Manchester City - Mais que va faire Pep Guardiola après la prolongation de Jürgen Klopp à Liverpool ?

Cyril Morin

Mis à jour 30/04/2022 à 09:55 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Prolongé jeudi par Liverpool jusqu'en 2026, Jürgen Klopp a un peu plus souligné la situation plus incertaine de Pep Guardiola. Le manager de Manchester City, arrivé en 2016, dispose d'un contrat qui s'achève en 2023. De quoi voir venir, en théorie. Mais que veut faire Pep après 2023 ? C'est toute l'énigme et les différentes pistes envisagées ne donnent aucune fiabilité certaine.

Klopp jusqu'en 2026, est-ce la naissance d'une dynastie ? "Ce mot n'existe pas en Angleterre"

Il a juré ne pas comprendre la question. Mais Pep Guardiola est trop intelligent pour ne pas avoir saisi ce qu'il s'est joué jeudi du côté de Liverpool. Alors que les Reds et Jürgen Klopp ont noué un nouveau contrat jusqu'en 2026, par ricochets, tout le monde a regardé du côté de l'Etihad. Car la rivalité sportive la plus excitante de l'année entre les Reds et City vit aussi via le duel Klopp – Guardiola. Mais, pour le Catalan, hors de question de rentrer dans ce jeu-là.
"Félicitations à Jürgen et Liverpool, je pense que c'est une bonne chose pour la Premier League et pour le futur, a-t-il d'abord expliqué. Mais pourquoi est-ce que cela devrait avoir un impact pour moi ? Chacun a une situation différente et si on décidait de prolonger également, ce serait uniquement parce que je l'ai décidé, pas parce que mon collègue Jürgen a prolongé. Je ne vois pas de corrélation".
Il n'a pas tort mais, en Angleterre, la volonté de Pep Guardiola reste une inconnue qui inquiète. Sous contrat jusqu'en 2023, le Catalan n'a pas encore démarré de discussions quant à une éventuelle prolongation. La raison ? Un timing pas idéal, selon lui. "Nous n'avons pas démarré de discussion particulière, a-t-il d'abord avoué. Honnêtement, je suis tellement concerné par les trois semaines qui arrivent que je n'ai pas le temps".
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Jürgen Klopp et Pep Guardiola

Crédit: AFP

"Je ne suis pas parti pour battre Sir Alex Ferguson"

Puis, revenant sur son année de contrat restante, il s'est tourné sur cette page citizen qui commence à durer. "J'ai le sentiment qu'un an, c'est long, a-t-il souri. Cela fait six ans que nous sommes ensemble, c'est énorme. J'apprécie énormément ce moment de la saison et j'ai du temps pour penser à la suite. J'ai une relation incroyable avec le club, avec mon président. Et vous connaissez mon état d'esprit : je suis vraiment très heureux ici, je ne pourrais pas être à un meilleur endroit. Je n'arrive pas à visualiser un meilleur poste mais ce n'est pas uniquement dépendant de moi, il y a d'autres situations à prendre en compte".
Qu'il le veuille ou non, c'est bien à lui qu'incombe la décision. Le projet citizen dépend presque exclusivement de lui au vu des six années passées, record personnel dans un club pour lui. Mais la nature de Guardiola n'a pas changé : les projets longs, très peu pour lui. Sa façon de vivre le football l'épuise, littéralement.
Les jours de matches, la tension lui coupe l'appétit et c'est uniquement plus d'une heure après le coup de sifflet final qu'il s'autorise une coupe de champagne et un repas frugal. Dans ces conditions, son départ du Barça après quatre années d'une dynastie inégalée en termes d'empreinte sur le jeu avait déjà dessiné les atours d'un homme à la fois passionné et rongé par le football.
En février dernier, c'est donc naturellement qu'il avait refroidi les ardeurs des Citizens qui espéraient le voir dans ce costume pour les décennies à venir. "Je ne suis pas parti pour battre Sir Alex Ferguson", avait-il souri. D'accord, mais c'est quoi la suite ?

Le rêve de la Seleçao

Dans ses ambitions de carrière, une aventure comme sélectionneur ressemble à une expérience qui l'a toujours tenté. Est-ce pour bientôt ? En août dernier, une intervention sur Zoom de sa part face au monde financier brésilien avait mis le feu aux poudres. "Après sept ans dans cette équipe, je pense que je vais faire une pause, avait-il expliqué selon des propos retranscrits par la presse brésilienne. Je vais devoir m'arrêter un moment, regarder ce que nous avons fait, revoir les inspirations. Et dans ce processus, j'aimerais entraîner une équipe nationale, sud-américaine, européenne... Jouer une Copa America, je veux avoir cette expérience".
Quelques jours plus tard, rétropédalage public sur le site de Manchester City : "Ce que j'ai dit, c'est qu'après mon expérience avec Manchester City, je ferai une pause, ça c'est sûr". Reste que ces mots ne sont pas tombés dans les oreilles de sourds et que la Seleçao semble déjà avancer ses pions, quitte à lui offrir un contrat record pour succéder à Tite.
Au fond, ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a rien de sûr justement. Parce que Guardiola ne peut se projeter sans avoir toutes les cartes en main, et donc tous les résultats sur lesquels son bilan sera jugé. Alors, le futur de Guardiola peut-il se jouer dans les trois semaines qui s'ouvrent ? Sans doute. Et, qu'il le veuille ou non, Jürgen Klopp pourrait bien peser, malgré tout, dans la décision.
Pep Guardiola
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