Premier League | Arsenal battu à Everton, City peut revenir et Mikel Arteta prévient : "Le chemin ne sera pas rose"

Pour un baptême du feu, Sean Dyche était servi. A la tête d'Everton depuis moins d'une semaine, l'ancien de Burnley où il a passé dix ans, a joué un sale tour à des Gunners qui ne pensaient pas repartir d'un voyage chez un relégable de Premier League avec zéro point. Ce duel à Goodison Park avait les atours du piège pour Mikel Arteta et ses hommes : une équipe qui joue pour sa survie avec l'adrénaline de la nouveauté et une pelouse franchement moyenne. Les Gunners y ont plongé la tête la première.

PSV Eindhoven, Manchester United, Brighton et Manchester City. Voilà pour les tombeurs d'Arsenal cette saison avant Everton, le tout réparti entre le 4 septembre et le 27 janvier. Même avec la pause Coupe du monde, le bilan des leaders de Premier League avait de quoi faire rêver. Mais justement, tout allait bien pour Arsenal jusqu'ici. En championnat, le seul United, survolté ce jour-là, l'avait fait chuter. Et jamais donc, deux défaites, même dans des compétitions différentes, ne s'étaient enchaînées. Chose faite ce samedi à Liverpool face à Everton.

"Nous avons bien débuté, mais après 20 minutes, nous avons commencé à perdre un peu le contrôle, nous avons commencé à jouer un peu le jeu qu'ils voulaient jouer, a analysé Mikel Arteta au micro de BT Sport. Nous avons eu beaucoup de ballons, mais nous avons manqué de détermination et de qualité dans le dernier tiers pour générer beaucoup plus d'occasions." Si souvent emballants, ses hommes ont cette fois souffert techniquement. Et dans l'engagement, Everton les a largement dominés.

"Ils font ça à toutes les équipes, c'est leur force, reprend le coach. Quand vous voyez la taille qu'ils ont dans l'équipe, leur physique est l'une de leurs principales forces. Si vous voulez les battre, vous devez contrôler cet aspect et aujourd'hui nous ne l'avons pas fait." A l'image d'un milieu de terrain dépassé, notamment Martin Odegaard, franchement moins bien ces derniers temps, et avec un Jorginho entré en jeu mais pas encore réglé, Arsenal n'a pas su jouer son jeu, ni répondre à celui d'Everton.

Arteta aurait aimé que ses ouailles fassent preuve de plus de sang-froid quand les Toffees cherchaient à "pourrir" le match pour gagner du temps et faire sortir ses Gunners de leur zone de confort. Opération réussie et ce sera peut-être une leçon pour les futurs adversaires d'Arsenal. A moins de s'appeler City et de rivaliser dans le style de jeu des Londoniens, les prendre d'une autre manière, peut-être un peu "sale" peut fonctionner en deuxième partie de saison. Après tout, ce groupe ne s'est jamais retrouvé dans la situation d'une course au titre dans le championnat le plus relevé au monde.

"Le chemin ne sera pas rose, il sera délicat, difficile, et il faudra réagir à la déception, il faudra s'accrocher et jouer beaucoup mieux que ce que nous avons fait aujourd'hui, c'est certain", a encore prôné Arteta. Pour autant, le technicien espagnol refuse de lâcher ses joueurs, se lançant plutôt dans une déclaration d'amour qui a tout de la "calinothérapie" : "Ce que je leur ai dit, c'est qu'aujourd'hui, je les aime beaucoup plus qu'il y a une semaine, un mois, six mois. C'est facile d'être à côté de quelqu'un qui gagne et qui joue bien, maintenant c'est le moment d'être à côté d'eux parce qu'ils le méritent. Je suis très fier d'entraîner ces joueurs."