Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Premier League - Mikel Arteta s'y attèle déjà mais le travail est considérable à Arsenal

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 29/12/2019 à 11:24 GMT+1

PREMIER LEAGUE – Une semaine seulement après son arrivée à la tête d’Arsenal, Mikel Arteta a déjà changé beaucoup de choses au sein des Gunners, même si le nul (1-1) décroché à Bournemouth a laissé un goût amer. Et montré aussi que tout est encore loin d’être réglé.

Mikel Arteta sur le banc d'Arsenal

Crédit: Getty Images

On peut avoir des idées précises, savoir où l’on va, il était impossible de guérir une équipe malade aussi vite. Surtout cet-Arsenal-là… Mais, au-delà du résultat (1-1 à Bournemouth), on a vu une équipe bien différente jeudi de celle - désespérante - à Everton (0-0) le week-end passé. Parfois inoffensif jusqu’à l’extrême, Arsenal a retrouvé face à Bournemouth les vertus offensives qui ont fait son charme et son identité durant des années.
Cela ne s’est pas traduit par une multitude de tirs cadrés (2) mais cela témoignait plus d’un manque de confiance évident dans le dernier geste que d’un manque d’idées et d’ambitions dans le jeu. Un chiffre l’illustre bien : les Gunners ont tiré à dix-sept reprises face aux Cherries, leur meilleur total depuis le 22 septembre face à Aston Villa. Preuve que les joueurs d’Arteta se sont créés des situations (plus ou moins) dangereuses, même si tous n’ont pas abouti à une grosse occasion. Surtout ils ont voulu jouer vite.

De l’envie et un schéma très "citizen"

Tout le match, le nouvel entraîneur d’Arsenal a encouragé ses joueurs à mettre du rythme et à développer un football de possession à base de passes rapides. C’est une idée principale prônée par l’Espagnol : le ballon doit toujours aller plus vite que le joueur. On l’a vu se plaindre parfois des relances un peu trop tardives de ses défenseurs, qui portaient trop le ballon à son goût, féliciter ses milieux pour les combinaisons à une ou deux touches et pour leur engagement. Car, ça aussi a changé à Arsenal. Peut-être était-ce juste pour faire bonne impression pour la première de leur nouveau coach mais les Gunners ont montré un état d’esprit irréprochable, que ce soit dans le pressing ou le repli défensif.
picture

bournemouth - arsenal etapa 19

Crédit: Getty Images

Adjoint de Pep Guardiola depuis des années, Mikel Arteta a forcément puisé certaines de ses idées dans celles de son mentor et il n’est pas illogique de retrouver des similitudes dans l’organisation prônée par les deux hommes. Face à Bournemouth, le nouveau coach d’Arsenal a mis en place un schéma en 4-2-3-1 en phase défensive se modulant en 3-2-4-1 en phase offensive, avec Xhaka reculant pour aider à la relance, Maitland-Nils allant lui dans le cœur du jeu alors qu’Aubameyang se recentre, laissant ainsi Nelson à droite et Saka à gauche dévorer les espaces sur les ailes. Un système assez proche de ce que met en place Guardiola avec les Citizens.

Des individualités relancées mais en manque de confiance

Surtout, Mikel Arteta n’a pas hésité à refaire confiance à des joueurs qui ne jouaient plus depuis un moment, que ce soit avec Emery ou Ljungberg. Face à Bournemouth, Alexander Lacazette et Mesut Özil ont ainsi fait leur retour dans le onze de départ. Si le Français a moyennement rendu la pareille à son entraîneur avec une prestation en demi-teinte, même si lui aussi a fourni les efforts, l’Allemand a sorti une prestation très encourageante. Sa disponibilité entre les lignes et sa qualité technique ont fait un bien fou à Arsenal dans son jeu de transition. "Nous voulions qu'il soit un élément clé, expliquait Arteta après le match. Il a fait ce qu'il fallait, et nous aurions pu marquer deux ou trois buts grâce à lui".
picture

19e j. - Arteta:"On aurait pu mettre deux ou trois buts grâce à Ozil"

Si Arsenal n’y est pas parvenu, c’est en grande partie en raison du manque de confiance évident qui règne dans l’équipe. Cela n’a rien d’illogique pour une équipe qui n’a gagné qu’un seul de ses onze derniers matchs de Premier League mais cela pèse forcément sur l’exécution technique dans les zones de vérité. On pense notamment aux deux occasions ratées par Lacazette, aux nombreux centres complètement manqués de Saka et Nelson mais aussi à la fébrilité défensive de l'équipe. Récurrente depuis des années, la faiblesse de l’arrière-garde des Gunners atteint un stade encore nouveau cette saison avec des fautes de concentration et des erreurs bêtes qui coûtent souvent chères. Face à Bournemouth, Arsenal a globalement maitrisé la première période mais a craqué sur l’unique temps fort des Cherries, à la suite d’une relance complétement ratée où Saka n’a pas su privilégier la sécurité (balancer devant) au beau geste (relance propre).

Un mercato pour se relancer ?

Bien sûr, il est évident qu’il va falloir du temps pour Mikel Arteta pour changer cet Arsenal et en (re)faire un candidat à la Ligue des champions. Et cela passera sans nul doute par un mercato d’hiver bien géré car, si l’effectif des Gunners ne manque pas forcément de talent, il manque fortement d’équilibre. Si l’attaque est plus que séduisante sur le papier, c’est loin d’être le cas en défense, où l’absence de leaders et le manque de profondeur oblige le coach espagnol à bricoler pour le moment, à l’image du duo Maitland-Niles – Saka au poste de latéraux, eux qui eux plutôt des milieux offensifs de formation. Les Gunners auraient même tenté de faire revenir de prêt Saliba dès cet hiver mais Saint-Etienne s’y est opposé. Quoi qu’il en soit, Mikel Arteta va devoir se montrer inventif pour passer outre la faible enveloppe qui lui sera accordée pour les transferts. Et ainsi remettre d’aplomb Arsenal.
picture

Mikel Arteta und Mesut Özil vom FC Arsenal

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité