait étape par étape. Je rencontrerai le succès ici, et certains joueurs n'en seront pas." Le match face à Manchester City mercredi pourrait bien ressembler à celui de la dernière chance. Pour les espoirs de MU en Championnat, et pour l'avenir de certains de ses joueurs, aussi.
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